Pierre Buyoya serait-il hutu ?
Extraits d'une enquête lue dans les chroniques de l'Institut Havila
Extraits d'une enquête lue dans les chroniques de l'Institut Havila
« On naît Tutsi, on ne le devient pas » (J.J.MAQUET)
Il faut sans doute commencer par mettre les choses au clair : aucune confusion ne peut, dans les conditions normales, être entretenue sur le fait ethnique hutu ou tutsi. La règle de base a été bien comprise par des chercheurs étrangers comme J.J. MAQUET, qui font, on le sait, partie de ces brebis galeuses que les hommes de l’établissement historique actuel veulent prudemment reléguer aux oubliettes ; ces hommes de l’établissement que Bernanos aimait qualifier appeler « la coalition des bien-pensants »
MAQUET a résumé sa leçon en deux mots : « On naît Tutsi, on ne le devient pas !» ( cf. « La participation de la classe paysanne au mouvement d’indépendance au Rwanda », in CEA, IV, 16, p.558).
Pour éclairer le lecteur qui ignorerait les mécanismes anciens de transmission des marques identitaires chez les Batutsi, il faudrait donner quelques références écrites parmi les moins fantaisistes. Est recommandé, à cet égard, le cours du Professeur Jean-Baptiste NTAHOKAJA, condensé dans un volumineux document publié en Kirundi, avec le concours financier de l’ACCT, l’Agence française de Coopération Culturelle et Technique :( Imigenzo y’Ikirundi, Paris/ACCT, Université du Burundi, 1978). Cet éminent chercheur, rompu aux arcanes de la linguistique structurale et des disciplines orientalistes, en ce compris l’Egyptologie et la civilisation hébraïque, est considéré par toute une génération d’universitaires burundais et africains comme le véritable père de la linguistique du Kirundi. Sa parfaite maîtrise des traditions tutsi, qu’il a passé toute sa vie à récolter et à consigner par écrit, est reconnue par tous ceux qui l’ont connu de près ou de loin, sur les bancs de l’université ou dans des équipes de recherche.
Les étrangers qui voudraient approfondir cet aspect des traditions tutsi peuvent consulter l’immense fresque historique de B. LUGAN, publié chez Bartillat en 1997 (Histoire du Rwanda. De la préhistoire à nos jours , voir notamment à la p.114) ; ils se méfieront avantageusement des poncifs en vogue dans le courant de l’ « africanisme alimentaire », qui fait malheureusement le plus de bruit sur le Rwanda et le Burundi. Ce courant dominant en France et en Belgique, cherche à confisquer la civilisation multimillénaire tutsi au bénéfice d’un bantouisme idéologique militant, impossible à localiser dans les études archéologiques, linguistiques et historiques dont la puissante synergie commence à faire basculer les connaissances sur les civilisations de l’Afrique orientale (voir les aveux de J.P. CHRETIEN dont l’argumentaire ne parvient à sauver la mise qu’en qualifiant de racial les études anglo-saxons qui se sont penchés avec d’autres lunettes sur le mode de vie et de civilisation des Batutsi : L’Afrique des Grands-Lacs. Deux mille ans d’histoire, 2000, p.38)
Dans ces conditions et pour revenir à l’identité ethnique de Pierre BUYOYA, la question cruciale aujourd’hui est de savoir si l’enfant mâle, né aux alentours de 1949, sous le toit du vieux RURIKUMUNWA, du clan des BARTYABA, établis à MUTANGARO, était réellement le fruit de l’union entre cet homme déjà très avancé en âge et la femme encore jeune, plusieurs fois mariée, qu’il vient tout juste d’épouser trois mois auparavant !
Cette question est cruciale, parce qu’en fonction de la réponse qu’on y apporte, un homme fortement intéressé regagne ou perd son fauteuil présidentiel ;
Elle est cruciale surtout parce qu’à l’issue de la décision d’attribution du poste de Président à cet homme, tout un peuple aura le sentiment bien fixé d’avoir été dirigé, pendant de longues années de souffrances et de tribulations, par un ressortissant de son peuple simplement dépassé par l’ « état du monde » ou par un faussaire sans scrupules animé de surcroît des pires intentions.
Si la revue des CHRONIQUES s’est intéressée à l’affaire, c’est que tous les Batutsi du Burundi, de la région de Havila et de la diaspora, se la posent avec force, au vu des agissements anti-tutsi du Major BUYOYA, masqués sous le couvert d’une pseudo-ouverture à la démocratie « labeaulienne », mais aussi au vu de la solidarité agissante, voire la sollicitude, que dit-on, la vénération, que cet officier porte à l’égard des personnalités et des organisations hutu les plus extrémistes qui ont littéralement voué les Batutsi aux gémonies.
A y regarder de près, cette question semble vraiment être au cœur même de la « mauvaise conscience ethnique » de BUYOYA, qui a décidé d’y consacrer obliquement son fameux fascicule « Mission possible », publié chez l’Harmattan en 1998, avec le concours d’un tâcheron issu de sa nombreuse suite de fervents hagiographes.
La question est cruciale en un mot, parce même la presse officielle de Bujumbura s’en est déjà saisie. Les observateurs se souviennent d’un détail qui n’a échappé à personne lors de la présentation de ce soi-disant livre devant la presse de Bujumbura : l’extrême nervosité qui s’est emparé de l’homme BUYOYA lorsqu’un journaliste, répercutant courageusement l’état de l’opinion tutsi, lui a brusquement posé la question : « Monsieur le Président, il subsiste dans l’opinion des interrogations et des doutes concernant votre origine ethnique…Pouvez-vous nous dire maintenant si vous êtes Hutu ou Tutsi ! » Il semblerait que la réponse fut on ne peut plus clair ! Il faudra qu’on y revienne dans le détail de l’analyse.
Dans ces circonstances, et étant donné, une fois de plus, le climat fort tendu constaté à la suite de la dernière session d’Arusha, où les partis tutsi du G10 ont, à l’unanimité rejetté la candidature de BUYOYA à sa propre succession, appuyés en cela par presque tous les partis Hutu, il devient inévitable de livrer les éléments d’enquête que la rédaction des CHRONIQUES avait jusqu’ici gardés dans leurs archives.
Il faut sans doute commencer par mettre les choses au clair : aucune confusion ne peut, dans les conditions normales, être entretenue sur le fait ethnique hutu ou tutsi. La règle de base a été bien comprise par des chercheurs étrangers comme J.J. MAQUET, qui font, on le sait, partie de ces brebis galeuses que les hommes de l’établissement historique actuel veulent prudemment reléguer aux oubliettes ; ces hommes de l’établissement que Bernanos aimait qualifier appeler « la coalition des bien-pensants »
MAQUET a résumé sa leçon en deux mots : « On naît Tutsi, on ne le devient pas !» ( cf. « La participation de la classe paysanne au mouvement d’indépendance au Rwanda », in CEA, IV, 16, p.558).
Pour éclairer le lecteur qui ignorerait les mécanismes anciens de transmission des marques identitaires chez les Batutsi, il faudrait donner quelques références écrites parmi les moins fantaisistes. Est recommandé, à cet égard, le cours du Professeur Jean-Baptiste NTAHOKAJA, condensé dans un volumineux document publié en Kirundi, avec le concours financier de l’ACCT, l’Agence française de Coopération Culturelle et Technique :( Imigenzo y’Ikirundi, Paris/ACCT, Université du Burundi, 1978). Cet éminent chercheur, rompu aux arcanes de la linguistique structurale et des disciplines orientalistes, en ce compris l’Egyptologie et la civilisation hébraïque, est considéré par toute une génération d’universitaires burundais et africains comme le véritable père de la linguistique du Kirundi. Sa parfaite maîtrise des traditions tutsi, qu’il a passé toute sa vie à récolter et à consigner par écrit, est reconnue par tous ceux qui l’ont connu de près ou de loin, sur les bancs de l’université ou dans des équipes de recherche.
Les étrangers qui voudraient approfondir cet aspect des traditions tutsi peuvent consulter l’immense fresque historique de B. LUGAN, publié chez Bartillat en 1997 (Histoire du Rwanda. De la préhistoire à nos jours , voir notamment à la p.114) ; ils se méfieront avantageusement des poncifs en vogue dans le courant de l’ « africanisme alimentaire », qui fait malheureusement le plus de bruit sur le Rwanda et le Burundi. Ce courant dominant en France et en Belgique, cherche à confisquer la civilisation multimillénaire tutsi au bénéfice d’un bantouisme idéologique militant, impossible à localiser dans les études archéologiques, linguistiques et historiques dont la puissante synergie commence à faire basculer les connaissances sur les civilisations de l’Afrique orientale (voir les aveux de J.P. CHRETIEN dont l’argumentaire ne parvient à sauver la mise qu’en qualifiant de racial les études anglo-saxons qui se sont penchés avec d’autres lunettes sur le mode de vie et de civilisation des Batutsi : L’Afrique des Grands-Lacs. Deux mille ans d’histoire, 2000, p.38)
Dans ces conditions et pour revenir à l’identité ethnique de Pierre BUYOYA, la question cruciale aujourd’hui est de savoir si l’enfant mâle, né aux alentours de 1949, sous le toit du vieux RURIKUMUNWA, du clan des BARTYABA, établis à MUTANGARO, était réellement le fruit de l’union entre cet homme déjà très avancé en âge et la femme encore jeune, plusieurs fois mariée, qu’il vient tout juste d’épouser trois mois auparavant !
Cette question est cruciale, parce qu’en fonction de la réponse qu’on y apporte, un homme fortement intéressé regagne ou perd son fauteuil présidentiel ;
Elle est cruciale surtout parce qu’à l’issue de la décision d’attribution du poste de Président à cet homme, tout un peuple aura le sentiment bien fixé d’avoir été dirigé, pendant de longues années de souffrances et de tribulations, par un ressortissant de son peuple simplement dépassé par l’ « état du monde » ou par un faussaire sans scrupules animé de surcroît des pires intentions.
Si la revue des CHRONIQUES s’est intéressée à l’affaire, c’est que tous les Batutsi du Burundi, de la région de Havila et de la diaspora, se la posent avec force, au vu des agissements anti-tutsi du Major BUYOYA, masqués sous le couvert d’une pseudo-ouverture à la démocratie « labeaulienne », mais aussi au vu de la solidarité agissante, voire la sollicitude, que dit-on, la vénération, que cet officier porte à l’égard des personnalités et des organisations hutu les plus extrémistes qui ont littéralement voué les Batutsi aux gémonies.
A y regarder de près, cette question semble vraiment être au cœur même de la « mauvaise conscience ethnique » de BUYOYA, qui a décidé d’y consacrer obliquement son fameux fascicule « Mission possible », publié chez l’Harmattan en 1998, avec le concours d’un tâcheron issu de sa nombreuse suite de fervents hagiographes.
La question est cruciale en un mot, parce même la presse officielle de Bujumbura s’en est déjà saisie. Les observateurs se souviennent d’un détail qui n’a échappé à personne lors de la présentation de ce soi-disant livre devant la presse de Bujumbura : l’extrême nervosité qui s’est emparé de l’homme BUYOYA lorsqu’un journaliste, répercutant courageusement l’état de l’opinion tutsi, lui a brusquement posé la question : « Monsieur le Président, il subsiste dans l’opinion des interrogations et des doutes concernant votre origine ethnique…Pouvez-vous nous dire maintenant si vous êtes Hutu ou Tutsi ! » Il semblerait que la réponse fut on ne peut plus clair ! Il faudra qu’on y revienne dans le détail de l’analyse.
Dans ces circonstances, et étant donné, une fois de plus, le climat fort tendu constaté à la suite de la dernière session d’Arusha, où les partis tutsi du G10 ont, à l’unanimité rejetté la candidature de BUYOYA à sa propre succession, appuyés en cela par presque tous les partis Hutu, il devient inévitable de livrer les éléments d’enquête que la rédaction des CHRONIQUES avait jusqu’ici gardés dans leurs archives.
Les enfants de NZIKO
L’identité ethnique de celui qu’on appelle aujourd’hui « le Major BUYOYA » ne peut être adéquatement circonscrite si l’on fait abstraction du parcours matrimonial complexe de celle qui fut sa mère : un parcours attesté longuement par les enquêteurs des CHRONIQUES , mais que BUYOYA évoque fort laconiquement, et pour cause, dans son témoignage (nous citerons désormais en abrégé MP, pour référer à son fascicule, Mission possible).
« Avant de faire ménage avec mon père, elle (ma mère Nzikobanyanka) avait déjà eu cinq enfants auparavant. Je suis donc son sixième enfant » (MP, p.20).
La mère de BUYOYA s’appelait donc NZIKOBANYANKA. D’après des sources concordantes, elle vivait encore au moment où le Major présentait son témoignage au public, ce qui rend incompréhensible la forme aspectuo-temporelle « imparfait » que le Major utilise pour la décrire, comme si elle n’était plus en vie: « Ma mère Nzikobanyanka était originaire d’une famille très étendue ». On comprend bien cet anachronisme tactique, puisque l’auteur du livre ne souhaitait pas que l’un ou l’autre curieux ait l’idée saugrenue d’aller poser à sa mère quelques questions, auxquelles elle aurait répondu avec plaisir et spontanéité, sachant quel homme fier et puissant était devenu son fils, en dépit des prédictions du vieux RURIKUMUNWA qui ne voulait en aucun cas l’envoyer à l’école...
Curieusement, BUYOYA ne dit pas plus sur sa mère, comme si le fait d’être issue d’une « famille nombreuse » pouvait suffire à identifier quelqu’un ! Il fallait donc brouiller les pistes par des omissions tactiques. Or, on sait que Madame NZIKOBANYANKA était née dans une famille de Batutsi établie de longue date à Kiririsi, en commune Rutovu. Toutes les sources sont concordantes, aucune contestation ethnique n’était possible à son égard : NZIKOBANYANKA était Tutsi de naissance.
Chez Mugemangango
Parvenue à l’âge des amours, , trop vite impatiente de voir venir le prétendant tutsi qu’elle souhaite, NZIKOBABYANKA accepte les avances d’un brave Muhutu nommé MUGEMANGANGO. Et c’est là que les choses sérieuses commencent. Car, MUGEMANGANGO était fort bien connu, semble-t-il, dans toute la région du Bututsi. Il avait la réputation d’être imbattable à la course. Mugemangago habitait dans la circonscription de l’actuelle commune SONGA, la même donc que NYANGOMA et JEAN-BOSCO NDAYIKENGURUKIYE, qui sont demi-frères. D’aucuns signalent d’ailleurs que Mugemangango serait proche parent à Nyangoma.
De cette union initiale seraient nés deux garçons, dont l’un, prénommé Cyprien, a été un diplomate bien connu à Kinshasa, du temps de BUYOYA I. Jusque très récemment, personne n’avait soupçonné que Cyprien, le jeune cadre du BEPES que BUYOYA tire de sa chaise usée du BEPES pour le propulser aux plus hautes fonctions de l’Etat, était son frère utérin ! Pour les besoins de l’ethnologie classique, les témoins se souviennent que, dans la coutume, lorsque un Hutu devait donner la dot aux parents de sa future épouse tutsi, il amenait bien la vache de la dot, mais la cérémonie proprement dite n’avait pas lieu. On appelait cet acte « KURAMBIKA ». Il fallait attendre que le futur couple ait des enfants pour procéder à l’étape importante de l’ « Etat civil » qu’on appelle « GUKWA ». Les témoins se rappellent donc que quand MUGAMANGANGO est venue s’acquitter de cette formalité, il avait déjà deux grands enfants. Un contentieux a surgi à l’instant même, qui a marqué les mémoires. MUGEMANGANGO voulait bien GUKWA, mais trouvait exagéré de devoir fournir une autre génisse comme le veut la tradition tutsi. Il déclara donc que puisque la première vache qu’il avait fournie s’était déjà reproduite, c’était ça justement la génisse de sa progéniture qui devait faire office d’INKWANO.
Le père de NZIKO s’y opposa avec fermeté, affirmant que dans ces conditions, il allait garder la première vache, sa progéniture, ainsi que sa fille. MUGEMANGANGO ne voulut pas bouger pas d’un pouce sur sa position, à telle enseigne que la cérémonie se termina dans le plus grand malentendu. La loi des anciens l’autorisait à répudier sa femme en cas de désaccord sur la dot, avec le seul risque de ne pas pouvoir récupérer le cheptel placé en gage. MUGEMANGINGO préféra divorcer sur-le-champ, plutôt que de se plier aux exigences de cette coutume tutsi. Il prit cependant le soin de garder ses deux enfants. Mais ce n’était pas fini. Comme dans ces circonstances le code civil ancien était clair, les deux enfants ne pouvaient lui échoir que s’il versait une indemnité prévue par la loi des anciens, à savoir, deux taurions (amashuri), puisque c’était des garçons . MUGEMANGANGO dut obtempérer. Il faut noter que c’eût été des filles, il aurait été astreint par le Conseil des Anciens « ABASHINGANTAHE » à fournir obligatoirement deux génisses : « Umwana w’muhungu aguzwa ishuri, umwana w’umukobwa akaguzwa inyana ».
Chez Bujuja
Après cette déconvenue, la mère de BUYOYA fut approchée par un notable Mututsi du clan des Bayogoma, nommé BUJUJA. Il résidait à Musenyi, dans la circonscription de l’actuelle commune Rutovu. Dans l’ «Etat civil ancien » on dit que « yamucuye ». Il l’a fait rentrer chez lui. De leur union est née une fille. Mais le couple ne fit pas long feu. Le divorce fut encore la dernière solution à l’incompréhension conjugale avec le Mututsi.
Pour la petite histoire, les sources, prolixes sur cette étape du parcours, disent que BUJUJA avait deux frères, MBASHA et BARANDIYE. Ce dernier, très regardant sur l’observance des codes anciens, n’aimait pas les inconstances de NZIKO. Constatant que sa nouvelle belle sœur se méconduisait à l’insu de son mari, BARANDIYE décida, d’initiative, de la chasser lui-même sans ménagement (« Yamukubita imyugariro »). Il semblerait que BUYOYA n’ait jamais pardonné ce geste, et qu’il n’a pas hésité à venger sa mère sur la descendance de BARANDIYE. Au cours d’un des nombreux procès bidons qui jalonnent le parcours politique de BUYOYA, un des descendants de Barandiye fut condamné à 6.000 ans d’emprisonnement, parce que son père avait asséné
les coups d’ «imyugariro ».
A l’issue de cette mésaventure, la mère de BUYOYA disparut quelques temps de la contrée. Elle fut signalée dans les environs de MUTSINDOZI et de MAKAMBA, sans plus de précisions sur ses nouvelles rencontres. Elle devait refaire son apparition quelques années plus tard, établie chez un hutu de « Mu Kidahe », et c’est là que nous nous rapprochons des secrets identitaires de BUYOYA.
Le fils de Kimuzanye
Une fois revenue de ces contrées lointaines, Madame NZIKOBANYANKA fut approchée par un Muhutu du nom de KIMUZANYE. Ce dernier habitait la colline de « Mu Kidahe », dans l’actuelle circonscription de Rutovu. A cette étape de la reconstitution, nous approchons du moment critique. De l’union avec KIMUZANYE, naquirent deux enfants, un garçon, nommé BISHATSI et une fille. Les sources concordantes attestent que BISHATSI ressemble beaucoup à BUYOYA. Les gens des environs le connaissent bien, puisqu’il a longtemps exercé comme chef cantonnier sur les routes de campagne. Le séjour chez KIMUZANYE ne dura pas longtemps après ces naissances. Lorsque BISHATSI eut 3 ans, NZIKOBANYANKA était enceinte de BUYOYA. Les rapports avec son mari KIMUZANYE ne tardèrent pas à se gâter, et elle fut renvoyée.
Chez Rurikumunwa
Cette fois-ci, Madame NZIKOBANYANKA ne tarda pas à trouver un nouveau parti. Mais elle n’eut pas la chance de tomber sur un homme dans la force de l’âge. RURIKUMUNWA était un Mututsi du clan des Bacaba. Il habitait la colline de Mutangaro (Rutovu). A l’arrivée de la mère de BUYOYA, c’était un tranquille octogénaire, qui venait de perdre sa dernière femme, et comme le raconte si justement BUYOYA, il n’avait pas eu beaucoup d’enfants. Juste deux noms de garçons ont été signalés avant l’entrée de NZIKOBANYANKA sous le toit du vieux RURIKUMUNWA : MARUHE et MUGURUTSI. La fille qu’évoque le témoignage de BUYOYA n’a pas été signalée, sûrement parce qu’elle est allée se marier loin. Quand donc NZIKOBANYANKA entre chez RURIKUMUNWA, elle est enceinte de BUYOYA, et BISHATSI a 3 ans. Une grossesse avancée que les témoignages des vieux estiment à plus de cinq mois. A ce moment, RURIKUMUNWA est véritablement un vieillard grabataire, et ses enfants avaient choisi NZIKOBANYANKA pour qu’elle entretienne le feu dans la maison (Kumucanira umucanwa), d’une part, et pour qu’elle lui serve d’appui pour aller s’étendre au soleil, puis rentrer à la nuit tombante. Il n’était donc pas question de rapports conjugaux dans ces circonstances.
Les témoignages convergent sur la surprise de RURIKUMUNWA lorsque, quelques quatre mois plus tard, il entendit un bébé qui vagissait dans sa maison ! BUYOYA venait de naître. Quelques jours plus tard, des voisins en visite, entendant un enfant, s’étonnèrent auprès de RURIKUMUNWA : comment ne les avait-il pas mis au courant d’un si heureux événement qui tenait plutôt du miracle à la Zacharie (Luc 1,18) ! Le vieux RURIKUMUNWA, aussi perplexe que ses visiteurs leur dit : « Nanje namubonye buyoya ! », d’où le nom de BUYOYA dont l’auteur de MP fausse sciemment le décryptage sémiologique (MP, p.20).
Un test religieux
Connaissant bien la législation civile ancienne en la matière, RURIKUMUNWA se garda de procéder à la cérémonie hébraïque de la « dation du nom », qui devait intervenir au septième jour de la naissance. C’est cet épisode très significatif que décrit ingénument BUYOYA (MP, P.20). Eduqué à l’occidental, BUYOYA ignore, comme on le voit, un certain nombre de dispositions cultuelles anciennes encore en vigueur chez les Batutsi. Il faut donc le rappeler, puisque BUYOYA lui-même l’a confirmé : RURIKUMUNWA ne pouvait pas donner un nom à un enfant qu’il ne reconnaissait pas comme le sien.
« Quand je suis venu au monde, mon père n’a pas voulu me donner tout de suite un nom… « Pour l’instant, cet enfant on l’appellera BUYOYA. Si Dieu lui prête la vie, s’il grandit, on lui donnera alors un autre nom.» Comme un pouvait s’y attendre de la part d’un « légaliste tutsi » comme RURIKUMUNWA, ce nom n’est jamais venu. « BUYOYA » est donc le dernier mot d’une phrase prononcée par RURIKUMUNWA, pour expliquer la présence insolite d’un bébé sous son toit. Ce n’est pas une marque d’identité, qui, dans les lois tutsi, est conférée dans un environnement religieux et juridique précis. On comprend, au passage, pourquoi, ce garçon non reconnu, littéralement « non-identifié », une fois devenu Président, cherchera à écraser toute marque d’identité tutsi, en utilisant tous les prétextes idéologiques élaborés par l’Etat jacobine néo-coloniale, ultra-catholique par-dessus tout.
BUYOYA est donc né sous le toit du vieillard grabataire RURIKUMUNWA, devenu, par la force des choses, son père adoptif ; son père biologique devrait être, en toute logique, l’avant-dernier mari de sa mère, le Muhutu
KIMUZANYE.
Un test juridique : le droit de succession
Cette situation plutôt inattendue semble avoir eu des conséquences juridiques immédiates. En effet, de sources concordantes, celles de BUYOYA comprise (MP, P.14), RURIKUMUNWA s’est interdit de lui donner un nom, ce qui aurait signifié qu’il le reconnaissait comme son enfant à part entière. D’autre part, RURIKUMUNWA aurait dicté son testament de manière que BUYOYA soit exclu de l’héritage foncier, ainsi que le voulait le code foncier ancien. C’est une loi shebatique très ancienne, bien connue dans les archives bibliques et d’Ethiopie. En Ethiopie, « la progéniture mâle d’une union adultère ne pouvait hériter de la terre et ne pouvait pas (dans le cas des Orits encore pratiquants) pénétrer dans la maison des prières » (TEGEGNE, M., Les Enfants de l’Arche, T1, 1999, p.93)
Les témoignages rendent compte de deux naissances insolites intervenues sous le toit du vieux RURIKUMUNWA, littéralement dépassé par les événements. Les aventures extra-conjugales de NZIKO se sont, en effet, multipliées, à la faveur de l’incapacité physique de RURIKUMUNWA, fort avancé en âge. Un certain RUJWANGA, Hutu de son état, et qui livrait du miel chez RURIKUMUNWA, n’aurait pas tardé à succomber aux charmes de NZIKOBANYANKA, qui ne trouvait pas chez son mari l’énergie virile qu’elle en attendait.
Un autre Muhutu appelé MUROFOKE, est aussi apparu dans les témoignages, tournant autour de NZIKOBANYANKA, à ce stade de son parcours alambiqué. Deux enfants hutu sont donc nés de ces fréquentations, dont un certain GASHERE, connu de tous les soldats et officiers qui ont travaillé à la Base des Forces Armées (Camp Base). Pour tous ceux qui le connaissent, GASHERE, Caporal à la Base des Forces Armées et frère de BUYOYA, est un Muhutu tranquille, qui ne souffre d’aucun complexe. A l’instar de BUYOYA, BISHATSI et GASHERE n’ont eu droit à aucune part d’héritage dans la maison de RURIKUMUNWA, bien qu’ils aient grandi là-bas.
C’est seulement lorsqu’il parvint au grade de Commandant qu’il dut se chercher lui-même une propriété à Mutangaro ; d’aucun évoquent tout simplement la récupération d’une partie de l’ancienne propriété de MUROFOKE, qui était mort entre-temps, en 1972. Signalons que MUGEMANGANGO, lui, semble avoir été abattu dans des circonstances obscures, en 1988, juste au moment où les événements de NTEGA-MARANGARA se déroulaient au Nord du pays. Par contre, il n’a pas été possible d’avoir des précisions sur les circonstances de la mort du Hutu KIMUZANYE, le père présumé de BUYOYA.
Pour conclure
Les témoignages patiemment recueillis par l’équipe des CHRONIQUES suffisent amplement pour poser clairement la question de l’identité ethnique du Major Pierre BUYOYA. Le contexte troublé des années BUYOYA, qui ont vu veni le premier génocide impuni de l’histoire des Batutsi ; la débâcle inexplicable des Batutsi sur tous les terrains institutionnels et identitaires depuis 13 ans que le système BUYOYA dirige en maïtre le Burundi ; la montée en puissance des forces génocidaires Hutu dans un pays que ni la tutelle belge, ni la puissante Eglise catholique, n’avaient réussi à transformer de manière décisive ; la crétinisation des Batutsi et leur marche inexorable vers l’extermination totale qui confirment le tableau de Raoul HILBERT sur la « paralysie mentale de la victime » en passe d’être « génocidée » (L’Extermination des Juifs d’Europe, 1988) ; l’encerclement dramatique de Bujumbura par les forces génocidaires, alors que les forces armées burundaises, au meilleur de leur forme depuis NTARE RUGAMBA, triomphent sur tous fronts de l’Est du Congo ; la mise en déroute de la classe politique tutsi, matérialisée par les ACCORDS D’ARUSHA d’Août 2000 ; tous ces phénomènes convergents et inexplicables doivent avoir une causalité unique au sommet de l’Etat. La prise en compte de l’éclairage fourni par l’enquête des CHRONIQUES permettra, à n’en pas douter, de lever un des voiles pudiques qui obscurcissent l’histoire dramatique des Batutsi du Burundi.
Les Batutsi sont un peuple très ancien, respecté, depuis HOMERE et HERODOTE, comme «participant d’une humanité qui n’a pas encore perdu le souvenir d’une communauté originelle avec les dieux » ( Cf L’Iliade, XXXI). Si ce grand peuple survit au complot dont il est victime aujourd’hui, ses notables, ses prophètes et ses scribes tireront une terrible leçon de ces 15 dernières années qui sont censées les engloutir. Un nom restera au cœur de cette tourmente : Le Major BUYOYA. De la connaissance approfondie de cet homme dépendra l’idée que les générations futures retiendront sur la « Fin des Batutsi » ; une fin qui semble imminente, sauf intervention miraculeuse du Dieu d’Israël dressant, entre son Peuple en fuite et les Armées de Pharaon, la terrible muraille des eaux de la Mer Rouge.
L’identité ethnique de celui qu’on appelle aujourd’hui « le Major BUYOYA » ne peut être adéquatement circonscrite si l’on fait abstraction du parcours matrimonial complexe de celle qui fut sa mère : un parcours attesté longuement par les enquêteurs des CHRONIQUES , mais que BUYOYA évoque fort laconiquement, et pour cause, dans son témoignage (nous citerons désormais en abrégé MP, pour référer à son fascicule, Mission possible).
« Avant de faire ménage avec mon père, elle (ma mère Nzikobanyanka) avait déjà eu cinq enfants auparavant. Je suis donc son sixième enfant » (MP, p.20).
La mère de BUYOYA s’appelait donc NZIKOBANYANKA. D’après des sources concordantes, elle vivait encore au moment où le Major présentait son témoignage au public, ce qui rend incompréhensible la forme aspectuo-temporelle « imparfait » que le Major utilise pour la décrire, comme si elle n’était plus en vie: « Ma mère Nzikobanyanka était originaire d’une famille très étendue ». On comprend bien cet anachronisme tactique, puisque l’auteur du livre ne souhaitait pas que l’un ou l’autre curieux ait l’idée saugrenue d’aller poser à sa mère quelques questions, auxquelles elle aurait répondu avec plaisir et spontanéité, sachant quel homme fier et puissant était devenu son fils, en dépit des prédictions du vieux RURIKUMUNWA qui ne voulait en aucun cas l’envoyer à l’école...
Curieusement, BUYOYA ne dit pas plus sur sa mère, comme si le fait d’être issue d’une « famille nombreuse » pouvait suffire à identifier quelqu’un ! Il fallait donc brouiller les pistes par des omissions tactiques. Or, on sait que Madame NZIKOBANYANKA était née dans une famille de Batutsi établie de longue date à Kiririsi, en commune Rutovu. Toutes les sources sont concordantes, aucune contestation ethnique n’était possible à son égard : NZIKOBANYANKA était Tutsi de naissance.
Chez Mugemangango
Parvenue à l’âge des amours, , trop vite impatiente de voir venir le prétendant tutsi qu’elle souhaite, NZIKOBABYANKA accepte les avances d’un brave Muhutu nommé MUGEMANGANGO. Et c’est là que les choses sérieuses commencent. Car, MUGEMANGANGO était fort bien connu, semble-t-il, dans toute la région du Bututsi. Il avait la réputation d’être imbattable à la course. Mugemangago habitait dans la circonscription de l’actuelle commune SONGA, la même donc que NYANGOMA et JEAN-BOSCO NDAYIKENGURUKIYE, qui sont demi-frères. D’aucuns signalent d’ailleurs que Mugemangango serait proche parent à Nyangoma.
De cette union initiale seraient nés deux garçons, dont l’un, prénommé Cyprien, a été un diplomate bien connu à Kinshasa, du temps de BUYOYA I. Jusque très récemment, personne n’avait soupçonné que Cyprien, le jeune cadre du BEPES que BUYOYA tire de sa chaise usée du BEPES pour le propulser aux plus hautes fonctions de l’Etat, était son frère utérin ! Pour les besoins de l’ethnologie classique, les témoins se souviennent que, dans la coutume, lorsque un Hutu devait donner la dot aux parents de sa future épouse tutsi, il amenait bien la vache de la dot, mais la cérémonie proprement dite n’avait pas lieu. On appelait cet acte « KURAMBIKA ». Il fallait attendre que le futur couple ait des enfants pour procéder à l’étape importante de l’ « Etat civil » qu’on appelle « GUKWA ». Les témoins se rappellent donc que quand MUGAMANGANGO est venue s’acquitter de cette formalité, il avait déjà deux grands enfants. Un contentieux a surgi à l’instant même, qui a marqué les mémoires. MUGEMANGANGO voulait bien GUKWA, mais trouvait exagéré de devoir fournir une autre génisse comme le veut la tradition tutsi. Il déclara donc que puisque la première vache qu’il avait fournie s’était déjà reproduite, c’était ça justement la génisse de sa progéniture qui devait faire office d’INKWANO.
Le père de NZIKO s’y opposa avec fermeté, affirmant que dans ces conditions, il allait garder la première vache, sa progéniture, ainsi que sa fille. MUGEMANGANGO ne voulut pas bouger pas d’un pouce sur sa position, à telle enseigne que la cérémonie se termina dans le plus grand malentendu. La loi des anciens l’autorisait à répudier sa femme en cas de désaccord sur la dot, avec le seul risque de ne pas pouvoir récupérer le cheptel placé en gage. MUGEMANGINGO préféra divorcer sur-le-champ, plutôt que de se plier aux exigences de cette coutume tutsi. Il prit cependant le soin de garder ses deux enfants. Mais ce n’était pas fini. Comme dans ces circonstances le code civil ancien était clair, les deux enfants ne pouvaient lui échoir que s’il versait une indemnité prévue par la loi des anciens, à savoir, deux taurions (amashuri), puisque c’était des garçons . MUGEMANGANGO dut obtempérer. Il faut noter que c’eût été des filles, il aurait été astreint par le Conseil des Anciens « ABASHINGANTAHE » à fournir obligatoirement deux génisses : « Umwana w’muhungu aguzwa ishuri, umwana w’umukobwa akaguzwa inyana ».
Chez Bujuja
Après cette déconvenue, la mère de BUYOYA fut approchée par un notable Mututsi du clan des Bayogoma, nommé BUJUJA. Il résidait à Musenyi, dans la circonscription de l’actuelle commune Rutovu. Dans l’ «Etat civil ancien » on dit que « yamucuye ». Il l’a fait rentrer chez lui. De leur union est née une fille. Mais le couple ne fit pas long feu. Le divorce fut encore la dernière solution à l’incompréhension conjugale avec le Mututsi.
Pour la petite histoire, les sources, prolixes sur cette étape du parcours, disent que BUJUJA avait deux frères, MBASHA et BARANDIYE. Ce dernier, très regardant sur l’observance des codes anciens, n’aimait pas les inconstances de NZIKO. Constatant que sa nouvelle belle sœur se méconduisait à l’insu de son mari, BARANDIYE décida, d’initiative, de la chasser lui-même sans ménagement (« Yamukubita imyugariro »). Il semblerait que BUYOYA n’ait jamais pardonné ce geste, et qu’il n’a pas hésité à venger sa mère sur la descendance de BARANDIYE. Au cours d’un des nombreux procès bidons qui jalonnent le parcours politique de BUYOYA, un des descendants de Barandiye fut condamné à 6.000 ans d’emprisonnement, parce que son père avait asséné
les coups d’ «imyugariro ».
A l’issue de cette mésaventure, la mère de BUYOYA disparut quelques temps de la contrée. Elle fut signalée dans les environs de MUTSINDOZI et de MAKAMBA, sans plus de précisions sur ses nouvelles rencontres. Elle devait refaire son apparition quelques années plus tard, établie chez un hutu de « Mu Kidahe », et c’est là que nous nous rapprochons des secrets identitaires de BUYOYA.
Le fils de Kimuzanye
Une fois revenue de ces contrées lointaines, Madame NZIKOBANYANKA fut approchée par un Muhutu du nom de KIMUZANYE. Ce dernier habitait la colline de « Mu Kidahe », dans l’actuelle circonscription de Rutovu. A cette étape de la reconstitution, nous approchons du moment critique. De l’union avec KIMUZANYE, naquirent deux enfants, un garçon, nommé BISHATSI et une fille. Les sources concordantes attestent que BISHATSI ressemble beaucoup à BUYOYA. Les gens des environs le connaissent bien, puisqu’il a longtemps exercé comme chef cantonnier sur les routes de campagne. Le séjour chez KIMUZANYE ne dura pas longtemps après ces naissances. Lorsque BISHATSI eut 3 ans, NZIKOBANYANKA était enceinte de BUYOYA. Les rapports avec son mari KIMUZANYE ne tardèrent pas à se gâter, et elle fut renvoyée.
Chez Rurikumunwa
Cette fois-ci, Madame NZIKOBANYANKA ne tarda pas à trouver un nouveau parti. Mais elle n’eut pas la chance de tomber sur un homme dans la force de l’âge. RURIKUMUNWA était un Mututsi du clan des Bacaba. Il habitait la colline de Mutangaro (Rutovu). A l’arrivée de la mère de BUYOYA, c’était un tranquille octogénaire, qui venait de perdre sa dernière femme, et comme le raconte si justement BUYOYA, il n’avait pas eu beaucoup d’enfants. Juste deux noms de garçons ont été signalés avant l’entrée de NZIKOBANYANKA sous le toit du vieux RURIKUMUNWA : MARUHE et MUGURUTSI. La fille qu’évoque le témoignage de BUYOYA n’a pas été signalée, sûrement parce qu’elle est allée se marier loin. Quand donc NZIKOBANYANKA entre chez RURIKUMUNWA, elle est enceinte de BUYOYA, et BISHATSI a 3 ans. Une grossesse avancée que les témoignages des vieux estiment à plus de cinq mois. A ce moment, RURIKUMUNWA est véritablement un vieillard grabataire, et ses enfants avaient choisi NZIKOBANYANKA pour qu’elle entretienne le feu dans la maison (Kumucanira umucanwa), d’une part, et pour qu’elle lui serve d’appui pour aller s’étendre au soleil, puis rentrer à la nuit tombante. Il n’était donc pas question de rapports conjugaux dans ces circonstances.
Les témoignages convergent sur la surprise de RURIKUMUNWA lorsque, quelques quatre mois plus tard, il entendit un bébé qui vagissait dans sa maison ! BUYOYA venait de naître. Quelques jours plus tard, des voisins en visite, entendant un enfant, s’étonnèrent auprès de RURIKUMUNWA : comment ne les avait-il pas mis au courant d’un si heureux événement qui tenait plutôt du miracle à la Zacharie (Luc 1,18) ! Le vieux RURIKUMUNWA, aussi perplexe que ses visiteurs leur dit : « Nanje namubonye buyoya ! », d’où le nom de BUYOYA dont l’auteur de MP fausse sciemment le décryptage sémiologique (MP, p.20).
Un test religieux
Connaissant bien la législation civile ancienne en la matière, RURIKUMUNWA se garda de procéder à la cérémonie hébraïque de la « dation du nom », qui devait intervenir au septième jour de la naissance. C’est cet épisode très significatif que décrit ingénument BUYOYA (MP, P.20). Eduqué à l’occidental, BUYOYA ignore, comme on le voit, un certain nombre de dispositions cultuelles anciennes encore en vigueur chez les Batutsi. Il faut donc le rappeler, puisque BUYOYA lui-même l’a confirmé : RURIKUMUNWA ne pouvait pas donner un nom à un enfant qu’il ne reconnaissait pas comme le sien.
« Quand je suis venu au monde, mon père n’a pas voulu me donner tout de suite un nom… « Pour l’instant, cet enfant on l’appellera BUYOYA. Si Dieu lui prête la vie, s’il grandit, on lui donnera alors un autre nom.» Comme un pouvait s’y attendre de la part d’un « légaliste tutsi » comme RURIKUMUNWA, ce nom n’est jamais venu. « BUYOYA » est donc le dernier mot d’une phrase prononcée par RURIKUMUNWA, pour expliquer la présence insolite d’un bébé sous son toit. Ce n’est pas une marque d’identité, qui, dans les lois tutsi, est conférée dans un environnement religieux et juridique précis. On comprend, au passage, pourquoi, ce garçon non reconnu, littéralement « non-identifié », une fois devenu Président, cherchera à écraser toute marque d’identité tutsi, en utilisant tous les prétextes idéologiques élaborés par l’Etat jacobine néo-coloniale, ultra-catholique par-dessus tout.
BUYOYA est donc né sous le toit du vieillard grabataire RURIKUMUNWA, devenu, par la force des choses, son père adoptif ; son père biologique devrait être, en toute logique, l’avant-dernier mari de sa mère, le Muhutu
KIMUZANYE.
Un test juridique : le droit de succession
Cette situation plutôt inattendue semble avoir eu des conséquences juridiques immédiates. En effet, de sources concordantes, celles de BUYOYA comprise (MP, P.14), RURIKUMUNWA s’est interdit de lui donner un nom, ce qui aurait signifié qu’il le reconnaissait comme son enfant à part entière. D’autre part, RURIKUMUNWA aurait dicté son testament de manière que BUYOYA soit exclu de l’héritage foncier, ainsi que le voulait le code foncier ancien. C’est une loi shebatique très ancienne, bien connue dans les archives bibliques et d’Ethiopie. En Ethiopie, « la progéniture mâle d’une union adultère ne pouvait hériter de la terre et ne pouvait pas (dans le cas des Orits encore pratiquants) pénétrer dans la maison des prières » (TEGEGNE, M., Les Enfants de l’Arche, T1, 1999, p.93)
Les témoignages rendent compte de deux naissances insolites intervenues sous le toit du vieux RURIKUMUNWA, littéralement dépassé par les événements. Les aventures extra-conjugales de NZIKO se sont, en effet, multipliées, à la faveur de l’incapacité physique de RURIKUMUNWA, fort avancé en âge. Un certain RUJWANGA, Hutu de son état, et qui livrait du miel chez RURIKUMUNWA, n’aurait pas tardé à succomber aux charmes de NZIKOBANYANKA, qui ne trouvait pas chez son mari l’énergie virile qu’elle en attendait.
Un autre Muhutu appelé MUROFOKE, est aussi apparu dans les témoignages, tournant autour de NZIKOBANYANKA, à ce stade de son parcours alambiqué. Deux enfants hutu sont donc nés de ces fréquentations, dont un certain GASHERE, connu de tous les soldats et officiers qui ont travaillé à la Base des Forces Armées (Camp Base). Pour tous ceux qui le connaissent, GASHERE, Caporal à la Base des Forces Armées et frère de BUYOYA, est un Muhutu tranquille, qui ne souffre d’aucun complexe. A l’instar de BUYOYA, BISHATSI et GASHERE n’ont eu droit à aucune part d’héritage dans la maison de RURIKUMUNWA, bien qu’ils aient grandi là-bas.
C’est seulement lorsqu’il parvint au grade de Commandant qu’il dut se chercher lui-même une propriété à Mutangaro ; d’aucun évoquent tout simplement la récupération d’une partie de l’ancienne propriété de MUROFOKE, qui était mort entre-temps, en 1972. Signalons que MUGEMANGANGO, lui, semble avoir été abattu dans des circonstances obscures, en 1988, juste au moment où les événements de NTEGA-MARANGARA se déroulaient au Nord du pays. Par contre, il n’a pas été possible d’avoir des précisions sur les circonstances de la mort du Hutu KIMUZANYE, le père présumé de BUYOYA.
Pour conclure
Les témoignages patiemment recueillis par l’équipe des CHRONIQUES suffisent amplement pour poser clairement la question de l’identité ethnique du Major Pierre BUYOYA. Le contexte troublé des années BUYOYA, qui ont vu veni le premier génocide impuni de l’histoire des Batutsi ; la débâcle inexplicable des Batutsi sur tous les terrains institutionnels et identitaires depuis 13 ans que le système BUYOYA dirige en maïtre le Burundi ; la montée en puissance des forces génocidaires Hutu dans un pays que ni la tutelle belge, ni la puissante Eglise catholique, n’avaient réussi à transformer de manière décisive ; la crétinisation des Batutsi et leur marche inexorable vers l’extermination totale qui confirment le tableau de Raoul HILBERT sur la « paralysie mentale de la victime » en passe d’être « génocidée » (L’Extermination des Juifs d’Europe, 1988) ; l’encerclement dramatique de Bujumbura par les forces génocidaires, alors que les forces armées burundaises, au meilleur de leur forme depuis NTARE RUGAMBA, triomphent sur tous fronts de l’Est du Congo ; la mise en déroute de la classe politique tutsi, matérialisée par les ACCORDS D’ARUSHA d’Août 2000 ; tous ces phénomènes convergents et inexplicables doivent avoir une causalité unique au sommet de l’Etat. La prise en compte de l’éclairage fourni par l’enquête des CHRONIQUES permettra, à n’en pas douter, de lever un des voiles pudiques qui obscurcissent l’histoire dramatique des Batutsi du Burundi.
Les Batutsi sont un peuple très ancien, respecté, depuis HOMERE et HERODOTE, comme «participant d’une humanité qui n’a pas encore perdu le souvenir d’une communauté originelle avec les dieux » ( Cf L’Iliade, XXXI). Si ce grand peuple survit au complot dont il est victime aujourd’hui, ses notables, ses prophètes et ses scribes tireront une terrible leçon de ces 15 dernières années qui sont censées les engloutir. Un nom restera au cœur de cette tourmente : Le Major BUYOYA. De la connaissance approfondie de cet homme dépendra l’idée que les générations futures retiendront sur la « Fin des Batutsi » ; une fin qui semble imminente, sauf intervention miraculeuse du Dieu d’Israël dressant, entre son Peuple en fuite et les Armées de Pharaon, la terrible muraille des eaux de la Mer Rouge.
2002, Les chroniques de l'Institut Havila
La victoire du gouvernement que l'on baptise "sanguinaire" aura bel et bien été établie par la division primitive dans l'opposition. Il serait plutot malin d'oublier ces mentalités ethniques, et revenir à la réalité de vivre harmonieusement et joyeusement ensemble. Et si accepter que le gouvernement actuel de Nkurunziza pourrait ramener la paix, pourquoi pas l'accepter. On vous prie, chers frères et soueurs, d'être des Burundais avant tout si vous voulez vraiment la paix dans votre pays. Ne continuez pas à être si bête en ne focalisant qu'à ce que vous êtes en terme d'éthnicité. Cette attitude est déviante, et même pas positive envers votre patrie. Soyez des Burundais en premier lieu, et ça vous fera du bien comme nation.
RépondreSupprimerCes distinctions que vous pratiquez sur base éthnique n'est qu'une tombe que les colonisateurs vous ont creusée. N'y croyez pas. Vous n'êtes que des Burundais. Vous n'êtes pas des juifs, vous n'êtes pas des zoulous, ni personne d'autre que des Burundais.
Je regrette, parce que, si vous ne changez jamais votre manière de penser, vous ne serez jamais de bons Burundais et votre pays aura toujours des problèmes. Que Dieu vous guide.
Citoyen Burundais.
right
SupprimerRight. Change your mindsets as Hutu and Tutsi and change to Burundians ones
SupprimerL'auteur est plus mechant qu'intellectuel; c'est un extremiste Hutu charge d'entretenir les suspicions parmi les Tutsi. Il est sans vision bien qu'il se considere chercheur.
RépondreSupprimervous parler pour les Tutsi Seulement!Es-ce que ceux qui sont morts sont des tutsi seulement?vous etes malade
RépondreSupprimerQui es-tu? Qui suis-je? Qui est-elle? C'est rigolo!
RépondreSupprimerMoi je suis curieux de savoir ce que la majorité des burundais répondraient si on posait la question à chaque burundais comme suit:
Qu'est-ce qui est le plus important, et qui prend la première place pour toi, être tutsi/hutu ou être Burundais?
Moi je n'ai pas fais de très hautes études, je ne suis que quelqu'un qui essaie de penser raisonablement. En mathematique, c'est toujours le chiffre qui commence qui determinera la valeur du nombre présenté. Je crois que je me fais bien comprendre. Alors, je veux dire que, si les Burundais eux-mêmes ne savent pas ce qui est le plus important pour la nation, ils seront à jamais des esclaves de leur propre raisonnement.
Le problème est là. Si vous voulez, ou bien si vous avez besoin d'aide pour comprendre où est-ce que votre maladie se situe, contactez-moi à travers vos commentaires sur ce site bujumbura.be, et j'essaierai de vous aider à comprendre.
Une chose sûre est que, on ne guérit jamais d'une maladie qu'on accepte pas.
Être intellectuel n'est suffisamment pas parler et écrire la langue des colonisateurs.
Vous êtes les bienvenus!
Ce texte a été écrit en 2002. Pourquoi est-il repris 14 ans après sur bujumbura.be?? Pour malignement salir et disqualifier Pierre Buyoya.
RépondreSupprimerA qui cela profite?
Le problème n'est pas que Buyoya a dirigé ce petit pays en tant que Tutsi ou Hutu! Mais c'est que le pays a perdu ses rayes politiques, donc les bases du fondement politique de notre patrie!!! En chassant la monarchie , le groupe de Micombero pensait avoir récupéré le pouvoir de ce petit pays mais en vain ! Le pouvoir de ce pays doit revenir dans les mains du Roi élu constitutionnellement .Le pouvoir ancien est le seul à pouvoir réconcilier le peuple burundais.Les deux ethnies en compétition politique se trompent lamentablement car ils ignorent encore le nœud du problème politique burundais.Ceux qui propose le retour de la monarchie ont raison car le pouvoir traditionnel était capable de rassembler tous les groupes sociaux autour de lui et le pays peut revivre en paix et avancer dans le progrès sans aucune discrimination sociale , politique , économique et militaire . Ainsi le pays pourra avancer au lieu de reculer. Ceux qui pensent comme Rwagasore ne sont pas loin des burundais, c'est aux burundais de ne pas toujours prêter oreilles aux ennemis de la liberté politique des burundais.Ceux qui ont détruit l'unité ancestrale des burundais savent pourquoi ils ont détruis le système de gouvernance traditionnelle du Burundi qui était fondé sur la monarchie traditionnelle et qui est devenu plu tard constitutionnelle .La division est totalement consommée, il reste aux burundais eux-mêmes de s'en sortir vivant ou mort!Malheurs à ceux qui démontrent aujourd'hui ou demain la force de nuire ou de tuer les autres groupes sociaux en mettant en avant la politique du nombre ou d'autres considérations erronées, le Mwami du Burundi n'avait jamais toléré cela durant des siècles et des siècles. Chers burundais , le temps de nuire est fini, songez à revenir sur ce que vous avez perdu de force : le MWAMI, la MONARCHIE. Car, seule sa sagesse traditionnelle et innée peut sauver son peuple engourdi et déchiré .Il est là et vous attend dans la croisée des chemins ,Il vous exige le respect mutuel et le respect des pouvoirs traditionnel qui ont bâti la nation burundaise depuis RUFUKU RWAFUKUYE UBURUNDI. Reconnaissez que ces vieux avaient un cœur unificateur sans égal et rare , nos colons le savent bien , c'est vous qui l'ignorent......
RépondreSupprimerTous cela c'est pour détourner l'attention sur Buyoya ( Hutu ou Tutsie ) peu importante ce qu'il soit il est responsable de plusieurs massacre au Burundi ( Ntega Marangara , Mort de Ndadaye ,(mort de Sibimbizi ) es déplacés 97-98, mort du Misnistre de la défense Simbizi et j'en passe .....
RépondreSupprimerHutu ou tutsi, cela importe peu, ce qui est vrai c'est qu'il a commis un genocide contre les hutus en installant des centres de concentration de types nazi dans tout le pays qui massacraient les hutus par son armee quasi monoetnique tutsi et en exterminant tous les etudiants hutus dans l'universite du Burundi. Le reste qui est dit n'est que du blabla blabla et n'aide a rien.
RépondreSupprimerChaque personne a son identité et sa vie mais ce n'est pas lui qui la façonne, il me semble bien que le parcourt de sa maman est réelle et pénible, mais ça ne justifie pas cette haine et rancune injustifiées,un manque du patriotisme et un esprit d'usurper les biens du peuple et d'état.
RépondreSupprimerN'importe qui, aura sa famille(hutu,tusti ou twa) et le peuple désire la justice, la paix et le développement, un patriote qui ne massacre pas son peuple, qui ne divise pas les familles (partis) pour régner.
je souhaite une jeune génération compétente et non tâchée de sang et d'histoire dans le futur gouvernement elu et non usurpé.
vugane mu kirundi niho mushikira neza umutima.
RépondreSupprimerarakoze uwu yubahutse kutwibutsa ico buyoya ari mu maraso yiwe. uwo wese atinya ko bavuga ico ari nuko ashobora kuba hari ico yicura. birazwi ko hariho abatari bake uyu musi bamaze guhindura canke kwihakana ubwoko bwabo kubera hari ivyo bashaka gushikako.
ingorane twagiye turabona zava kuri ivyo nyene vyitwa ubwoko. nakuze mbona abantu bafise "akanyaro" ntamenya ico kavako. mu nyuma ngiye muri internat mbona abaza bamfata nk'umuntu w'inusu ntabona ico bivako. mu nyuma niho numva umugenzi ambwira ati "erega wewe uri umuhutu, barya nabo ni abatutsi" nca ndabona ko ivyo nahora ntamenya insiguro kumbe bifise aho bishimikiye. rero kumenya ico umuntu ari birakenewe kandi cane. uwutavyerekwa nukuraba neza ko atari bamwe bagenda baronona bihishije mu myobo nk'ifuku. ukabona ibintu biza birapfa utamenya neza igituma. kuri ico mbaye ndagejeje aho.
hanyuma, ku bijanye na kazoza k'igihugu, kugeza ubu biramaze kwiyerekana ko atari ubwoko kanaka bushobora kucubaka canke kugiteza imbere. akari mu mpene niko kari no mu ntama. abatutsi nta kabi batakoze n'ubu bakiriko. abahutu nabo nyene nico kimwe, kandi bataravye neza bagomba kuronka umudari w'inzahabu mu gukora ikibi! n'abo bashaka kwiyitirira abaganwa si yororo, uwize ivy'intwaro muri kahise k'igihugu arabona ko batigeze bitwararika ubutungane. mwibuke rya jambo ngo: "yavukanye imbuto!" izo mbuto n'uyu musi ntawuzi ingene zari zimeze. sinzi ivyo bitangaro ububasha vyavako. mu ncamake bari baragize urwego rwiganziye ubutegetsi. kandi uwo bishira nabi vyaba biheze. nabo nyene barakora amanyanga nka kumwe kwa babatama bo muri bibiliya bagomba gushurashuza umukenyezi suzanne mu mpisho bigateba bikabahinyukana. rero uwuriko aravuga ngo urwego rw'umwami ruraturindiriye je nomubwirako atazi ico ariko aravuga! uwo wese ashaka kutugondera ku mforo za kera tutazi neza, ntaho yoba ataniye na bamwe barondera kuduhuma amaso ngo batuzaniye ineza naho shwi!
ubu abarundi benshi barize amashure, abatize amashure nabo ibihe bigoye tuguma ducamwo vyarabigishije. uyu musi uwonona ntiyovuga ngo ntavyo azi. ahubwo aba abuze umutima wo gukunda neza igihugu no kwitanga ku neza y'igihugu.
uwushaka kwubaka no gukiza uburundi n'akoreshe ubwenge n'umutima. amenye ko ata murundi numwe atarondera kubaho neza. ariko ukurondera kubaho neza aruko ubanje guhonyanga agateka k'uwundi canke ubanje guhenda uwundi ku rwenge, impera n'imperuka bizoteturuka nk'uko turiko turabibona. mboneyeho akaryo ko gushimira aba bo muri Mouvement de Révolution Populaire MRP-Abarundi baraye basohoye liste bagerageje kugira yerekana ububisha bwakozwe n'abantu bazwi, aribwo bwavyaye izi ngorane turimwo. na jewe niba hari ico banziko ndabasavye bakivuge bose babimenye! ariko mbonye hari icoba kinyerekeye gikenewe kugira ngo uburundi bwogorore, ndazi neza yuko ntazotinya kucivugira jewe nyene.
rero ngira ndangize ngabisha abarundi bose bacumva: hari abariko barishinga bazezeta inyuma y'ababemerera amafaranga canke ubutegetsi, hmmmm burakeye tuharabe. hari abandi birirwa barazezeta bishimira ngo abanyamahanga bazobakiza, hmmmm abanyamahanga benshi banezerwa n'uko bironkeye akanyuro ko kwisumira imari itazimvye!
barundi bene mama, uwipfuza amahoro n'itekane mu gihugu nahere ubu akora ineza; nahere ubu yiyegereza uwo bashobora gusangira umugambi wo gukorera ineza uburundi n'abarundi bose atagucaguranya hakurikijwe amoko, intara, ubwenge, amatungo, idini, imyaka canke igitsina! dushire mu mutima no mu mutwe ko uburundi bukwiye kuba nka kurya basangira ubuzima mu muryango w'abavukana, hamwe mwenewanyu naho yoba ikimuga umwitwararika ukamuronderera utwo afungura, yaguye mw'ikosa ukamenya ko rikwegeye umuryango wose, aronse icubahiro ukabinezerererwa kuko musangiye amaraso n'ubuzima. tureke kubaho nk'utugurube dusahaguranwa mu nyuma vyose ugasanga birandagaye... tugire umutima wo kuronderera kazoza keza abana b'igihugu – apana abana banje gusa! ukwo nikwo abandi bashoboye gukiza no kwubaka neza ibihugu uyu musi bifise inyubako nziza n'amahoro n'itekane birama. abatabizi nimubaze ingene muri suisse babayeho, nta president, nta princesse, kandi ntibaraba ikoti canke imyaka, baraba ico ushoboye gusa hama bagakurikiza itegeko rikingira umunyagihugu wese, ibisigaye mw'ibarabara bose barangana! n'uwitwa ko aserukira reta atega bus canke train nk'abandi! umushimateka nawe nyene aja kuri plage nk'abandi, atora umukate muri ciosque nk'umunyagihugu uwoari we wese.
RépondreSupprimerÊtre hutu ou être tutsi ne devrait pas consister en une fierté en soi; puisque nous devrions tous apprécier ce don de Dieu!
RépondreSupprimerMais alors, l'inacceptable, le honteux, le dégradant, le lâche et le stupide conciste à cacher son éthnie, comme Buyoya l'a fait toute sa vie, croyant que être tutsi était un privilège venant du Createur!
Buyoya devrait comprendre que même les blancs (français et autres) sont fiers d'être ce qu'ils sont, même s'ils n'ont pas eu la chance d'être noirs!
None BUYOYA rero yabaye Mussa(Moise)ya bohoje abahutu?
RépondreSupprimerNone ko ariwe yicishije Remy Gahutu we yatanguje mouvement de revendication des droits Hutus au Burundi après l'abolition de la monarchie et le début de la nouvelle esclavage des Himas contrent les Barundi.
Pourquoi vous n'avez pas publié mon commentaire Mr ?
RépondreSupprimerLa réponse à tout ça c'est d'avoir en son fort intérieur l'amour du prochain et c'est uniquement dans ces conditions que chacun aura sa place et pourra jouir pleinement de ses droits.
RépondreSupprimerAu dessus de tout il ya DIEU qui demandera et jugera tous ce qu'ils ont de leur prochain.
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