République du Burundi
Conseil National pour la Défense de la Démocratie
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Republika y’Uburundi
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Démocratie, Dignité, et Prospérité
DÉCLARATION DU CNDD AU SUJET DE LA SITUATION QUI PRÉVAUT AU BURUNDI
Le CNDD, parti de l’opposition, suit de près ce qui se passe au Burundi et déclare ce qui suit :
I. LES FAITS
1. L’économie burundaise ne cesse de dégringoler depuis que Pierre Nkurunziza s’est présenté à un troisième mandat illégal et illégitime, en violation de la Constitution et de l’Accord d’Arusha de 2000, qui limite à deux les mandats présidentiels.
2. Les denrées alimentaires sont de plus en plus introuvables, tandis que la monnaie burundaise se dégrade de façon vertigineuse. La croissance économique est négative alors qu’elle devrait être supérieure à 7% pour permettre au pays de décoller. Les devises sont devenues aussi rares que la volonté du CNDD-FDD de servir la population, ce qui handicape les affaires de tous les contribuables et amène le régime à harceler les échangeurs libres de devises.
3. Plusieurs de nos enfants sont en prison parce qu’ils ont osé dire à Nkurunziza qu’il n’est pas leur modèle, et montré qu’ils sont contre le 3ème mandat par le gribouillage de sa photo et par des caricatures dans leurs livres.
4. Ces enfants, issus de presque toutes les provinces du pays et de toutes les ethnies, ont été obligés d’abandonner l’école, craignant pour leur sécurité, alors que l’année scolaire allait se terminer. Or, un pouvoir responsable et intelligent aurait laissé faire et vu dans les gestes des enfants un message critique à décoder.
5. Les responsables du CNDD-FDD ont jugé opportun d’insérer la photo d’un Président en exercice dans les manuels scolaires, or l’objectif de ceux-ci est de véhiculer des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être et non d’instaurer un culte pour les dirigeants.
6. Après la destruction des médias indépendants, en mai l’an dernier, par des éléments de la police et des miliciens à sa solde, le régime Nkurunziza a forcé à l’exil plus de 100 journalistes et leurs collaborateurs et procède actuellement au rapt de ceux qui sont restés au pays. Deux d’entre eux sont portés disparus depuis le mois dernier.
7. Les assassinats ciblés se sont multipliés ces derniers jours. Pourtant, le slogan du régime est que la paix règne sur plus de 99% du territoire national du pays.
8. Pendant que des centaines de milliers de nos compatriotes souffrent de la galère de l’exil, que la majorité des Burundais sont dans une misère inqualifiable, le régime en place refuse de s’engager dans des pourparlers susceptibles de sortir le pays de la crise.
9. En moins d’un mois, deux personnalités ont été tuées de la même manière dans la ville de Bujumbura. Récemment Honorable Hafsa Mossi a été assassinée après que son véhicule avait été heurté par des hommes armés. Descendue pour voir par qui son véhicule avait été cogné, elle a été assassinée par balles et est décédée. Une tactique du même genre a été observée dans un accident mortel contre Jean-Bosco Niganze, un artiste qui a évolué dans la Maison Shalom de Mme Maggy Barankitse.
10. La semaine passée, le journaliste Jean Bigirimana a mystérieusement disparu à Muramvya.
II. POSITION DU CNDD
Face à tout ce qui précède, le parti CNDD demande au régime de Pierre Nkurunziza de :
1. Cesser de harceler les opérateurs économiques victimes, comme tout le monde, de la crise qu’il a lui-même créée en violant l’Accord d’Arusha en 2015.
2. Revenir à la raison et se convaincre que la solution au manque de devises n’est pas la chasse aux échangeurs de devises, mais plutôt la relance de l’économie et la réouverture de l’espace socio-politique, pour que le pays inspire à nouveau confiance aux partenaires de tous horizons.
3. Accepter les propositions de sortie de crise avancées par le CNDD et par toute l’opposition dans des négociations réellement inclusives.
4. Le CNDD demande également :
a. Une enquête internationale sur les crimes imputables à certains ténors du régime et sur le blanchiment d’argent opéré ces derniers jours ;
b. La libération inconditionnelle et rapide de 11 élèves encore détenus pour avoir gribouillé la photo de Pierre Nkurunziza, car la place de nos enfants n’est pas dans les cachots, mais plutôt dans des écoles.
c. La suppression et l’interdiction de toute image des dirigeants encore en fonction dans les manuels scolaires afin de sauvegarder la neutralité et la sérénité à l’école.
d. Un effort de réflexion de la part des tenants du régime pour savoir pourquoi les enfants ont fait le choix de trouer la photo de Pierre Nkurunziza et d’épargner celles d’autres anciens dirigeants, tels que Rwagasore et les rois du Burundi, qui sont restées intactes dans leurs livres. Les enfants pouvaient-ils gribouiller l’image de leur modèle ? Est-ce en leur faisant violence qu’on va se faire aimer ou admirer par eux?
4. Le parti CNDD demande la libération des journalistes emprisonnés, notamment celle de Jean Bigirimana, qui a disparu depuis la semaine passée à Muramvya.
5. Le parti CNDD exige la réouverture des stations Bonesha FM, la Radio Publique Africaine ainsi que la Radio-Télévision Renaissance, détruites puis fermées par des éléments de la police et des miliciens au lendemain du coup d’Etat manqué de mai 2015.
6. Le pouvoir en place doit également cesser de harceler le personnel de la Radio Isanganiro qui est déjà fonctionnelle, et mettre fin à la perturbation du staff de la Radio-télévision nationale par des mutations insensées et injustifiées. Il doit respecter le libre mouvement des journalistes locaux et étrangers dans le pays.
7. Le régime en place doit créer des conditions favorables au retour des 270.000 burundais réfugiés dans les pays étrangers et des journalistes exilés.
8. Le parti CNDD demande à la communauté internationale de mener dans l’immédiat des enquêtes neutres sur les assassinats de ces derniers jours afin que le meurtre ne soit plus jamais oublié ou banalisé.
9. Enfin, le CNDD réitère sa ferme conviction que seules des négociations inclusives sont capables de résoudre la crise burundaise et appelle le gouvernement de facto à ne plus les boycotter. Le CNDD en appelle à la communauté internationale en général et à la sous-région en particulier, pour qu’elles exercent des pressions soutenues sur Nkurunziza et son régime, afin de les amener à la table des pourparlers inclusifs pour la paix.
I. LES FAITS
1. L’économie burundaise ne cesse de dégringoler depuis que Pierre Nkurunziza s’est présenté à un troisième mandat illégal et illégitime, en violation de la Constitution et de l’Accord d’Arusha de 2000, qui limite à deux les mandats présidentiels.
2. Les denrées alimentaires sont de plus en plus introuvables, tandis que la monnaie burundaise se dégrade de façon vertigineuse. La croissance économique est négative alors qu’elle devrait être supérieure à 7% pour permettre au pays de décoller. Les devises sont devenues aussi rares que la volonté du CNDD-FDD de servir la population, ce qui handicape les affaires de tous les contribuables et amène le régime à harceler les échangeurs libres de devises.
3. Plusieurs de nos enfants sont en prison parce qu’ils ont osé dire à Nkurunziza qu’il n’est pas leur modèle, et montré qu’ils sont contre le 3ème mandat par le gribouillage de sa photo et par des caricatures dans leurs livres.
4. Ces enfants, issus de presque toutes les provinces du pays et de toutes les ethnies, ont été obligés d’abandonner l’école, craignant pour leur sécurité, alors que l’année scolaire allait se terminer. Or, un pouvoir responsable et intelligent aurait laissé faire et vu dans les gestes des enfants un message critique à décoder.
5. Les responsables du CNDD-FDD ont jugé opportun d’insérer la photo d’un Président en exercice dans les manuels scolaires, or l’objectif de ceux-ci est de véhiculer des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être et non d’instaurer un culte pour les dirigeants.
6. Après la destruction des médias indépendants, en mai l’an dernier, par des éléments de la police et des miliciens à sa solde, le régime Nkurunziza a forcé à l’exil plus de 100 journalistes et leurs collaborateurs et procède actuellement au rapt de ceux qui sont restés au pays. Deux d’entre eux sont portés disparus depuis le mois dernier.
7. Les assassinats ciblés se sont multipliés ces derniers jours. Pourtant, le slogan du régime est que la paix règne sur plus de 99% du territoire national du pays.
8. Pendant que des centaines de milliers de nos compatriotes souffrent de la galère de l’exil, que la majorité des Burundais sont dans une misère inqualifiable, le régime en place refuse de s’engager dans des pourparlers susceptibles de sortir le pays de la crise.
9. En moins d’un mois, deux personnalités ont été tuées de la même manière dans la ville de Bujumbura. Récemment Honorable Hafsa Mossi a été assassinée après que son véhicule avait été heurté par des hommes armés. Descendue pour voir par qui son véhicule avait été cogné, elle a été assassinée par balles et est décédée. Une tactique du même genre a été observée dans un accident mortel contre Jean-Bosco Niganze, un artiste qui a évolué dans la Maison Shalom de Mme Maggy Barankitse.
10. La semaine passée, le journaliste Jean Bigirimana a mystérieusement disparu à Muramvya.
II. POSITION DU CNDD
Face à tout ce qui précède, le parti CNDD demande au régime de Pierre Nkurunziza de :
1. Cesser de harceler les opérateurs économiques victimes, comme tout le monde, de la crise qu’il a lui-même créée en violant l’Accord d’Arusha en 2015.
2. Revenir à la raison et se convaincre que la solution au manque de devises n’est pas la chasse aux échangeurs de devises, mais plutôt la relance de l’économie et la réouverture de l’espace socio-politique, pour que le pays inspire à nouveau confiance aux partenaires de tous horizons.
3. Accepter les propositions de sortie de crise avancées par le CNDD et par toute l’opposition dans des négociations réellement inclusives.
4. Le CNDD demande également :
a. Une enquête internationale sur les crimes imputables à certains ténors du régime et sur le blanchiment d’argent opéré ces derniers jours ;
b. La libération inconditionnelle et rapide de 11 élèves encore détenus pour avoir gribouillé la photo de Pierre Nkurunziza, car la place de nos enfants n’est pas dans les cachots, mais plutôt dans des écoles.
c. La suppression et l’interdiction de toute image des dirigeants encore en fonction dans les manuels scolaires afin de sauvegarder la neutralité et la sérénité à l’école.
d. Un effort de réflexion de la part des tenants du régime pour savoir pourquoi les enfants ont fait le choix de trouer la photo de Pierre Nkurunziza et d’épargner celles d’autres anciens dirigeants, tels que Rwagasore et les rois du Burundi, qui sont restées intactes dans leurs livres. Les enfants pouvaient-ils gribouiller l’image de leur modèle ? Est-ce en leur faisant violence qu’on va se faire aimer ou admirer par eux?
4. Le parti CNDD demande la libération des journalistes emprisonnés, notamment celle de Jean Bigirimana, qui a disparu depuis la semaine passée à Muramvya.
5. Le parti CNDD exige la réouverture des stations Bonesha FM, la Radio Publique Africaine ainsi que la Radio-Télévision Renaissance, détruites puis fermées par des éléments de la police et des miliciens au lendemain du coup d’Etat manqué de mai 2015.
6. Le pouvoir en place doit également cesser de harceler le personnel de la Radio Isanganiro qui est déjà fonctionnelle, et mettre fin à la perturbation du staff de la Radio-télévision nationale par des mutations insensées et injustifiées. Il doit respecter le libre mouvement des journalistes locaux et étrangers dans le pays.
7. Le régime en place doit créer des conditions favorables au retour des 270.000 burundais réfugiés dans les pays étrangers et des journalistes exilés.
8. Le parti CNDD demande à la communauté internationale de mener dans l’immédiat des enquêtes neutres sur les assassinats de ces derniers jours afin que le meurtre ne soit plus jamais oublié ou banalisé.
9. Enfin, le CNDD réitère sa ferme conviction que seules des négociations inclusives sont capables de résoudre la crise burundaise et appelle le gouvernement de facto à ne plus les boycotter. Le CNDD en appelle à la communauté internationale en général et à la sous-région en particulier, pour qu’elles exercent des pressions soutenues sur Nkurunziza et son régime, afin de les amener à la table des pourparlers inclusifs pour la paix.
Fait à Bujumbura le 28 juillet 2016
Pour le parti CNDD
Pour le parti CNDD
Léonard NYANGOMA
Président
Tout cela est si bien dit,mais quels moyens disposez-vous pour vous faire comprendre par des groupes de criminels qui privilégient d'assouvir leur appétit au prix du sang des burundais?
RépondreSupprimerErega twaratewe nikiza hasigaye ahimana.