Les services de sécurité burundais ont exhibé samedi à la presse un homme arrêté lundi au Burundi et présenté comme un militaire rwandais envoyé comme "espion" dans ce pays plongé dans une grave crise politique depuis plus de 10 mois.
Il a été "arrêté lundi sur la colline de Rushenya (...) C'est un militaire actif de l'armée rwandaise, il s'appelle Caporal Rucyahintare Cyprien, matricule 284049 et il est du camp de Gabiro (nord-est du Rwanda)", a affirmé à la presse Pierre Nkurikiye, le porte-parole de la police. Rushenya se trouve dans la province de Muyinga (nord-est du Burundi), frontalière du Rwanda voisin. "Il était en mission d'espionnage et c'était la troisième qu'il effectuait au Burundi", a ajouté le porte-parole, assurant que ces missions visaient à la "déstabilisation" du Burundi.
L'homme, âgé d'une trentaine d'années, en survêtement rouge et polo blanc, ne portait aucun signe apparent de sévices, selon un photographe de l'AFP. En présence des forces de l'ordre burundaises, il s'est "confessé" à la presse en kinyarwanda (une des langues officielles du Rwanda, proche du kirundi), reconnaissant notamment être entré dans ce pays pour une mission d'espionnage.
L'homme était présenté dans l'enceinte du Service national de renseignements (SNR), dans le centre de Bujumbura, un service régulièrement accusé par des associations de défense des droits de l'Homme de tortures et d'exécutions extrajudiciaires.
Selon le porte-parole de la police burundaise, le militaire rwandais était déjà venu au Burundi une première fois en mai 2015 pour tenter d'exfiltrer des putschistes après une tentative ratée de coup d'Etat, puis une deuxième fois en novembre 2015 pour "recueillir des informations" pour "des attentats contre de hautes personnalités" burundaises.
Cette fois, "il venait négocier avec des soeurs (religieuses) de cette localité" pour voir si elles acceptaient "de cacher au moins 200 combattants" en vue de mener des attaques dans le pays, a-t-il poursuivi.
Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril 2015 du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, qu'il a obtenu en juillet. Plus de 400 personnes ont été tuées depuis le début de la crise, qui a poussé plus de 250.000 personnes à l'exil.
Depuis le début de cette crise, les relations se sont envenimées pour devenir délétères entre le Burundi et le Rwanda.
Le Burundi accuse son voisin du nord d'entraîner sur son sol des réfugiés burundais pour déstabiliser le régime du président Pierre Nkurunziza. Le Rwanda rejette en bloc ces accusations et rétorque que les causes profondes de la crise actuelle sont internes au Burundi et bien connues.
AFP, 12 mars 2016
le régime de NKURUMBI est aux abois. Recourir a un mensonge si grossier montre bien que ces génocidaires ne refléchissement plus normalement. Les chiens aboient mais la caravane passe. Ces aboiements des génocidaires au pouvoir burundais ne nous empêcheront pas de continuer a bâtir notre pays dans la paix et l'harmonie nationale. Qu'ils aboient mais ne s’aventurent jamais a vouloir perturber l'ordre dans notre pays. Si jamais ils s'y risquaient ils n'auraient même pas le temps de penser a ce qui leur arrivent. Agapfa kaburiwe ...
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