La Commission européenne est sur la voie d'un accord commercial avec Bujumbura. La commission Commerce international du Parlement européen s'est réunie la semaine dernière et a donné son feu vert pour la signature prochaine d'un Accord de partenariat économique avec cinq pays d'Afrique de l'Est et centrale, dont le Burundi. Ce texte devrait être ensuite présenté en septembre prochain devant le Parlement européen.
Le texte ne réjouit pas tous les députés européens. La députée socialiste belge Marie Arena s'y oppose, notamment à cause de la situation des droits de l'homme au Burundi : « Il y a là un vrai problème de cohérence politique », dit-elle.
La parlementaire demande que la Commission européenne reporte la signature du partenariat avec le Burundi. En effet, Bujumbura est sous sanctions européennes suite à la réélection très contestée du président Nkurunziza et aux multiples violations des droits de l’homme par le pouvoir.
Dans ces conditions, pour la députée belge, aucun accord commercial n’est possible pour l’instant : « Le commerce doit être un moyen pour aider au développement, mais aussi aider à la démocratie et pas l’inverse », fait-elle valoir. Et d'ajouter :
« Aujourd’hui, on est en train de prouver que le commerce peut être un commerce qui soutient des régimes. Comment voulez-vous pouvoir faire pression sur un pays, si finalement vous lui dites : " Vous ne respectez pas les droits de l’homme, mais en même temps ne vous inquiétez pas, on va continuer à commercer avec vous. " »
Interrogé, un porte-parole de la Commission européenne répond que ce partenariat aidera au développement et qu’il est lié à l’accord de Cotonou. L'accord de Cotonou a été signé en 2000 et il reconnaît les droits de l’homme comme une composante essentielle des partenariats Europe-Afrique.
Or, en mars dernier, une enquête avait conclu que le Burundi ne respectait pas les principes de Cotonou. Mais cela n’avait pas suffi à stopper la mise en place de ce partenariat. La députée Marie Arena espère donc bien rallier suffisamment de députés pour bloquer la procédure lors du vote de septembre au Parlement européen.
le 05-07-2016 à 11:38, http://www.rfi.fr/afrique
rien n'étonne, s'il s'agit d'une députée belge. Comme si la Belgique a respecté ou va réparer les dommages qu'elle a causés au peuple burundais en matière des droits de l'Homme s'il faut le dire ainsi, ici je ne suis pas exhaustif
RépondreSupprimerComprenons bien ce comportement nous les burundais. Cela dit: le Burundi est pays indépendant avec un gouvernement légitime, un gouvernement stable qui a le droit de porter sa voix au niveau international malgré tous les jugements que la communauté internationale commence à comprendre qu'ils sont infondés et absurdes.
RépondreSupprimerBravo a cette deputee. Nous preferons mourrir de faim que de voir revenir cette cooperation avec UE pour soutenir le regime sanguinaire de Bujumbura. J'espere que la loi ne sera pas votee car UE est de loin differente de la Chine qui commerce avec les pays sanguinaires en pietinant sur des cadavres.
RépondreSupprimerCe ne sont pas ceux qui disent la vérité qui ont peur des juges.Ce sont ceux qui répandent des mensonges qui ont peur des juges NKURUNZIZA ET SES ALLIES ONT DEVANT EUX UN GRAND JUGE NOUS ESPERONT ASSISTER BIENTOT AU JUGEMENT.
RépondreSupprimerBravo à la députée Marie Arena! J'espère que d'autres députés épris de démocratie, de la légitimité de des mandats... suivront ce chemin de refus de cette signature. Ceux qui disent que le gouvernement actuel de bujumbura est légitime sont loin du sens de la notion de légitimité. Je propose qu'ils lisent Habermas (1978, 1997) pour avoir une idée un peu claire.
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