Après une attente de plusieurs heures, l’opposant burundais Alexis Sinduhije a finalement pu pénétrer sur le territoire belge dans la nuit de jeudi à vendredi, et se trouve actuellement dans la capitale européenne où il va assister à deux réunions cruciales pour l’avenir de la coalition de l’opposition CNARED.
Arrivé jeudi matin à l’aéroport de Bruxelles, les autorités aéroportuaires belges lui ont dans un premier temps refusé l’accès à l’espace Schengen, du fait d’un signalement émis par la France. C’est après plusieurs consultations diplomatiques entre Paris et Bruxelles que l’interdiction d’entrée a été levée.
Le président du MSD est bien arrivé à sa destination, selon ses proches, et va pouvoir remplir l’importante mission qui l’amène en Belgique. Alexis Sinduhije va en effet assister samedi à la réunion de Comité exécutif du CNARED, et dimanche à celle de son Directoire.
On connait déjà l’ordre du jour de cette dernière, et la présence personnelle sur place du président du MSD, l’une des pièces maîtresses du CNARED, en souligne l’importance toute particulière, au moment où la plateforme de l’opposition traverse une crise destructrice.
Si Alexis Sinduhije, qui se fait souvent représenter à ce genre de réunion, a décidé de venir personnellement, c’est qu’il y a péril en la demeure, selon les observateurs. En effet, la crise née au lendemain des pourparlers inter burundais ne serait, semble-t-il, que l’arbre qui cache la forêt.
Selon plusieurs analystes, après le départ du Parti CNDD-FDD Epris du Respect de la Loi, de Hussein Radjabu, il subsiste aujourd’hui au sein du CENARED deux courants qui s’affrontent dorénavant ouvertement et ne peuvent plus cohabiter avec des idéologies et stratégies de plus en plus éloignées.
Le premier groupe est amené par les opposants « de longue date » au pouvoir de Bujumbura - notamment Sahwanya-FRODEBU, CNDD-Nyangoma et UPD-Zigamibanga. Leur opposition au pouvoir de Bujumbura ne date pas d’hier et ils en ont payé le prix le plus fort : assassinats, emprisonnement et exil de leaders et membres. Sans oublier le phénomène de Nyakurisation qui a frappé plusieurs d’entre eux.
Le deuxième groupe est dominé par d’anciens alliés et collaborateurs de premier plan du président Nkurunziza - entre autres UPRONA-Nditije-Busokoza, PPD-Girijambo-Hatungimana-Nduwimana-Rufyikiri et FRODEBU-Nyakuri-Minani. Leur opposition date d’à peine un an puisque ils ont fait partie du système CNDD-FDD, pendant près de dix ans à des postes de premier choix jusqu’au sommet de l’Etat : 1ère et 2ème Vice-présidences de la République, Présidences de l’Assemblée nationale et du Sénat, Ministères, Parlementaires, Porte-parole de la présidence et du parti au pouvoir, etc.
Si au début le MSD-Sinduhije s’est montré proche du premier groupe des opposants de longue date, et dont il fait naturellement partie, sa dernière prise de position concernant les pourparlers d’Arusha semble montrer qu’il s’est fortement rapproché des anciens apparatchiks de Bujumbura, aujourd’hui devenus simples opposants.
Dimanche, chaque camp devra compter ses appuis au sein du Directoire, mais le deuxième groupe a, semble-t-il, déjà de l’avance, pouvant compter sur les « petits partis » membres du CNARED, non invités à Arusha et qui comptent sur une grande coalition pour les y remorquer.
La voix du patron du MSD va donc peser très lourd lors des délibérations sur le sort à réserver aux partis du premier groupe qui ont répondu présent à l’invitation d’Arusha. Le deuxième groupe demande leur exclusion tout simplement. Il faut noter que l’UPRONA-Nditije-Busokoza, bien que présent à Arusha, n’est pas concerné par les sanctions annoncées.
Alexis Sinduhije va donc devoir afficher sa vraie couleur et choisir ouvertement son camp. Reconverti en politique, après avoir eu à plusieurs reprises maille à partir avec le pouvoir CNDD-FDD, la carrière politique de l’ancien journaliste se trouve aujourd’hui à un tournant. La tentation et la pression risquent d’être très fortes. Certains de ses plus proches conseillers estiment qu’avec l’exclusion des autres poids lourds de la coalition, son parti MSD demeurerait seul maître à bord du navire CNARED, même s’il y a lieu de craindre qu’il prenne l’eau par la suite.
Les Burundais seront donc attentifs au choix qu’Alexis Sinduhije va faire ce dimanche en Belgique. Mais nul ne peut présager de la décision finale de l’enfant terrible de Kamenge qui, fin tacticien, a toujours eu un tour de passe-passe dans son sac. Les paris sont ouverts… Résultats ce dimanche 5 mai au soir !
Arrivé jeudi matin à l’aéroport de Bruxelles, les autorités aéroportuaires belges lui ont dans un premier temps refusé l’accès à l’espace Schengen, du fait d’un signalement émis par la France. C’est après plusieurs consultations diplomatiques entre Paris et Bruxelles que l’interdiction d’entrée a été levée.
Le président du MSD est bien arrivé à sa destination, selon ses proches, et va pouvoir remplir l’importante mission qui l’amène en Belgique. Alexis Sinduhije va en effet assister samedi à la réunion de Comité exécutif du CNARED, et dimanche à celle de son Directoire.
On connait déjà l’ordre du jour de cette dernière, et la présence personnelle sur place du président du MSD, l’une des pièces maîtresses du CNARED, en souligne l’importance toute particulière, au moment où la plateforme de l’opposition traverse une crise destructrice.
Si Alexis Sinduhije, qui se fait souvent représenter à ce genre de réunion, a décidé de venir personnellement, c’est qu’il y a péril en la demeure, selon les observateurs. En effet, la crise née au lendemain des pourparlers inter burundais ne serait, semble-t-il, que l’arbre qui cache la forêt.
Selon plusieurs analystes, après le départ du Parti CNDD-FDD Epris du Respect de la Loi, de Hussein Radjabu, il subsiste aujourd’hui au sein du CENARED deux courants qui s’affrontent dorénavant ouvertement et ne peuvent plus cohabiter avec des idéologies et stratégies de plus en plus éloignées.
Le premier groupe est amené par les opposants « de longue date » au pouvoir de Bujumbura - notamment Sahwanya-FRODEBU, CNDD-Nyangoma et UPD-Zigamibanga. Leur opposition au pouvoir de Bujumbura ne date pas d’hier et ils en ont payé le prix le plus fort : assassinats, emprisonnement et exil de leaders et membres. Sans oublier le phénomène de Nyakurisation qui a frappé plusieurs d’entre eux.
Le deuxième groupe est dominé par d’anciens alliés et collaborateurs de premier plan du président Nkurunziza - entre autres UPRONA-Nditije-Busokoza, PPD-Girijambo-Hatungimana-Nduwimana-Rufyikiri et FRODEBU-Nyakuri-Minani. Leur opposition date d’à peine un an puisque ils ont fait partie du système CNDD-FDD, pendant près de dix ans à des postes de premier choix jusqu’au sommet de l’Etat : 1ère et 2ème Vice-présidences de la République, Présidences de l’Assemblée nationale et du Sénat, Ministères, Parlementaires, Porte-parole de la présidence et du parti au pouvoir, etc.
Si au début le MSD-Sinduhije s’est montré proche du premier groupe des opposants de longue date, et dont il fait naturellement partie, sa dernière prise de position concernant les pourparlers d’Arusha semble montrer qu’il s’est fortement rapproché des anciens apparatchiks de Bujumbura, aujourd’hui devenus simples opposants.
Dimanche, chaque camp devra compter ses appuis au sein du Directoire, mais le deuxième groupe a, semble-t-il, déjà de l’avance, pouvant compter sur les « petits partis » membres du CNARED, non invités à Arusha et qui comptent sur une grande coalition pour les y remorquer.
La voix du patron du MSD va donc peser très lourd lors des délibérations sur le sort à réserver aux partis du premier groupe qui ont répondu présent à l’invitation d’Arusha. Le deuxième groupe demande leur exclusion tout simplement. Il faut noter que l’UPRONA-Nditije-Busokoza, bien que présent à Arusha, n’est pas concerné par les sanctions annoncées.
Alexis Sinduhije va donc devoir afficher sa vraie couleur et choisir ouvertement son camp. Reconverti en politique, après avoir eu à plusieurs reprises maille à partir avec le pouvoir CNDD-FDD, la carrière politique de l’ancien journaliste se trouve aujourd’hui à un tournant. La tentation et la pression risquent d’être très fortes. Certains de ses plus proches conseillers estiment qu’avec l’exclusion des autres poids lourds de la coalition, son parti MSD demeurerait seul maître à bord du navire CNARED, même s’il y a lieu de craindre qu’il prenne l’eau par la suite.
Les Burundais seront donc attentifs au choix qu’Alexis Sinduhije va faire ce dimanche en Belgique. Mais nul ne peut présager de la décision finale de l’enfant terrible de Kamenge qui, fin tacticien, a toujours eu un tour de passe-passe dans son sac. Les paris sont ouverts… Résultats ce dimanche 5 mai au soir !
@rib News, 04/06/2016
Tres simple pour Alexis et j'ai entierement confiance en cet homme politique qui a toujours fait montre d'une Constance dans ses prises de position . Je n'ai jamais entendu de la bouche de mon compatriotes Alexis des atermoiements ou hesitations quand il s'agit de defendre les interets de son peuple meurtri par cette guerre fratricide qui n'a que trop dure . Certainement que le patron du MSD VA FAIRE UN CHOIX JUDICIEUX ET VA SE RANGER DU COTE DE VRAIS OPPOSANTS HISTORIQUES CONTRE LE POUVOIR SANGUINAIRE DE Bujumbura .
RépondreSupprimerQuant aux opposants de facade je sais u'il va tout simplement leur demander d'assumer les responsabilites entieres qui sont les leur dans la crise actuelle . Pour etre plus pratique comment un ancien 2eme vice president de Nkurunziza peut pretendre aujourd'hui vouloir se faire passer pour un opposant . Comment Onesime NDUWIMANA qui hier defendait Kiliba-Ondes peut pretendre aujourd'hui jour le jeu du cameleon qui change de couleur selon l'endroit ou il se trouve presentement . Hier avec les criminels il portait le chapeau des criminels . Aujourd'huiaux cotes des opposants il veut se faire passer pour un opoosant . Ca ne passe pas Mon Cher Onesime tu as beau etre versatile mais aujourd'hui les choses ont change . Les Busokoza et Nditije et les Minani je leur demanderai d'attendre car eux ceux qui les interesse est quand la nourriture est prete etre mangee . Soyez patients nihagera kurya tuzobabwira calmez vous car vous savez que vous navez aucune conviction politique . Mwebwe ce n'est pas de votre faute naturellement vous ne croyez qu'a votre ventre toujours ouvert .
Allez les hommes du changement nous sommes derriere vous .
La personne qui a rédigé cet article est drôle, il faut être neutre est livré un message clair pas des opinions personnelles.
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