La police burundaise a procédé hier, mercredi 9 mars 2016 à l’arrestation d’Hugo Haramategeko, leader du parti de l’opposition : Nouvelle Alliance pour le Développement du Burundi (Nadebu), à Matakura, un quartier de Bujumbura fiché par la police comme faisant partie de ceux qui abritent les contestataires à la réélection du Président Pierre Nkurunziza.
C’est l’un des rares leaders politiques qui est encore présent dans le pays, tous les autres dirigeants des partis de l’opposition ayant pris le chemin de l’exil. Hier mercredi, la police dans son mode opératoire stalinien ou proche de la Gestapo de l’Allemagne nazzie, a fait irruption dans le domicile de Hugo Haramategeko, sans mandat d’emmener ni moindre explication donnée aux membres de sa famille, elle a demandé à ce dernier de bien vouloir la suivre sans perdre du temps. Il a été par la suite, forcé de monter dans le véhicule de la police, puis conduit à une destination inconnue. C’est plus tard que Charles Nditije, président de l’Uprona, a annoncé par voie des médias, cette troublante arrestation.
Cette interpellation de ce dirigeant d’un parti de l’opposition intervient juste quelques semaines après le séjour dans le pays de deux importantes délégations : la première conduite par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon et la seconde composée de cinq Chefs d’Etats et de gouvernement. Ces deux délégations qui s’étaient entretenues avec les leaders politiques du pays, les membres de la société civile et des autorités politiques burundaises, parmi lesquelles, le Président Pierre Nkurunziza, avaient obtenu de tous les partis et du Président de la République en particulier, l’assurance de l’ouverture d’un dialogue avec l’opposition et toutes les composantes politiques. C’est ce dialogue que le régime de Bujumbura a ouvert hier, mercredi, en procédant à l’arrestation de l’un des derniers leaders de l’opposition qui a eu le courage de rester dans le pays. Un dialogue d’une autre nature, celui de la répression, du musèlement des dirigeants politiques et des acteurs de la société civile, et surtout un dialogue de l’intimidation.
La mise aux arrêts de ce dirigeant politique et surtout le mode opératoire de la police, est un message que le pouvoir adresse à la corporation politique sur la nature et la caractéristique du dialogue qu’il entend ouvrir avec l’opposition et les autres acteurs politiques. Ce sera donc le dialogue de la violence policière, des arrestations ad hoc et des détentions abusives. L’assurance du dialogue donnée par le régime de Bujumbura à ces deux délégations, était essentiellement diplomatique. Cette assurance visait seulement à atténuer les ardeurs du Conseil de sécurité des Nations Unies et du conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine qui entendaient prendre des mesures drastiques à son endroit. L’empressement du régime à annoncer la levée des mandats d’arrêts lancés contre des leaders de l’opposition et des officiers de l’armée et de l’élargissement de 2000 prisonniers, participait seulement de la logique de l’enfarinement des membres de ces deux délégations.
Au conseil de sécurité des Nations Unies et à l’Union africaine, de percevoir à travers l’interpellation de cet opposant, le dévoilement du vrai visage du pouvoir et de la mise en évidence de ses véritables intentions quant aux rapports qu’il entend entretenir avec l’opposition.
Le pouvoir de Bujumbura est dans la logique du «changement dans la continuité», qui consiste à annoncer des changements pour des besoins de crédibilité et de stratégie politique, mais en conservant les mêmes méthodes de répression et d’intimidation. C’est quand-même étonnant que les deux délégations qui se sont rendues à Bujumbura et qui représentent deux grandes institutions, aient été soient naïves soient complaisantes à l’endroit du régime burundais qui en dehors des simples déclarations n’a pas donné des garanties de l’ouverture d’un dialogue, ni des conditions de déroulement de ce supposé dialogue. Sinon avec quels leaders politiques le pouvoir dialoguera-t-il ? La majorité de ces derniers étant en exil et le seul d’entre eux qui est resté dans le pays, venant d’être enlevé par la police. Faut-il encore d’autres preuves, en plus de ce que tout le monde sait pour comprendre que le régime burundais est loin de dialoguer avec ses adversaires politiques. Et qu’il réprimera encore pendant longtemps les opposants et autres contestataires du régime. Drôle de dialogue !
C’est l’un des rares leaders politiques qui est encore présent dans le pays, tous les autres dirigeants des partis de l’opposition ayant pris le chemin de l’exil. Hier mercredi, la police dans son mode opératoire stalinien ou proche de la Gestapo de l’Allemagne nazzie, a fait irruption dans le domicile de Hugo Haramategeko, sans mandat d’emmener ni moindre explication donnée aux membres de sa famille, elle a demandé à ce dernier de bien vouloir la suivre sans perdre du temps. Il a été par la suite, forcé de monter dans le véhicule de la police, puis conduit à une destination inconnue. C’est plus tard que Charles Nditije, président de l’Uprona, a annoncé par voie des médias, cette troublante arrestation.
Cette interpellation de ce dirigeant d’un parti de l’opposition intervient juste quelques semaines après le séjour dans le pays de deux importantes délégations : la première conduite par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon et la seconde composée de cinq Chefs d’Etats et de gouvernement. Ces deux délégations qui s’étaient entretenues avec les leaders politiques du pays, les membres de la société civile et des autorités politiques burundaises, parmi lesquelles, le Président Pierre Nkurunziza, avaient obtenu de tous les partis et du Président de la République en particulier, l’assurance de l’ouverture d’un dialogue avec l’opposition et toutes les composantes politiques. C’est ce dialogue que le régime de Bujumbura a ouvert hier, mercredi, en procédant à l’arrestation de l’un des derniers leaders de l’opposition qui a eu le courage de rester dans le pays. Un dialogue d’une autre nature, celui de la répression, du musèlement des dirigeants politiques et des acteurs de la société civile, et surtout un dialogue de l’intimidation.
La mise aux arrêts de ce dirigeant politique et surtout le mode opératoire de la police, est un message que le pouvoir adresse à la corporation politique sur la nature et la caractéristique du dialogue qu’il entend ouvrir avec l’opposition et les autres acteurs politiques. Ce sera donc le dialogue de la violence policière, des arrestations ad hoc et des détentions abusives. L’assurance du dialogue donnée par le régime de Bujumbura à ces deux délégations, était essentiellement diplomatique. Cette assurance visait seulement à atténuer les ardeurs du Conseil de sécurité des Nations Unies et du conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine qui entendaient prendre des mesures drastiques à son endroit. L’empressement du régime à annoncer la levée des mandats d’arrêts lancés contre des leaders de l’opposition et des officiers de l’armée et de l’élargissement de 2000 prisonniers, participait seulement de la logique de l’enfarinement des membres de ces deux délégations.
Au conseil de sécurité des Nations Unies et à l’Union africaine, de percevoir à travers l’interpellation de cet opposant, le dévoilement du vrai visage du pouvoir et de la mise en évidence de ses véritables intentions quant aux rapports qu’il entend entretenir avec l’opposition.
Le pouvoir de Bujumbura est dans la logique du «changement dans la continuité», qui consiste à annoncer des changements pour des besoins de crédibilité et de stratégie politique, mais en conservant les mêmes méthodes de répression et d’intimidation. C’est quand-même étonnant que les deux délégations qui se sont rendues à Bujumbura et qui représentent deux grandes institutions, aient été soient naïves soient complaisantes à l’endroit du régime burundais qui en dehors des simples déclarations n’a pas donné des garanties de l’ouverture d’un dialogue, ni des conditions de déroulement de ce supposé dialogue. Sinon avec quels leaders politiques le pouvoir dialoguera-t-il ? La majorité de ces derniers étant en exil et le seul d’entre eux qui est resté dans le pays, venant d’être enlevé par la police. Faut-il encore d’autres preuves, en plus de ce que tout le monde sait pour comprendre que le régime burundais est loin de dialoguer avec ses adversaires politiques. Et qu’il réprimera encore pendant longtemps les opposants et autres contestataires du régime. Drôle de dialogue !
Eyangoh Ekolle, 11 Mar 2016 à 04:52, http://www.lanouvelletribune.info/international
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