vendredi 22 avril 2016

Qu’est ce qui empêche les mouvements burundais de se mettre ensemble ?

Les vrais leaders sont capables de travailler ensemble, dans leurs différences, pour une bonne cause, tandis que les faux sont incapables de lutter ensemble pour une noble cause, parce qu’ils se battent pour un morceau de gâteau.

Actuellement, nous assistons, au Burundi, à une prolifération des groupes armés et cette augmentation est une problématique pour le peuple, car il a de la difficulté à suivre plusieurs idéologies et savoir qui défend mieux ses intérêts. Cette prolifération renforce l’esprit divisionniste basé sur l’appartenance ethnique et régionaliste. L’union fait la force, si tous ces groupes mettaient leurs forces ensemble, le régime ne pourrait pas résister longtemps.

L’unité est un élément de puissance qui permet d’atteindre ce qu’on veut, sans trop se fatiguer. Et la puissance est conquise par la capacité de proposer des bonnes voies de sortie et des actions distinctives.

Le patriotisme s’efface progressivement et il est substitué par l’amour de soi. L’autre point à souligner, c’est le manque de vérité et de vision pour certains leaders. La liberté est obtenue par la fierté sans aucune offre pécuniaire. Tout libérateur est un héro animé par des valeurs exceptionnelles mise en disposition pour son peuple. Ceux qui combattent l’injustice avec héroïsme vainquent à coup sûr leur ennemi.

Ce qu’on a nommé, précédemment, des faux leaders, sont ceux qui offrent l’argent aux combattants de la liberté. Ces gens-là sont entrain d’effacer la fierté nationale dont nos ainés nous ont légué. Au temps du Roi Ntare Rugamba, les Burundais menaient des guerres avec patriotisme contre l’ennemi. Le prince Rwagasore nous a apporté l’indépendance et le président Ndadaye la démocratie, ils sont tous morts pour nous, ils voulaient que les Barundi soient un peuple libre et indépendant. Nous devons suivre leurs traces en inculquant à notre jeunesse le sens du patriotisme.

Quand nos grands-pères nous racontèrent l’histoire de cette belle époque, on fondait en larmes. Ce Burundi était constitué d’un peuple, d’une nation et d’un seul leader (un roi). Tant que nos leaders n’optent pas pour l’union et abandonnent la dispersion des forces, l’échec est sans doute garanti. Les mouvements ont intérêt à s’unir pour éviter que leurs hommes soient tentés de migrer d’un mouvement à un autre. Les leaders devraient créer un cadre de discussion, tout en restant distinct et ceci pourrait-être un premier pas franchit.

Depuis l’an dernier, la réunification ou la collaboration entre groupes a été impossible et pourtant la volonté était manifeste. Actuellement, certains groupes se rencontrent de temps en autres dans le souci de créer une force commune. Nous espérons dans le futur proche que ce qui était impossible pendant presqu’une année devienne possible. Les Africains disent que: ‘’l’union dans le troupeau oblige le lion à se coucher avec la faim.’’

Enfin, ce qui est souhaitable pour l’instant, c’est l’appel à l’unité et au patriotisme. Je crois qu’il y a toujours des hommes capables de prendre l’initiative d’unir notre peuple.

Analyse de Issa Ndimurwanko

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