« Toutes les vraies victimes de ce pouvoir criminel devraient s’unir
pour lutter contre ce fléau national qu’est Nkurunziza et son groupe de
génocidaires. Ceux qui demandent les négociations avec Nkurunziza ne
sont pas préoccupés par le génocide en cours au Burundi malgré les
évidences qui font peur aux Bureau de Prévention du crime de Génocide
aux Nations Unies. »
Dix ans déjà, jour après jour, qu’un fait important se passa au
Burundi, qui expliquera l’arrogance du CNDD FDD, le parti qui fait la
pluie et le bon temps au dans ce petit pays de l’Afrique de l’Est.
Le premier Août 2006, les Burundais apprirent pas la voix des ondes et autres media qu’il y’aurait eu un coup d’Etat. Par après, des sources du gouvernement dirent que ce n’était qu’en coup d’Etat en préparation et que les services de sécurité avaient pu déjouer le coup et arrêter les concepteurs. Parmi les noms citées figuraient ceux de Ndayizeye Domitien-ancien Président de la République du Burundi, Marie Alphonse Kadege -ancien Vice-président, Deogratias Niyonzima- Président de la SOJEDEM et professeur d’université et colonel Ndarisigaranye Damien -alias Guérilleros. A voir la liste des accusés, on note qu’il y avait un seul Hutu et 4 Tutsis.
Apres une semaine des séances de tortures et d’humiliations, ils
finiront par la prison centrale de Mpimba où ils passeront six mois,
accusés d’une histoire inventée par le CNDD FDD de Radjabu Hussein et
Nkurunziza Pierre. Grâce à la pression internationale et la société
civile Burundaise, la parodie judiciaire s’est soldée par la
reconnaissance de Nkurunziza qu’ils étaient totalement innocents. Le
régime du CNDD FDD a été obligé de les libérer pour manque de preuves.
Mais pourquoi ce coup d’Etat inventé ? Pourquoi le choix des victimes et surtout le grand nombre des Tutsis parmi elles ?
Pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce coup d’Etat
monté, et surtout son rapport avec la crise actuelle, votre rédaction a
rencontré l’une des victimes de ce régime criminel de Bujumbura.
Burundidailey.net (BD) : Monsieur Deogratias Niyonzima, Bonjour !
Deogratias Niyonzima (DN) : Bonjour.
BD : Merci de nous accorder cette interview. Pour commencer, qui est Mr Niyonzima ? Pouvez-vous vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas ?
DN : Je m’appelle Déogatias NIYONZIMA, né à Buhiga dans la Province de Karuzi. Je suis Burundais, du groupe Hima, du clan des Basambo et j’aime bien mon cher pays, le Burundi. J’ai d’abord évolué dans l’Ordre des Pères Dominicains. J’ai fait mes études universitaires d’abord au Grand Séminaire de Bujumbura (Philosophie). Après une année à Ibadan au Nigéria, je suis allé étudier à l’Université Catholique de Kinshasa où j’ai eu mon diplôme de License en Théologie. Ensuite je suis allé faire une Maîtrise à Abidjan en Côte d’Ivoire. Par après, j’ai fait une formation en Radio-Journalisme à Kaduna, au Nigeria, avant de rentrer au Burundi en 1992, en pleine effervescence des théories politiques venues de La Baule. Je suis victime d’un Génocide perpétré au Burundi contre les Batutsi au cours duquel j’ai perdu neuf dixièmes de ma famille.
BD : Etes-vous toujours un Frère Dominicain ?
DN : Non car après cette expérience ignoble de perdre presque toute ma famille dans l’une des grandes violations des droits de l’homme qui puisse exister, ma vie de Frère Dominicain a dû s’arrêter pour laisser la place à la lutte active pour la protection des droits de l’homme. Comme c’est une longue histoire et que ce n’est pas le sujet de l’interview, je vous dirais seulement qu’avec un groupe d’amis, j’ai participé à la création d’une Association dénommée « Solidarité Jeunesse pour la Défense des Droits des Minorités », SOJEDEM. Notre objectif était d’inspirer les politiciens pour qu’ils pensent à une constitution et un mode électoral visant à éradiquer à jamais le Génocide au Burundi. Malheureusement, le Président Pierre BUYOYA est venu détruire tous nos efforts. Parler des tenants et des aboutissants de la crise actuel au Burundi serait sujet d’une autre discussion. Maintenant parlons de ce fameux coup d’Etat de 2006 inventé par le CNDD FDD dans la fleur de son âge.
BD : Effectivement, parlons de ce coup d’Etat. Pourquoi devrions-nous croire que vous connaissez bien les tortures qu’ont enduré les victimes de ce coup d’Etat inventé par le CND-FDD en 2006? En êtes-vous une d’elles?
DN : Oui je suis un de ceux qui ont été arrêtés et torturés par les services des renseignements du pouvoir du CNDD FDD dirigés par Nkurunziza, accusés injustement d’avoir organisé un coup d’Etat.
BD : Relatez nous comment cela s’est passé. Où est-ce que vous étiez avant votre arrestation?
DN : Avant mon arrestation, je me préparais à commencer à enseigner dans une université privée de Bujumbura. Un petit matin, je fus appréhendé et mis au cachot de la Police Présidentielle appelée communément Documentation, pour y être torturé presque à mort.
BD : Pour quelles raisons le CNDD-FDD et son gouvernement vous ont-ils mis sur la liste des concepteurs de ce coup d’Etat aux côtés des gens comme l’ex Président Domitien et l’ex Vice-président Kadege?
DN :Les raisons pour lesquelles j’ai été victime aux côtés du Vice-Président Kadege et d’autres, sont en grande partie commandées par l’insatiable soif du pouvoir CNDD-FDD de Nkurunziza et la volonté de préparer l’exécution du génocide contre les Batutsi. Ici le lecteur doit comprendre que nous sommes en 2006, donc une année seulement après leur accession au pouvoir. La soif d’exterminer les Batutsi n’avait même pas été calmée par les délices du pouvoir. Le même esprit qui les animaient lorsqu’ ils tuaient les habitants de Teza, de Bugendana ou encore les séminaristes de Buta dominait leur pensées en 2006. Alors que le Président Ndayizeye, le seul accusé Hutu n’a pas été torturé à la documentation mais plutôt amené directement à Mpimba, seuls les Tutsis dont moi, Kadege et le colonel qu’on surnommait Guérilléros devaient vivre le calvaire. Donc j’ai été victime parce que je suis Tutsi et que dans le passé j’avais osé lever la voix pour défendre les droits des Tutsis que ce même CNDD-FDD voulait exterminer sous la bienveillance de Buyoya. Bref, être Tutsi était mon pêché.
J’aimerais donc ici dire en passant que bien que les plus naïfs des Burundais pensent que c’est maintenant que le CNDD FDD prépare un autre génocide au Burundi, la réalité est que nous sommes déjà à l’exécution de ce génocide. Ils le préparaient dès leur accession au pouvoir en 2005. L’invention du coup d’état en 2006 était pour mesurer la force qui reste des Tutsis. Le choix des victimes était clair : humilier et torturer des Tutsi connu du publique comme un Président d’une Organisation qui défend les droits des minorités et rescapé Tutsi de Karusi (qui était moi-même), Un Tutsi de Bururi qui fut Vice-président du pays et une des personnes influentes du Parti Uprona (Kadege), et un officier supérieur Tutsi de Bururi connu pour son habileté aux techniques militaires, d’où d’ailleurs vient son surnom (Guérilleros) plus connu du public que son propre nom. Le CNDD FDD de Radjabu Hussein et Pierre Nkurunziza voulait voir si il y’avait encore d’autres forces que détenaient les Batutsi du Burundi après un plan bien étudié de Buyoya et le CNDD FDD de détruire l’armée nationale en y intégrant des rebelles Hutus sans formations pour en finir définitivement avec la résistance des Tutsis. Voilà la raison pour laquelle le CNDD FDD et son gouvernement m’avait mis sur la liste des concepteurs du coup d’Etat qu’ils avaient eux-mêmes inventé. Le pauvre Président Ndayizeye n’y était donc impliqué que pour tromper l’opinion.
Pour que les moins informés pensent que l’affaire est purement politique ; qu’il y a des Hutus et des Tutsis parmi les accusés alors qu’en réalité, les Tutsis étaient torturés presque à mort pendant que le seul Hutu impliqué devait aller à la prison centrale loin des coups d’objets tranchants utilisés par les agents des services des renseignements pour nous torturer. Pour nous humilier jusqu’ au plus haut niveau, deux Tutsi nous interrogeaient sous la supervision des deux généraux (Adolphe Nshimirimana et Kiziba Léonidas) et la camera de Willy Nyamitwe.
BD : Parlez-nous plus de ces séances de tortures et les raisons qu’ils avançaient si cela ne vous dérange pas.
DN : J’ai été torturé de 15 heures à dix-huit heures. Les séances de tortures ne dépassaient pas cinq minutes et j’avais droit à un repos de cinq minutes. C’est pendant les soit disant moment de repos que les scribes m’interrogeaient et prenaient le procès-verbal de l’interrogatoire. Ils devaient arrêter de frapper toutes les cinq minutes parce que la violence des coups et les blessures que les objets utilisés pour me frapper causaient sur moi étaient telles que je pouvais mourir avant que je n’aie dit tout ce qu’ils voulaient que je dise. C’est seulement plus tard que j’ai su la raison pour laquelle ils ouvraient régulièrement un de mes yeux. Il parait que la prunelle des yeux indique bien, par sa dilatation, le degré de souffrance d’un torturé, qu’il peut encore résister ou s’il faut le laisser se reposer pour ne pas vite mourir. On me frappait avec toute une diversité d’instruments aux extrémités pointues et d’autre en forme de massue. ..
On me demandait de décrire des réunions auxquelles, semblait-il, je participais, dans des lieux que je n’ai jamais visités comme Rutovu, Ruyigi, Rumonge, des hôtels de Nairobi et d’Ouganda… Ils voulaient que je leur dise les objectifs d’un club appelé « Club de Kampala ». Ces réunions étaient, paraissait-il, dirigées par soit Domitien, soit Buyoya ou Nyangoma.
Ils voulaient ensuite que j’accuse un grand nombre de dignitaires Tutsi comme ayant participé à ces diverses réunions. Bien entendu, comme je ne savais rien de tout ce qu’ils me demandaient, je répondais que je ne comprenais rien de leurs questions. Aux environs de 18 heures, le Général ou Colonel (je n’ai jamais su quand il a été colonel ou général) KIZIBA, puisque c’est lui qui avait été désigné par son patron le Général Adolphe, de conduire la torture, me demanda de répondre par OUI aux questions qu’il allait me poser si je ne voulais pas mourir. Poussé par plus l’envie de voir qu’il pouvait arrêter de percer mon corps par d’ignobles objets pointus que par ma libération, je décidai de répondre par son OUI. Ainsi, il me demanda des questions concernant le coup d’Etat auxquelles je répondais comme il voulait. Heureux et gaillard d’avoir réussi à avoir les réponses programmées, il alluma une cigarette et il donna l’ordre de me trainer jusque dans une cellule de trois mètre sur trois. Dans cette cellule, il y avait une bonne quinzaine de prisonniers.
BD : Quelle sont les agents
du gouvernement qui étaient présents sur les lieux? Vous avez dit que Mr
Nyamitwe, le conseiller de communication actuel du président Nkurunziza
était là. Que faisait-il?
DN : En plus du Général Adolphe NSHIMIRIMANA (qui n’est resté que très peu de temps au début. Lui m’a conseillé de tout dire au Général Kiziba (si non, il m’avertit que j’allais souffrir), les agents étaient KIZIBA, deux scribes dont je n’ai plus en mémoire les noms, le surnommé Major Maregarege qui était très actif, environ six solides jeunes hommes armés d’instruments de torture et Willy NYAMITWE. Le rôle de ce dernier était de filmer et photographier. C’était pour la première fois que je voyais ce Nyamitwe et ce qu’il faisait lors de ma torture me rappelait les films que j’ai vus sur les orgies des sociétés primitives de la forêt Amazonienne. Willy Nyamitwe filmait, d’un peu plus loin parce que ceux qui frappaient étaient tellement violents qu’ils s’écorchaient les uns les autres, lui ne voulait pas attraper les mêmes coups que moi. C’est seulement pendant les cinq minutes de repos qu’il s’approchait de moi, et photographiait et filmait de prêt mon corps. J’étais particulièrement étonné du temps qu’il passait à filmer les mares de sang qui coulaient des membres de mon corps. Je me demandais pourquoi cet homme svelte semblait aimer filmer le sang. C’est seulement en prison, à Mpimba que je sus le nom du photographe, Monsieur Willy Nyamitwe.
BD : Nous avons vu des vidéos des tortures de Kadege. Cela n’arrive pas souvent que les bourreaux filment leurs victimes. Pouvons-nous croire en ces vidéos?
DN : La vidéo que vous avez vue sur la torture de Kadege est réelle. Et si vous vous en souvenez bien, vous voyez seulement Kadege souffrant. Vous ne le voyez pas entrain d’être frappé parce que Willy Nyamitwe avait un objectif précis quand il a vendu la vidéo. Nkurunziza voulait des preuves de torture et c’est son actuel conseiller en communication qui devait les lui amener. Seulement voilà, comme tous les bandits, quand il demanda à Nkurunziza de lui donner l’argent qu’il lui avait promis, il lui a été signifié qu’il n’aura rien. Ainsi, Nyamitwe commença doucement sa pression en publiant quelques passages doux de la torture, menaçant de publier les séances de tortures les plus macabres s’il ne rentrait pas dans ses droits. Donc, le peu de vidéo ou d’images de notre torture vendues ne sont que l’expression du mécontentement de Nyamitwe qui n’acceptait de ne pas être payé pour le rôle qu’il a joué pendant notre torture. A la fin, le caméraman Nyamitwe sera récompensé en liquide et en poste de travail. Tout le monde le voit savourer la puissance reçue grâce à sa dextérité dans la photographie du sang des suppliciés.
BD : Après la documentation, où est ce qu’on vous a amené? Avez-vous été emprisonné? Si oui, pendant combien de temps. Et comment avez-vous été relâché?
DN : Une semaine après la Documentation, on nous a acheminé à la Prison centrale de Mpimba où nous avons été incarcérés pendant presque six mois. Grâce à la pression internationale, la parodie judiciaire s’est soldée par la reconnaissance de Nkurunziza que nous étions totalement innocents. Ils ont dit qu’ils devaient nous libérer pour manque de preuves. Comme les généraux de la Documentation savaient que nous allions saisir les juridictions contre les tortures subies, après notre sortie de prison, nous et nos familles étions en danger de mort. Ainsi, nous avons pris le large, en allant nous constituer réfugiés au Kenya. Le HCR, après plus d’une année, a décidé de nous faire installer aux USA, Kadege et moi.
BD : Nous
sommes maintenant en 2016, tant de choses ont changés au sein du CNDD
FDD. Par exemple il y a des anciens dignitaires de ce parti politique
qui sont maintenant en exil comme vous. Certains comme Radjabu Hussein
se réclament opposants farouches du CNDD FDD de Nkurunziza. Il y a aussi
le General Niyombare qui était l’un des enfants chéri du pouvoir CNDD
FDD avant 2014. Les deux hommes veulent renverser le pouvoir de
Nkurunziza par force car disent-ils, c’est le seul langage que
Nkurunziza comprend. Te donnent-ils espoir ?
DN : Si vous vous rappelez bien, J’ai dit que le CNDD FDD était le laboratoire d’où venait cette idéologie du génocide. En 2006, Radjabu en était le président, et par conséquent le concepteur des plans que devait accomplir le président Nkurunziza. Le coup inventé n’aurait pas été possible si Radjabu s’y opposait. Comment aujourd’hui peut-il jouer d’innocent et nous dire qu’il a une bonne vision du pays ? Comme Radjabu était Président du CNDD-FDD à ce moment, il partage toutes les responsabilités avec Nkurunziza. Je me rappelle que pendant que nous étions en prison, le même Radjabu organisait des manifestations pendant lesquelles il chantait « Tsindagira Kadege ». Cela explique tout. Concernant Niyombare, je n’ai jamais entendu parler de Niyombare dans notre dossier. Ce que je sais c’est qu’avant de jouer « les opposants », il inventait des coups imaginaires et arrêtait des Batutsi sur la Plage du Lac Tanganyika.
BD : On dit que vous avez porté plainte et que vous avez gagné, relate nous de cela et où en êtes-vous avec les compensations?
DN : J’ai porté plainte à l’ONU et j’ai gagné le procès. Seulement, Nkurunziza se comporte toujours comme le commandant en chef des FDN et autres Imbonerakure. Vous vous souvenez qu’il a l’art d’ouvrir grandement les yeux en jouant soit l’étonné, soit l’ignorant alors qu’il est en réalité le maître de l’ouvrage en tout. Je ne sais pas si je serai compensé par le Gouvernement actuel.
BD : Pour conclure, que diriez-vous des gens qui pensent encore qu’on peut négocier une solution à la crise actuelle avec le CNDD-FDD
DN : Dès l’accession au pouvoir, le CNDD-FDD avait bien planifié son système de gouvernance qui était d’anéantir ou si possible éliminer les Tutsis et les Hutus qui n’étaient pas avec eux. Maintenant, à part le Mouvement Républicain pour la Renaissance Nationale (MORENA) qui crie haut et fort que le génocide est en court, tout le reste de la classe politique d’opposition a peur de le proclamer publiquement bien qu’ ils sachent bien que c’est la réalité. Toutes les vraies victimes de ce pouvoir criminel devraient s’unir pour lutter contre ce fléau national qu’est Nkurunziza et son groupe de génocidaires. Ceux qui demandent les négociations avec Nkurunziza ne sont pas préoccupés par le génocide en cours au Burundi malgré les évidences qui font peur aux Bureau de Prévention du crime de génocide aux Nations Unies.
BD : Monsieur Deogratias Niyonzima, Burundidaily Vous remercie !
DN : C’est moi qui vous remercie.
Le pays vit virtuellement un contexte ethno-politique similaire à celui que nous vécûmes à Kigali : fin 1993 au 6 avril 1994.
RépondreSupprimerCette comparaison - qui du reste n'est necessairement raison- explique les rétiscences du pouvoir en place à Bujumbura quant à l' envoi d'une quelconque mission de l'ONU ou UA. Sûrement, juste un cas de " un homme averti en vaut deux" . Vrai ou faux? Le futur récent risque de donner raison ou tort. À en croire la prophétie de ma compatriote Esther Marie Murebwayire sur ce pays au sud du Rwanda. Mais toute âme avertie politique n'aurait même pas bésoin d'intervention divine pour constater
RépondreSupprimerQue " la ratatouille" dont parlait Audifax est presque bien apprêtée. It can only be a matter of time. Ces deux petits pays dont la superficie ne dépasse même pas celle d'une des provinces du Kivu, font l'allegorie d'une batisse construite par vanité au sommet d'un volcan actif. .... dont
RépondreSupprimerDont l'éruption pourra bien embraser toute la sous - région. Mais on l'attendra patiemment tels des fidèles qui attendent la deuxième venue de Jésus Christ.
RépondreSupprimerChers amis,
RépondreSupprimerPour votre information et selon un témoignage recueilli auprès du Président Domitien Ndayizeye en 2010, celui-ci a échappé de peu à l'assassinat au moment de son arrestation en 2006.
Heureusement, un membre du commando qui devait le tuer au moment de l'arrestation l'avait prévenu. Son corps aurait dû être transporté au Parquet de Bujumbura où un Procureur devait annoncer qu'il avait été tué au cours d'une tentative d'évasion au moment de son arrestation.
Ainsi, Domitien Ndayizeye a pu indiquer aux membres de l'escadron de la mort qu'il connaissait leur projet et que ceux-ci seraient poursuivis individuellement pour meurtre s’ils avaient mis à exécution la mission qu'ils avaient reçue du pouvoir.
Peu de temps avant son arrestation et cette accusation de coup d'Etat fictif, le Président Domitien Ndayizeye avait demandé à un homme d'affaires influent et membre du CNDD-FDD, pourquoi depuis l'arrivée au pouvoir de ce parti, beaucoup de Hutu étaient assassinés ? Il faisait référence notamment au massacre des jeunes Hutu du FNL emprisonnés à Muyinga et dont les corps avaient été noyés dans la Ruvubu.
L'homme d'affaires lui a indiqué que le CNDD-FDD était décidé à garder le pouvoir pendant 40 ans au moins, autant que le parti UPRONA, et qu'il éliminerait tous les Hutu et Tutsi qui s'opposeraient à ce projet.
Stupéfié par cette révélation, Domitien Ndayizeye a demandé à son interlocuteur. Pour le moment, seuls les Hutu sont éliminés, que ferez-vous des Tutsi ? "Ne vous en faites pas pour les Tutsi, a répliqué l'homme d'affaires, nous avons un plan pour les Tutsi".
Le Président Domitien Ndayizeye et le Vice-président Jean-Marie Kadege ont été accusés de fomenter un coup d'Etat et devaient être éliminés ou emprisonnés parce que, semble-t-il, le nouveau pouvoir leur en voulait d'avoir fait échouer l'attaque "simusiga" du 25 juillet 1997, (date à vérifier), attaque définitive qui aurait dû permettre à la coalition du CNDD-FDD et du FNL d'Agathon Rwasa, de prendre la capitale Bujumbura après une bataille décisive.
Ainsi, comme annoncé, la phase de l'élimination physique des Tutsi a commencé après la contestation du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza. Elle a été précédée et accompagnée par une campagne odieuse et insidieuse de haine qui insinue que les Tutsi veulent reprendre le pouvoir. Le projet totalitaire et génocidaire du pouvoir au Burundi est donc cohérent.
Athanase Karayenga