mercredi 17 août 2016

C’est dans l’unité que les forces patriotiques viendront à bout du dictateur NKURUNZIZA

Depuis que le Burundi a été précipité dans une crise profonde suite à la volonté du tyran Pierre NKURUNZIZA de se maintenir illégalement au pouvoir, beaucoup de patriotes burundais suivent avec une attention et une inquiétude particulières, tous les efforts déployés par les forces patriotiques et la Communauté internationale pour rétablir la paix et la sécurité au Burundi. Dans le meilleur des cas, sans celui qui est la base de cette crise. La vaillante résistance citoyenne, pacifique qui aurait pu normalement porter ses fruits, dans un Etat démocratique, avec des forces de sécurité républicaines, a été étouffée dans le sang, à cause des éléments des forces de l’ordre politisés et corrompus, à la solde de la clique au pouvoir au Burundi.

L’usage excessif et illégal de la violence d’état a montré qu’il n’y avait d’autre issue que le recours aux mêmes moyens que le tyran, pour le déloger. C’est fort de cette logique, que des jeunes ont fait des tentatives de résistance armées, avec un succès très mitigé, confrontées à la stratégie de la terre brulée, et la violence indiscriminée, mises en place par le pouvoir tyrannique de Pierre NKURUNZIZA. Mais hélas aussi, pour paraphraser Lénine, victimes de la maladie infantile de leurs organisations.

Ces tentatives de résistance ont vite mobilisé la sympathie des patriotes opposés à la dictature qui les ont soutenues, politiquement et financièrement. Leur déception a été à la hauteur de leurs attentes, créant par la suite un profond scepticisme vis-à-vis d’initiatives similaires. Le reproche le plus souvent formulé étant la fragmentation de mouvements et l’absence d’un leadership unique. Comme pour donner raison au Président sorcier, qui ne cesse d’affirmer que toute résistance contre lui finira comme de la farine dispersée dans le vent.

Le reproche principal émis à l’égard de ces mouvements est le manque non seulement de maturité, mais surtout d’unité et en conséquence d’un leadership unique, et visionnaire. Les positionnements individuels étant l’obstacle majeur du rassemblement. Autant dire que certains vendent la peau de l’ours avant de l’avoir tué, en se livrant à des déclarations de guerre sans troupes, des publications intempestives de nominations d’états-majors, à la tête de troupes imaginaires, à partir de leurs abris sécurisés et aseptisés. Certains passent le plus clair de leur temps à vilipender à travers ragots, et fausses rumeurs, ceux qu’ils considèrent comme étant leurs concurrents d’un pouvoir à conquérir. Quel gâchis.

Ces derniers jours, l’actualité sur le terrain de la résistance était plutôt morose et calme ponctuée d’interrogations sur la réalité des mouvements rebelles. Que sont-ils devenus? Anéantis? Comme l’avait affirmé avec une arrogance triomphaliste le faux général et tortionnaire BUNYONI? Et chacun y allait spéculant, suivant ses penchants pour faire l’apologie des uns et le requiem des autres.

La publication sur twitter de photos montrant le Lieutenant-Colonel Edouard NSHIMIRIMANA, avec son Etat-major et une partie de ses troupes, a tonné comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu. Car ses détracteurs, y compris certains de ses anciens collègues, s’étaient évertués à propager de fausses rumeurs, niant l’existence de son mouvement. Ils affirmaient sans peur d’être démentis que cet officier était seul comme un ermite, et que ce que racontaient ses sympathisants n’était qu’arnaque. Pour dire que ce côté, il n’y avait rien à voir, plutôt circuler et aller voir ailleurs. Il est vrai qu’à force de l’entendre beaucoup étaient dans le doute, considérant même ces ragots comme véridiques.

Pour ces pêcheurs en eaux troubles, alors qu’ils avaient parié sur l’inexistence de ce mouvement, la publication des photos vient ruiner leur campagne. La parade adoptée, est qu’une rébellion n’a point besoin de se montrer en images, mais d’agir. Soit, mais à l’époque des réseaux sociaux, cet argument ne peut plus tenir la route. Bien au contraire...

Ne devrions –nous pas plutôt adresser nos vifs remerciements à tous ceux qui ont eu confiance, dès le départ, malgré ces campagnes mensongères, en soutenant cet engagement salutaire, sans exiger la preuve physique de son existence? Surtout en raison de cette détermination prouvée et sans contrepartie, d’en découdre avec le pouvoir tyrannique de Bujumbura!

Ayons également le souci de reconnaître ici, l’honnêteté de tous ceux qui étaient sceptiques pour diverses raisons, mais qui avec la publication des photos, se sont rendus compte de la fausseté des rumeurs propagées, et qui sont aujourd’hui convaincus et s’engagent à apporter leur soutien.

Cependant, il semble y avoir encore des gens qui sont prêts à ignorer le calvaire qu’endurent leurs frères burundais, et au lieu de s’engager dans la libération, dépensent d’énormes énergies pour dénigrer ceux qui ont tout abandonné, pour se consacrer à la libération de la patrie. Si les nombreuses et fortes pressions diplomatiques n’ont pas pu faire plier le pouvoir de Bujumbura, ce n’est ni les ragots à travers les différents articles, ni la lutte armée de chambre, ni les collectes de fonds pour des besoins propres, qui changeront la situation. A l’instar de ces faux experts qui cachent mal leur myopie et leurs penchants, démontrant la misère de leurs analyses....

Le Burundi a beaucoup souffert. Le pouvoir en place s’est préparé pendant dix ans en pillant, fragilisant l’Etat et ses forces de défense par la formation et l’armement de milices. Pour balayer ce pouvoir sanguinaire et sans scrupules, il importe de fédérer toutes les forces patriotiques ayant cet objectif. D’où cet appel pressant à tous les concernés. Car seuls une détermination et un engagement communs, viendront à bout de cette dictature, et permettront de construire une société nouvelle. Entretemps, taisons ces petites querelles, pour nous élever au-delà de nos différences, et pour nous concentrer sur l’intérêt général et l’urgence du moment: libérer la patrie menacée d’implosion.

Jean NTWARI

1 commentaire:

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