Au Burundi, les jours passent mais l’insécurité reste. S’il y a un mystère tout entier, c’est la disparition forcée des hauts gradés de l’Armée burundaise: le plus récent étant le Général de Brigade KARARUZA Athanase, ce lundi 25 Avril 2016. C’est vraiment très regrettable, mais aussi honteux de voir ces officiers chevronnés et bien formés qui tombent toujours comme des « non-initiés » alors qu’ils sont avertis et capables de changer la donne.
Les victimes sont d’obédience différente. Mais, la majorité est issue des ex Forces Armées Burundaises (FAB). Ils partent sans laisser de traces.
Les hypothèses sur la cause de leur assassinat divergent, surtout en ce moment où la société vit une crise évidente de leadership ; où les sources d’informations sont tellement concurrentielles, et où les structures étatiques illégales sont en mal d’unité politique et idéologique qui trace le destin du pays. Bref où la société est éclatée dans tous les sens.
Une attitude converge sur la suite : la création et la résignation des boucs émissaires ; l’acharnement des acteurs du système sur ceux qui sont désignés, à tort, en boucs émissaires ; par les tortures, les emprisonnements abusifs et assassinats « aux allures génocidaires », selon la société civile internationale.
Il y a bientôt une année durant que ce phénomène s’observe, également une année que le peuple surmonte tous les clivages pour défendre la constitution et l’accord d’ARUSHA, une année que le régime dictatorial tue, viole et force à l’exil tous ceux qu’il juge d’opposants.
Il y a une année que les victimes sont enterrées de façon indigne (certaines, dans des fosses communes), une année que des jeunes emprisonnés meurent dans des camps de mort du SNR, une année que les fils et filles du Burundi vivent de façon déplorable dans les camps de réfugiés ou des déplacés.
Il y a une année que des burundais dans le pays sont tenaillés par une peur et pauvreté sans merci, une année que des officiers haut gradés sont arrêtés arbitrairement ou assassinés comme des non-initiés, une année que la suite de la vie des burundais reste incertaine, etc.!
Le major Richard Ndayizeye, commandant du camp Ngagara, a été un de ces cas d’abus du pouvoir, arrêté arbitrairement et incarcéré injustement le 3/5/2016 après avoir passé quelques heures au SNR, puis libéré miraculeusement le 4/5/2016 après une nuit passée à la prison centrale de Mpimba sous la pression du trio (Prime-Bishinga-Paysan).
Son arrestation arbitraire et illégale rappelle celles de plusieurs autres officiers dont la majorité est ex-FAB et cela semble normal pour certains burundais car cela est devenu monnaie courante alors qu’elle ne devrait pas l’être.
Revenons un peu encore sur l’histoire du carnage inoubliable du 11-12 décembre 2015, pour connaître la cruauté et le plan du système.
Major Richard Ndayizeye était le commandant du 29ème bataillon Amisom et a été relevé en même temps que le 30ème bataillon Amisom, fin novembre 2015. Arrivés au Burundi, comme d’habitude, tous les militaires ont bénéficié d’un congé. Son congé devrait terminer, mercredi, le 09/12/2015 (donc, trois jours avant le carnage).
Mais le régime ayant reçu des renseignements sur les attaques des camps à Bujumbura, peut-être même l'effectif et l'armement des « insurgés », a refusé que les militaires du 29ème et 30ème bataillon Amisom prennent les armes. Ces militaires de retour de leur congé, circulaient librement dans la capitale sans armes, un effectif total de plus de 1700 militaires (29è et 30è bataillions Amisom).
Pourquoi a-t-il refusé de donner d’armes à tous ces militaires alors que les services secrets avaient des renseignements de l'imminence de l'attaque ?
Le chef d'état-major général, le Général Major Prime Niyongabo, étant peut-être au courant du plan prévu pour la réplique du régime, a quitté le pays en mission et le haut commandement (pendant et après cette attaque) des militaires, policiers, miliciens imbonerakure était dirigé par les Ex FAB tels que chef d'état-major adjoint, le Général de Brigade Ndayishimiye Joseph alias Paysan, et le chef d'état-major interarmées (EMIA) le col Habimana Jean Paul alias Bishinga (nommé Général de Brigade le 31/12/2015 et son adjoint Ngendabanka Marius lui-même gradé Colonel pour leur naïveté et pour avoir fermé les yeux sur tous les crimes commis, tels que les viols, les vols, et les assassinats des jeunes dans des quartiers dits « contestataires » alors qu’ils avaient le pouvoir de l’arrêter) et même le G3 (chargé des opérations à l’Etat-major Général), le Col Evariste Nduwayo. Tous sont dans la logique de la continuité du système sans mesurer les conséquences qui s’en suivent : après moi le déluge !
Vendredi et samedi (11 et 12/12/2015), certains militaires ex Fab de la brigade logistique FDN (ancien Base) ont été tués dans le silence, ceux qui ont échappé à la mort ont été ligotés et conduits à la police militaire (PM). De là, tous militaires ex PMPA ont été relâchés tandis que les ex Fab ont été rapidement interrogés et conduits à la prison de Muramvya accusés de collaborer avec les « insurgés ».
Ceux qui étaient dans d'autres positions comme dans l’ancien bataillon para ont été rapidement embarqués dans des camions militaires vers les différentes régions militaires sans mutations officielles car le chef d'état-major général qui devrait les signer était toujours en mission hors du pays.
Samedi, le 12/12/2015, le 29ème bataillon Amisom, qui était sous le commandement du Major Richard Ndayizeye, a été fragmenté, les éléments considérés comme dangereux (donc les ex Fab) ont été mis à la disposition soit du commandant Camp bataillon support première région (appelé camp Muha), donc à la disposition du Major Pascal Minani, d'autres ont été envoyés en renforts au commandant génie de combat de Muzinda, qui était dirigé par feu Lt col Darius IKURAKURE et qui opérait dans les quartiers du Nord de la capitale afin qu’ils puissent être sous contrôle permanent.
Les militaires sélectionnés pour la cause du système dans le 29ème bataillon Amisom (les ex-PMPA) ont été confiés la garde de l'ISCAM (Institut Supérieur des Cadres Militaires), et les autres ont été envoyés sécuriser la brigade logistique FDN (Base), tandis que deux des capitaines (que je ne cite pas ici les noms) du même bataillion fragmenté ont été mis aux positions de Musaga : à la position de l’ECOSAT et de Chez « RUHARA ».
Finalement, le major Richard Ndayizeye s’est retrouvé sans commandement car son bataillon (29ème Amisom) n’était plus sous son commandement car étant fragmenté.
Commence alors la traque farouche aux jeunes au lendemain de l’attaque.
Vu l'horreur des policiers et agents du SNR, les deux capitaines susmentionnés ont donné des ordres claires à leurs militaires (en plus de ne pas commettre les bavures sur la population civile) de surveiller les policiers pour les empêcher de commettre les bavures car les opérations étaient conjointes.
Malheureusement, ces deux capitaines ont été immédiatement rappelés au camp Muha, taxés de collaborer avec les « insurgés » et ont été mutés hors de la capitale. Ils ont été braves, patriotes et courageux. Je leur remercie beaucoup.
Curieusement, le Major Richard Ndayizeye aurait soumis la question de ces mutations à son supérieur, le chef d'état-major interarmées (EMIA), le Gnl Bishinga et la réponse aurait été de laisser passer car la plupart de ces militaires mutés étaient soupçonnés de collaborer avec les insurgés. Il a obtempéré à cet ordre, on ne sait pas pourquoi (sic)!
Le régime connaît les assaillants qui ont tué la famille du Général Kararuza, Major Richard Ndayizeye n’a été qu’un bouc-émissaire. Comme le dérangé mental de Kamenge Christian Butoyi du dossier d’assassinat des trois sœurs italiennes de la paroisse de Kamenge. Comme également MUKONO dossier de l’assassinat de masse de Gatumba et bien d’autres cas de bouc-émissaires.
A l’absence des mutations sélectives, le carnage comme celui du 11-12/12/2015 est impossible. Le régime le sait très bien, c'est pourquoi le chef d'état-major général a donné des mutations sélectives dans les camps de la capitale pour les envoyer à l’intérieur du pays.
La preuve en est que le bataillon Police Militaire, le bataillon Camp Muha, la brigade logistique, etc. ne contiennent qu’un nombre insignifiant d’officiers et sous-officiers ou homme de troupe ex Fab.
La plupart des ex Fab sont dans les positions de l’intérieur du pays, ils sont coupés de l’information et du reste des militaires étant donné l'absence des médias indépendants et le manque de l'information, sauf ceux qui utilisent les réseaux sociaux.
Le système est piégé en son seinpar des idéologies violentes et non cohérentes. En lui évolue les germes de sa destruction car il manque de cohésion idéologique unitaire. La division au sein de l’armée en est révélatrice : plus de cohésion possible car elle est de plus en plus victime d’idéologies ethno-racistes.
Voilà que ce même chef d'état-major général se montre très partial et loyal au système dictatorial comme toujours et ose tenir des réunions clandestines à l'endroit des ex-PMPA, la plus récente connue a été celle des sous-officiers réunis dans leur association « CASO » qui a eu lieu à Carama au Bar appelé « Mutana » dont la sécurité était assurée par des éléments de la police militaire.
« Il n’y aura pas de négociations, a-t-il insisté le Chef d’EMG, les négociations sont des rêves des politiciens. (…) Préparez-vous à faire face à l’ennemi, et le pire ennemi (ex-Fab, ndlr) se trouve parmi vous. » Solution finale !
Dans une réunion tenue dernièrement en Commune Mugamba, de la Province de Bururi; le Chef d’Etat-major a indiqué que « certains éléments des forces armées burundaises (FAB) sont complices des événements du 11 et 12 décembre 2015 ».
Pour se perpétuer toujours à l’intérieur, il créedes « victimes imaginaires » (« tuzobamesa », ce qui signifie : « nous allons vous lessiver/massacrer»), des « victimes intentionnelles » (« iyaba twari mw’ishamba abo kari agafuni », ce qui veut dire : « si nous étions au maquis, ils mourraient par un vrai coup de la houe à la tête »), et des « victimes réelles » (toutes les victimes du troisième mandat).
Et pour réveiller les démons de l’exclusion, le régime tente d’asseoir le pouvoir sur des adhésions populistes en termes de « majorité arithmétique » (banyamwinshi, sous-entendue l’ethnie hutu). Ce qui provoque une mobilisation totale des groupes identitaires et pousse la minorité dans une fuite en avant désespérée.
Pour le régime, la mort des identités signifie la mort du pouvoir. Pourtant, parmi les têtes qui tombent, certaines sont très loyales au système en cours car cette attitude aboutit à la production et à la cristallisation des « résistances les plus violentes » au sein de la société fragmentée, en l’occurrence l’Armée Nationale et la police.
Si la violence est l’option maximale, c’est qu’il y a un besoin pressant de perpétuer le système à l’interne.Ainsi, le régime s’acharne à tout celui qui serait témoin à charge contre lui, tout cela dans un manichéisme très habile. D’où des assassinats ciblés au sein de l’Armée.
Dans une telle logique de violence ciblée, le régime ne peut pas être productif pour apporter au pays son rythme normal, il trempe toute la société dans une logique de conflits physiques et structurels. Et ce pour des intérêts sectaires et non avoués. Il se montre ainsi inapte à reconstituer, sur le mode rationnel et partant de l’analyse du présent, une signification structurelle du devenir collectif.
Ces intérêts sectaires sont à court de toute alternative productive à la crise car l’horizon est flou : société fracturée, une armée qui évolue sur la corde sensible de « l’ethnie », l’occident qui ne veut pas se décider sur une solution efficace et le régime qui préfère un jeu provocateur de son voisin du Nord (le Rwanda), et qui table toujours sur l’élimination absolue de ses supposés ennemis de l’intérieur : hutu et tutsi opposés au mandat illégal de Pierre Nkurunziza.
Tout le monde est témoin de l’effondrement systématique de la Force de Défense Nationale (FDN) et de la Police Nationale du Burundi (PNB).
Le parti au pouvoir illégal et illégitime, le porte-parole de la FDN, le fameux trio (Prime-Bishinga-Paysan) ont parcouru la quasi-totalité toutes les brigades militaires en prêchant la cohésion, l’esprit d’équipe, la loyauté, etc.). Pourtant, la réalité de ce qui se passe en est d’autre vu les arrestations arbitraires, les tortures, emprisonnements injustes, disparitions et assassinats ciblés contre surtout les ex-FAB et ENAPO (école nationale de la police) prouvent à suffisance le pire à venir.
Tout porte à croire que le Burundi descend lentement et lamentablement vers une guerre civile (auto-défense) vue la radicalisation des uns et des autres. Seul Dieu est capable de nous sauver étant donné que presque toutes les voies de règlement pacifique des conflits semblent s’épuiser et échouer en quelque sorte. Etait efficace, la voie des négociations inclusive et participative. Mais, le pouvoir de Nkurunziza l’a refusé. Que nous reste-t-il comme voie de sortie efficace et rapide ?
« L’homme n’est pas achevé quand il est vaincu, il est achevé quand il abandonne », disait Richard Nixon. Je suis très désolé, mais l'histoire est en marche.
« Le seul bien est la connaissance, le seul mal est l’ignorance. », a dit Socrate. Il n’y a plus à tortiller. Et Molière de dire que « c’est là savoir le fin des choses, le grand fin, le fin du fin ».
Aux bons entendeurs, salut !
Les victimes sont d’obédience différente. Mais, la majorité est issue des ex Forces Armées Burundaises (FAB). Ils partent sans laisser de traces.
Les hypothèses sur la cause de leur assassinat divergent, surtout en ce moment où la société vit une crise évidente de leadership ; où les sources d’informations sont tellement concurrentielles, et où les structures étatiques illégales sont en mal d’unité politique et idéologique qui trace le destin du pays. Bref où la société est éclatée dans tous les sens.
Une attitude converge sur la suite : la création et la résignation des boucs émissaires ; l’acharnement des acteurs du système sur ceux qui sont désignés, à tort, en boucs émissaires ; par les tortures, les emprisonnements abusifs et assassinats « aux allures génocidaires », selon la société civile internationale.
Il y a bientôt une année durant que ce phénomène s’observe, également une année que le peuple surmonte tous les clivages pour défendre la constitution et l’accord d’ARUSHA, une année que le régime dictatorial tue, viole et force à l’exil tous ceux qu’il juge d’opposants.
Il y a une année que les victimes sont enterrées de façon indigne (certaines, dans des fosses communes), une année que des jeunes emprisonnés meurent dans des camps de mort du SNR, une année que les fils et filles du Burundi vivent de façon déplorable dans les camps de réfugiés ou des déplacés.
Il y a une année que des burundais dans le pays sont tenaillés par une peur et pauvreté sans merci, une année que des officiers haut gradés sont arrêtés arbitrairement ou assassinés comme des non-initiés, une année que la suite de la vie des burundais reste incertaine, etc.!
Le major Richard Ndayizeye, commandant du camp Ngagara, a été un de ces cas d’abus du pouvoir, arrêté arbitrairement et incarcéré injustement le 3/5/2016 après avoir passé quelques heures au SNR, puis libéré miraculeusement le 4/5/2016 après une nuit passée à la prison centrale de Mpimba sous la pression du trio (Prime-Bishinga-Paysan).
Son arrestation arbitraire et illégale rappelle celles de plusieurs autres officiers dont la majorité est ex-FAB et cela semble normal pour certains burundais car cela est devenu monnaie courante alors qu’elle ne devrait pas l’être.
Revenons un peu encore sur l’histoire du carnage inoubliable du 11-12 décembre 2015, pour connaître la cruauté et le plan du système.
Major Richard Ndayizeye était le commandant du 29ème bataillon Amisom et a été relevé en même temps que le 30ème bataillon Amisom, fin novembre 2015. Arrivés au Burundi, comme d’habitude, tous les militaires ont bénéficié d’un congé. Son congé devrait terminer, mercredi, le 09/12/2015 (donc, trois jours avant le carnage).
Mais le régime ayant reçu des renseignements sur les attaques des camps à Bujumbura, peut-être même l'effectif et l'armement des « insurgés », a refusé que les militaires du 29ème et 30ème bataillon Amisom prennent les armes. Ces militaires de retour de leur congé, circulaient librement dans la capitale sans armes, un effectif total de plus de 1700 militaires (29è et 30è bataillions Amisom).
Pourquoi a-t-il refusé de donner d’armes à tous ces militaires alors que les services secrets avaient des renseignements de l'imminence de l'attaque ?
Le chef d'état-major général, le Général Major Prime Niyongabo, étant peut-être au courant du plan prévu pour la réplique du régime, a quitté le pays en mission et le haut commandement (pendant et après cette attaque) des militaires, policiers, miliciens imbonerakure était dirigé par les Ex FAB tels que chef d'état-major adjoint, le Général de Brigade Ndayishimiye Joseph alias Paysan, et le chef d'état-major interarmées (EMIA) le col Habimana Jean Paul alias Bishinga (nommé Général de Brigade le 31/12/2015 et son adjoint Ngendabanka Marius lui-même gradé Colonel pour leur naïveté et pour avoir fermé les yeux sur tous les crimes commis, tels que les viols, les vols, et les assassinats des jeunes dans des quartiers dits « contestataires » alors qu’ils avaient le pouvoir de l’arrêter) et même le G3 (chargé des opérations à l’Etat-major Général), le Col Evariste Nduwayo. Tous sont dans la logique de la continuité du système sans mesurer les conséquences qui s’en suivent : après moi le déluge !
Vendredi et samedi (11 et 12/12/2015), certains militaires ex Fab de la brigade logistique FDN (ancien Base) ont été tués dans le silence, ceux qui ont échappé à la mort ont été ligotés et conduits à la police militaire (PM). De là, tous militaires ex PMPA ont été relâchés tandis que les ex Fab ont été rapidement interrogés et conduits à la prison de Muramvya accusés de collaborer avec les « insurgés ».
Ceux qui étaient dans d'autres positions comme dans l’ancien bataillon para ont été rapidement embarqués dans des camions militaires vers les différentes régions militaires sans mutations officielles car le chef d'état-major général qui devrait les signer était toujours en mission hors du pays.
Samedi, le 12/12/2015, le 29ème bataillon Amisom, qui était sous le commandement du Major Richard Ndayizeye, a été fragmenté, les éléments considérés comme dangereux (donc les ex Fab) ont été mis à la disposition soit du commandant Camp bataillon support première région (appelé camp Muha), donc à la disposition du Major Pascal Minani, d'autres ont été envoyés en renforts au commandant génie de combat de Muzinda, qui était dirigé par feu Lt col Darius IKURAKURE et qui opérait dans les quartiers du Nord de la capitale afin qu’ils puissent être sous contrôle permanent.
Les militaires sélectionnés pour la cause du système dans le 29ème bataillon Amisom (les ex-PMPA) ont été confiés la garde de l'ISCAM (Institut Supérieur des Cadres Militaires), et les autres ont été envoyés sécuriser la brigade logistique FDN (Base), tandis que deux des capitaines (que je ne cite pas ici les noms) du même bataillion fragmenté ont été mis aux positions de Musaga : à la position de l’ECOSAT et de Chez « RUHARA ».
Finalement, le major Richard Ndayizeye s’est retrouvé sans commandement car son bataillon (29ème Amisom) n’était plus sous son commandement car étant fragmenté.
Commence alors la traque farouche aux jeunes au lendemain de l’attaque.
Vu l'horreur des policiers et agents du SNR, les deux capitaines susmentionnés ont donné des ordres claires à leurs militaires (en plus de ne pas commettre les bavures sur la population civile) de surveiller les policiers pour les empêcher de commettre les bavures car les opérations étaient conjointes.
Malheureusement, ces deux capitaines ont été immédiatement rappelés au camp Muha, taxés de collaborer avec les « insurgés » et ont été mutés hors de la capitale. Ils ont été braves, patriotes et courageux. Je leur remercie beaucoup.
Curieusement, le Major Richard Ndayizeye aurait soumis la question de ces mutations à son supérieur, le chef d'état-major interarmées (EMIA), le Gnl Bishinga et la réponse aurait été de laisser passer car la plupart de ces militaires mutés étaient soupçonnés de collaborer avec les insurgés. Il a obtempéré à cet ordre, on ne sait pas pourquoi (sic)!
Le régime connaît les assaillants qui ont tué la famille du Général Kararuza, Major Richard Ndayizeye n’a été qu’un bouc-émissaire. Comme le dérangé mental de Kamenge Christian Butoyi du dossier d’assassinat des trois sœurs italiennes de la paroisse de Kamenge. Comme également MUKONO dossier de l’assassinat de masse de Gatumba et bien d’autres cas de bouc-émissaires.
A l’absence des mutations sélectives, le carnage comme celui du 11-12/12/2015 est impossible. Le régime le sait très bien, c'est pourquoi le chef d'état-major général a donné des mutations sélectives dans les camps de la capitale pour les envoyer à l’intérieur du pays.
La preuve en est que le bataillon Police Militaire, le bataillon Camp Muha, la brigade logistique, etc. ne contiennent qu’un nombre insignifiant d’officiers et sous-officiers ou homme de troupe ex Fab.
La plupart des ex Fab sont dans les positions de l’intérieur du pays, ils sont coupés de l’information et du reste des militaires étant donné l'absence des médias indépendants et le manque de l'information, sauf ceux qui utilisent les réseaux sociaux.
Le système est piégé en son seinpar des idéologies violentes et non cohérentes. En lui évolue les germes de sa destruction car il manque de cohésion idéologique unitaire. La division au sein de l’armée en est révélatrice : plus de cohésion possible car elle est de plus en plus victime d’idéologies ethno-racistes.
Voilà que ce même chef d'état-major général se montre très partial et loyal au système dictatorial comme toujours et ose tenir des réunions clandestines à l'endroit des ex-PMPA, la plus récente connue a été celle des sous-officiers réunis dans leur association « CASO » qui a eu lieu à Carama au Bar appelé « Mutana » dont la sécurité était assurée par des éléments de la police militaire.
« Il n’y aura pas de négociations, a-t-il insisté le Chef d’EMG, les négociations sont des rêves des politiciens. (…) Préparez-vous à faire face à l’ennemi, et le pire ennemi (ex-Fab, ndlr) se trouve parmi vous. » Solution finale !
Dans une réunion tenue dernièrement en Commune Mugamba, de la Province de Bururi; le Chef d’Etat-major a indiqué que « certains éléments des forces armées burundaises (FAB) sont complices des événements du 11 et 12 décembre 2015 ».
Pour se perpétuer toujours à l’intérieur, il créedes « victimes imaginaires » (« tuzobamesa », ce qui signifie : « nous allons vous lessiver/massacrer»), des « victimes intentionnelles » (« iyaba twari mw’ishamba abo kari agafuni », ce qui veut dire : « si nous étions au maquis, ils mourraient par un vrai coup de la houe à la tête »), et des « victimes réelles » (toutes les victimes du troisième mandat).
Et pour réveiller les démons de l’exclusion, le régime tente d’asseoir le pouvoir sur des adhésions populistes en termes de « majorité arithmétique » (banyamwinshi, sous-entendue l’ethnie hutu). Ce qui provoque une mobilisation totale des groupes identitaires et pousse la minorité dans une fuite en avant désespérée.
Pour le régime, la mort des identités signifie la mort du pouvoir. Pourtant, parmi les têtes qui tombent, certaines sont très loyales au système en cours car cette attitude aboutit à la production et à la cristallisation des « résistances les plus violentes » au sein de la société fragmentée, en l’occurrence l’Armée Nationale et la police.
Si la violence est l’option maximale, c’est qu’il y a un besoin pressant de perpétuer le système à l’interne.Ainsi, le régime s’acharne à tout celui qui serait témoin à charge contre lui, tout cela dans un manichéisme très habile. D’où des assassinats ciblés au sein de l’Armée.
Dans une telle logique de violence ciblée, le régime ne peut pas être productif pour apporter au pays son rythme normal, il trempe toute la société dans une logique de conflits physiques et structurels. Et ce pour des intérêts sectaires et non avoués. Il se montre ainsi inapte à reconstituer, sur le mode rationnel et partant de l’analyse du présent, une signification structurelle du devenir collectif.
Ces intérêts sectaires sont à court de toute alternative productive à la crise car l’horizon est flou : société fracturée, une armée qui évolue sur la corde sensible de « l’ethnie », l’occident qui ne veut pas se décider sur une solution efficace et le régime qui préfère un jeu provocateur de son voisin du Nord (le Rwanda), et qui table toujours sur l’élimination absolue de ses supposés ennemis de l’intérieur : hutu et tutsi opposés au mandat illégal de Pierre Nkurunziza.
Tout le monde est témoin de l’effondrement systématique de la Force de Défense Nationale (FDN) et de la Police Nationale du Burundi (PNB).
Le parti au pouvoir illégal et illégitime, le porte-parole de la FDN, le fameux trio (Prime-Bishinga-Paysan) ont parcouru la quasi-totalité toutes les brigades militaires en prêchant la cohésion, l’esprit d’équipe, la loyauté, etc.). Pourtant, la réalité de ce qui se passe en est d’autre vu les arrestations arbitraires, les tortures, emprisonnements injustes, disparitions et assassinats ciblés contre surtout les ex-FAB et ENAPO (école nationale de la police) prouvent à suffisance le pire à venir.
Tout porte à croire que le Burundi descend lentement et lamentablement vers une guerre civile (auto-défense) vue la radicalisation des uns et des autres. Seul Dieu est capable de nous sauver étant donné que presque toutes les voies de règlement pacifique des conflits semblent s’épuiser et échouer en quelque sorte. Etait efficace, la voie des négociations inclusive et participative. Mais, le pouvoir de Nkurunziza l’a refusé. Que nous reste-t-il comme voie de sortie efficace et rapide ?
« L’homme n’est pas achevé quand il est vaincu, il est achevé quand il abandonne », disait Richard Nixon. Je suis très désolé, mais l'histoire est en marche.
« Le seul bien est la connaissance, le seul mal est l’ignorance. », a dit Socrate. Il n’y a plus à tortiller. Et Molière de dire que « c’est là savoir le fin des choses, le grand fin, le fin du fin ».
Aux bons entendeurs, salut !
Blaise Baconib NIJIMBERE
Que vous reste-t-il comme voie de sortie dans le conflit burundais?
RépondreSupprimerLe génocide tant annoncé n'est pas arrivé. Tant mieux. Vous souhaiteriez qu'une partie de la FDN en particulier les tutsis de l'ex armée rejoigne les insurgés. N'oubliez pas une chose. Vous êtes tous en Europe et USA, loin de la probable guerre. Mais la guerre, on sait quand on la commence, mais on ne sait quand on la finit et ses victimes. Soyons prudents
Anonyme 1, tu commences à avoir peur maintenant que la revanche pourra vous emporter? tu es seulement contents quand tu tues à sens unique? Saches qu'il ne faut pas faire à autrui ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse et préparez vous maintenant à récolter ce que vous avez semé, que les vraies patriotes puissent marchent vaillamment peu importe les sacrifices, parce que même aujourd'hui ces sacrifices sont données sans vision de où on va, et de ce qu'on défend.
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