Depuis plus d'un an, le Burundi connaît une violence sans précédent dans son histoire au niveau de la durée. Ce fameux troisième mandat de Nkurunziza a créé un phénomène de violence qui permet la sous-traitance localement dans chaque province. Chaque chef militaire ou policier, ex-FDD, peut décider de la vie ou de la mort d'un burundais si et seulement si il n'est pas membre du CNDD-FDD. Les plus visés étant les tutsi et les hutu de l'opposition.
Toutes les initiatives de la communauté internationale ont essuyé un refus de non- recevoir par le pouvoir de Bujumbura. La MAPROBU de 5 000 militaires qui devait être envoyée au Burundi et décidée par l'Union africaine est morte de sa propre mort car les chefs d'Etat n'ont pas voulu entrer en confrontation avec Nkurunziza.
Une force de police pour le Burundi
Face aux crimes commis par l'Etat burundais, le conseil de sécurité a analysé plusieurs solutions. Plusieurs chiffres de policiers envoyés au Burundi. 3 000 policiers ou 228? La proposition de 3 000 policiers soutenue par le Secrétaire Général des Nations Unies n'a pas pu passer compte tenu de l'opposition des Russes et des Chinois qui menaçaient de mettre leurs droits de veto. La proposition française de 228 policiers a été très critiquée par l'opposition burundaise et le pouvoir aussi. 3 000 policiers auraient pu sécuriser les quartiers les plus touchés par cette violence étatique comme Nyakabiga, Musaga, Mutakura, Ngagara et des provinces comme Mwaro, Muramvya et Bururi. Cependant, 228 peuvent aider aussi avec des missions réduites, changées.
Il y a aussi un autre point qui n'a pas été évoqué dans la presse. Il s'agit de la demande du conseil de sécurité adressée au Secrétaire général de l'ONU de disposer d 'un plan d'intervertion en cas d urgence et d'élaborer ce plan "afin que la communauté internationale puisse réagir à toute nouvelle dégradation de la situation". On peut dire qu'il sera tard. Toutefois, avec la présence de 228 policiers et 100 experts militaires et des droits de l'homme de l'UNion Africaine, les signaux d'alerte seront suffisants.
La France critiquée pour son initiative
Toutes les initiatiatives sur le Burundi à l'ONU sont présentées par la France. Il en va de la géopolitique et de la division de l'Afrique par les grandes puissances. La Belgique, n'étant pas membre du conseil de sécurité, elle est remplacée par la France. Il sera difficile de concevoir actuellement une issue de sortie sans que la France soit associée. C'est la réalité que les Burundais devaient comprendre. Les politiciens de l'opposition semblent se désintéresser du rôle de la France et sont entrés dans l'esprit critique.
La présidence française est consciente des critiques mais elle répond en disant qu'elle est de bonne foi. Elle affirme qu'aucune autre résolution n'était possible car 228 policiers pouvait être un nombre acceptable par les Russes et que les Chinois ne pourraient pas bloquer avec son droit de veto. La France a préféré une solution intermédiaire qui permettrait au moins l'envoi d'iune mission de sécurité même réduite. Il est aussi une évolution des effectifs en fonction de la situation.
Aucune autre résolution n'avait les chances d'aboutir. Il faut dire que le peuple burundais a été trahi par les positions des pays africains dans le conseil de sécurité comme l'Angola, l'Egypte qui se sont abstenus alors que le Sénégal a voté pour. Beaucoup de dictateurs africains se sentent proches de Nkurunziza dans les massacres de son peuple. Seul le Sénégal pays africain non permanent du conseil de sécurité qui vote en faveur d'une solution ou de limiter ou arrêter les massacres au Burundi. Quant il s'agit de voter à l'ONU ou à l'Union Africaine, ils pensent à leur ami Nkurunziza. La France, comme l'Union Européenne, tient compte de la position des chefs d'Etat africains. Il faut que nous les Burundais, en voulions au manque de solidarité de l'Afrique. Le jour où les chefs d'Etat africains décideront de prendre en main la question burundaise, elle sera résolue dans le même mois. Même les Présidents des pays de l'East Africa en sont capables. Combien de fois les peuples sont sacrifiés au détriment des dirigeants?
L'opposition burundaise peine à retrouver sa marque, à analyser correctement en tenant compte de la situation actuelle, des forces de Nkurunziza et ses faiblesses. Elle devait aussi mener la même réflexion, évaluer les amis de Nkurunziza et les siens afin de déterminer la bonne voie à suivre. Ne faut-il pas constater qu'elle est en dehors de la réalité. Une opposition qui ne compte que sur des négociations sans aucune autre pression est une opposition qui manque de bonne vision.
Cette opposition devrait soutenir cette initiative de la France et essayer de voir comment encourager une évolution future. La Présidence française a déjà reçu les représentants de la diaspora française en France pour discuter de la situation burundaise et des solutions possibles. C'est un honneur pour les Burundais et aussi une façon de montrer que ce pays la France est sensible à cette question burundaise. C'est le seul pays occidental qui offre très rapidement et presque à 100 % les statuts de réfugiés aux Burundais et qui l'a déjà dit officiellement aux représentants de la diaspora burundaise.
Pour le pouvoir
Pour le pouvoir de Nkurunziza, il s'agit du début. C'est tout de même une force internationale qui arrive au Burundi en raison de la dégradation de la situation. Contrairement à ce qu'il affirme, les choses ne se normalisent pas. C'est le début. Le principe est acquis, demain, d'autres forces peuvent intervenir au Burundi. Il s'agit aussi de la défaite de sa diplomatie. On peut soutenir un régime mais les massacres, éliminations des gens par la police et la Documentation ne laissent pas un créneau pour une amitié internationale.
Le pouvoir est confronté aussi à des interrogations en interne de la suite. L'assassinat de Hafsa Mossi a découragé beaucoup de militants du CNDD-FDD inquiets de la main mise de ces généraux sur le pays. Nkurunziza doit gérer l'intérieur et l'extérieur avec beaucoup de difficultés. Le pouvoir considérait la France comme étant son ami mais la résolution n'est pas bien passée au Burundi. Nous avions même écrit que l'argent des militaires et policiers de la MINUSCA était déposé en France pour permettre au pouvoir d'acheter du matériel de sécurité. La combine du pouvoir a été de déposer dans une banque allemande Commerzbank mais dans son agence à Paris. Le gouvernement français dit que le pouvoir judiciaire est séparé du pouvoir exécutif. Et si la balle était dans notre camp!
La mise en application
Voter une résolution ne signifie pas sa mise en application. Il reste à savoir si l'ONU se donnera les moyens de mettre en place cette résolution ou si en cas de refus, il pourra y avoir usage d'une force ou d'une autre mesure contraignante. Que décideront les chefs d'Etat des pays de l'East Africa community lors du prochain sommet sur le Burundi? Est-ce que la visite du ministre français des affaires étrangères en Tanzanie et au Kenya est dans le cadre de la mise en place de cette résolution ou une demande de plus de fermeté à l'égard du pouvoir de Nkurunziza? Wait and see. La grande bataille entre l'opposition et le pouvoir devait se situer sur le terrain du lobbying et de la diplomatie. Nkurunziza a une longueur d'avance. L'opposition n'a pas encore défini sa stratégie. Est-ce que demain il sera tard? Non, mieux vaut tard que jamais.
Toutes les initiatives de la communauté internationale ont essuyé un refus de non- recevoir par le pouvoir de Bujumbura. La MAPROBU de 5 000 militaires qui devait être envoyée au Burundi et décidée par l'Union africaine est morte de sa propre mort car les chefs d'Etat n'ont pas voulu entrer en confrontation avec Nkurunziza.
Une force de police pour le Burundi
Face aux crimes commis par l'Etat burundais, le conseil de sécurité a analysé plusieurs solutions. Plusieurs chiffres de policiers envoyés au Burundi. 3 000 policiers ou 228? La proposition de 3 000 policiers soutenue par le Secrétaire Général des Nations Unies n'a pas pu passer compte tenu de l'opposition des Russes et des Chinois qui menaçaient de mettre leurs droits de veto. La proposition française de 228 policiers a été très critiquée par l'opposition burundaise et le pouvoir aussi. 3 000 policiers auraient pu sécuriser les quartiers les plus touchés par cette violence étatique comme Nyakabiga, Musaga, Mutakura, Ngagara et des provinces comme Mwaro, Muramvya et Bururi. Cependant, 228 peuvent aider aussi avec des missions réduites, changées.
Il y a aussi un autre point qui n'a pas été évoqué dans la presse. Il s'agit de la demande du conseil de sécurité adressée au Secrétaire général de l'ONU de disposer d 'un plan d'intervertion en cas d urgence et d'élaborer ce plan "afin que la communauté internationale puisse réagir à toute nouvelle dégradation de la situation". On peut dire qu'il sera tard. Toutefois, avec la présence de 228 policiers et 100 experts militaires et des droits de l'homme de l'UNion Africaine, les signaux d'alerte seront suffisants.
La France critiquée pour son initiative
Toutes les initiatiatives sur le Burundi à l'ONU sont présentées par la France. Il en va de la géopolitique et de la division de l'Afrique par les grandes puissances. La Belgique, n'étant pas membre du conseil de sécurité, elle est remplacée par la France. Il sera difficile de concevoir actuellement une issue de sortie sans que la France soit associée. C'est la réalité que les Burundais devaient comprendre. Les politiciens de l'opposition semblent se désintéresser du rôle de la France et sont entrés dans l'esprit critique.
La présidence française est consciente des critiques mais elle répond en disant qu'elle est de bonne foi. Elle affirme qu'aucune autre résolution n'était possible car 228 policiers pouvait être un nombre acceptable par les Russes et que les Chinois ne pourraient pas bloquer avec son droit de veto. La France a préféré une solution intermédiaire qui permettrait au moins l'envoi d'iune mission de sécurité même réduite. Il est aussi une évolution des effectifs en fonction de la situation.
Aucune autre résolution n'avait les chances d'aboutir. Il faut dire que le peuple burundais a été trahi par les positions des pays africains dans le conseil de sécurité comme l'Angola, l'Egypte qui se sont abstenus alors que le Sénégal a voté pour. Beaucoup de dictateurs africains se sentent proches de Nkurunziza dans les massacres de son peuple. Seul le Sénégal pays africain non permanent du conseil de sécurité qui vote en faveur d'une solution ou de limiter ou arrêter les massacres au Burundi. Quant il s'agit de voter à l'ONU ou à l'Union Africaine, ils pensent à leur ami Nkurunziza. La France, comme l'Union Européenne, tient compte de la position des chefs d'Etat africains. Il faut que nous les Burundais, en voulions au manque de solidarité de l'Afrique. Le jour où les chefs d'Etat africains décideront de prendre en main la question burundaise, elle sera résolue dans le même mois. Même les Présidents des pays de l'East Africa en sont capables. Combien de fois les peuples sont sacrifiés au détriment des dirigeants?
L'opposition burundaise peine à retrouver sa marque, à analyser correctement en tenant compte de la situation actuelle, des forces de Nkurunziza et ses faiblesses. Elle devait aussi mener la même réflexion, évaluer les amis de Nkurunziza et les siens afin de déterminer la bonne voie à suivre. Ne faut-il pas constater qu'elle est en dehors de la réalité. Une opposition qui ne compte que sur des négociations sans aucune autre pression est une opposition qui manque de bonne vision.
Cette opposition devrait soutenir cette initiative de la France et essayer de voir comment encourager une évolution future. La Présidence française a déjà reçu les représentants de la diaspora française en France pour discuter de la situation burundaise et des solutions possibles. C'est un honneur pour les Burundais et aussi une façon de montrer que ce pays la France est sensible à cette question burundaise. C'est le seul pays occidental qui offre très rapidement et presque à 100 % les statuts de réfugiés aux Burundais et qui l'a déjà dit officiellement aux représentants de la diaspora burundaise.
Pour le pouvoir
Pour le pouvoir de Nkurunziza, il s'agit du début. C'est tout de même une force internationale qui arrive au Burundi en raison de la dégradation de la situation. Contrairement à ce qu'il affirme, les choses ne se normalisent pas. C'est le début. Le principe est acquis, demain, d'autres forces peuvent intervenir au Burundi. Il s'agit aussi de la défaite de sa diplomatie. On peut soutenir un régime mais les massacres, éliminations des gens par la police et la Documentation ne laissent pas un créneau pour une amitié internationale.
Le pouvoir est confronté aussi à des interrogations en interne de la suite. L'assassinat de Hafsa Mossi a découragé beaucoup de militants du CNDD-FDD inquiets de la main mise de ces généraux sur le pays. Nkurunziza doit gérer l'intérieur et l'extérieur avec beaucoup de difficultés. Le pouvoir considérait la France comme étant son ami mais la résolution n'est pas bien passée au Burundi. Nous avions même écrit que l'argent des militaires et policiers de la MINUSCA était déposé en France pour permettre au pouvoir d'acheter du matériel de sécurité. La combine du pouvoir a été de déposer dans une banque allemande Commerzbank mais dans son agence à Paris. Le gouvernement français dit que le pouvoir judiciaire est séparé du pouvoir exécutif. Et si la balle était dans notre camp!
La mise en application
Voter une résolution ne signifie pas sa mise en application. Il reste à savoir si l'ONU se donnera les moyens de mettre en place cette résolution ou si en cas de refus, il pourra y avoir usage d'une force ou d'une autre mesure contraignante. Que décideront les chefs d'Etat des pays de l'East Africa community lors du prochain sommet sur le Burundi? Est-ce que la visite du ministre français des affaires étrangères en Tanzanie et au Kenya est dans le cadre de la mise en place de cette résolution ou une demande de plus de fermeté à l'égard du pouvoir de Nkurunziza? Wait and see. La grande bataille entre l'opposition et le pouvoir devait se situer sur le terrain du lobbying et de la diplomatie. Nkurunziza a une longueur d'avance. L'opposition n'a pas encore défini sa stratégie. Est-ce que demain il sera tard? Non, mieux vaut tard que jamais.
Par Gratien Rukindikiza, Burundi news, le
08/08/2016
Icho mwomenya chocho nuko aba Faransa bariko bakindira ku muvyimba ya barundi,kuko ibiriko biraba i Burundi nta muntu numwe afise ubwenge atabibona!!!!None habuziki kugira amakungu atabare INZIRAKARENGANE???None ejo hazaza bazovugako batari babizi,chanke batabibona???Imboneshakure zirirwa ziravyerekana!Abafaransa nibagezaho!!!Niba Nkurunziza ar,Imana yisi nibamureke atware ukwashaka yongere amare abarundi ukwashaka ,eka naba nyamahanga bose yirirwa aranigagura.Ariko Nkurunziza twizereko Uhoraho atazobandanya amurekera ubwo butegezi YIHAGIYE kungufu.Ameen
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