samedi 14 mai 2016

Burundi: les autorités appellent à manifester un an après le coup d'Etat manqué

Un an après l'échec d'un coup d'Etat contre le régime Nkurunziza, les autorités appellent à de grandes manifestations samedi 14 mai pour célébrer la cohésion. A l'époque, le chef de l'Etat était candidat à sa réélection pour un troisième mandat contesté par l'opposition et la société civile. Le 13 mai, des militaires avaient tenté de prendre le pouvoir et avaient fini par se rendre ou fuir le lendemain.

Les autorités prévoient des marches dans tout le pays pour montrer que les Burundais sont unis derrière leur président. L’objectif est de faire passer un message : la cohésion, déjà mise en avant vendredi 13 mai lors d'une conférence de presse.

Le pouvoir a dénoncé non seulement le putsch manqué de l'an dernier, mais aussi les assassinats ciblés contre les forces de sécurité des derniers mois, une campagne de médisance dans les médias et enfin l'ingérence du Rwanda. Les autorités burundaises publient d'ailleurs un rapport entier sur la question avec une explication : le Rwanda tenterait de déstabiliser le Burundi pour interrompre le travail de réconciliation mené par le président Nkurunziza.

Mais là encore, précisent les autorités, le plan a échoué. Elles assurent que la sécurité est rétablie dans l'ensemble du pays, à l'exception de quelques actes terroristes. Pourtant vendredi 13 mai, une centaine de personnes ont encore été arrêtées dans la capitale, dans le quartier contestataire de Musaga, et des dizaines d’autres dans la région de Bururi. Il s’agirait de jeunes hommes se rendant à l’école.

Le maire de Bujumbura explique qu'il s'agit juste de contrôler les mouvements de population grâce à ce que l'on appelle les cahiers de ménage dans lesquels chaque foyer doit inscrire les noms de toute la famille. Les noms des visiteurs doivent aussi être notés scrupuleusement dans les registres.

Si par mégarde, quelqu'un n'est pas enregistré, on l'interpelle. On doit savoir pourquoi il n'est pas recensé. Cela nous permet de contrôler les mouvements de populations, savoir si tel ou tel est un malfaiteur ou pas [...] Ca existe depuis longtemps, mais les gens n'avaient pas pris ça au sérieux [...] Maintenant on va pouvoir passer à une deuxième phase : faire payer des amendes administratives Freddy Mbonimpa 14-05-2016 - Par Pierre Pinto

le 14-05-2016 à 05:32, http://www.rfi.fr/afrique

3 commentaires:

  1. Ce genre de methodes policieres autoritaires ont ete utilisees ailleurs par d'autres regimes de part le monde, mais ils ont fini par tomber.L'usage de la force contre son proper people est signe de faiblesse, pas une gage de stabilite et de lgitimite.

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    1. Je trouve normale que l'autorité fasse le control de la population car partout même en Europe tout le monde droit être eneregistré. J'aimairais savoir si tu connais le traitement que subissent les sans papiers en Europe,mais tu trouve que c'est signe de faiblesse quand c'est une autorité africaine qui essaie de rendre l'ordre dans la population.

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  2. Que signifie au juste l'échec de ce coup d'Etat du 13 mai 2o15? Moi j'y lis deux choses importantes, la première que la grande majorité de l'armée est du côté de Peter malgré quelques traîtres (ils trahissent la nation au nom de leur ethnie,il faut les identifier et les poursuivre en justiste!) la deuxième que la grande majorité de la population burundaise soutient et aime leur président à la grande surprise des Sindumuja.

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