Pour l’adoption des meilleures stratégies qui inspirent confiance et efficacité
Quelles sont les solutions à
formuler au regard des défis au sein de la magistrature ?
Qu’allons-nous faire pour que demain les défaillances soient combattues
et que l’indépendance et la crédibilité du magistrat soit garantie ?
Comment améliorer l’image des professionnels de la justice dans la
population ? Voilà des questions qui ont fait l’objet d’échange entre le
Premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo, et les
magistrats.
Le
Premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo, a tenu en
date du 14 avril 2016 une réunion avec les magistrats dans le but de
voir comment chercher des voies de solutions allant dans le sens
d’adopter des meilleures stratégies pour inspirer la confiance et
l’efficacité.
Selon lui, sans le travail des magistrats, il n’y aurait pas de paix ni cohésion sociale car, il s’imposerait immédiatement la loi du plus fort, la loi de la jungle, sinon la violence. Au cours de la retraite gouvernementale organisée par le chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza à Gitega, le gouvernement s’est penché entre autres sur le secteur de la justice et a apprécié le travail de tous les jours pour rendre la justice à tous ceux qui recourent aux cours et tribunaux pour recouvrer leurs droits. Mais il a reconnu que de nombreux problèmes handicapent encore les performances de ce secteur. Il a reconnu aussi des insuffisances notoires et des manquements graves de certains professionnels de la justice qui ternissent l’image d’un service qui devrait être exemplaire.
Analyser les défis pour dégager des solutions
Cette réunion a porté sur la mise en
œuvre des recommandations de la retraite gouvernementale pour
qu’ensemble avec les professionnels de la justice, on analyse les défis
qui handicapent les meilleures performances de ce secteur avec comme
arrière fond de chercher des voies de solutions allant dans le sens
d’adopter des meilleures stratégies pour inspirer la confiance et
l’efficacité.
Le Burundi est dans une crise sociopolitique depuis avril 2015 où, de plus en plus, la violence s’impose sur le droit. Il y a des morts, des blessés, des refugiés. Il y a des exactions commises sur de paisibles citoyens. Les magistrats ont un rôle central à jouer dans la normalisation de la situation. Il faut, à cet effet, enquêter rapidement sur tous les crimes constatés au regard de toutes les allégations soulevées par les uns et les autres. Faire la lumière sur les cas et établir la vérité.
Les coupables doivent subir la rigueur de la loi. C’est à cette condition que la confiance dans le travail des magistrats grandira au sein des justiciables. Il faut traiter avec diligence des dossiers liés à la crise.
Il a évoqué de nombreux prévenus qui sont gardés dans les prisons pendant des mois sans comparaître devant le juge. Il y a aussi des détenus jugés et blanchis par des cours et tribunaux, mais qui passent des semaines et des mois sans obtenir la signification de leur jugement rendu.
Certaines juridictions félicitées
Il n’a pas manqué de féliciter certaines
juridictions qui ont marqué le gouvernement. Il a donné l’exemple des
Titres fonciers où les choses ont changé, la Commission Terres et autres
biens, les avocats de l’Etat qui ont effectué un travail remarquable.
Il a dit qu’il existe certains professionnels de la justice qui se sont cachés derrière la crise pour se relâcher.
On apprend ici et là que des cas notoires des jugements tordus parce que les juges ont été soit manipulés, soit récompensés. D’autres professionnels de la justice oublient qu’ils doivent garder la neutralité par rapport aux différentes positions politiques et vont jusqu’à s’embourber dans les considérations qui ne les concernent pas au lieu de se focaliser sur le respect de la loi.
Pour la ministre de la Justice et garde des sceaux, Aimée Laurentine Kanyana, il y a eu une réunion de la validation de la politique sectorielle de son ministère. C’est ainsi qu’il y a eu renforcement de la justice, la politique de la justice pour tous et l’intégration des droits de l’Homme à travers la justice pénale.
Elle a laissé entendre qu’il est prévu, dans les perspectives, des formations en faveur des magistrats, une campagne de descente pour écouter les doléances des détenus en vue de prendre des décisions qui s’imposent. Encore faut-il décentraliser l’inspection générale de la justice et doter des Tribunaux de grandes instances à chaque commune de la mairie de Bujumbura.
Masta Shabani, http://www.ppbdi.com
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