Le dialogue de sortie de crise au Burundi, pays en proie à une
grave crise politique depuis plus d'un an, a repris samedi à Arusha,
dans le nord de la Tanzanie, mais sans la participation de la principale
coalition d'opposition, a constaté un journaliste de l'AFP.
Organisé par l'ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, nommé
médiateur par la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est, ce dialogue
réunit en l'état des diplomates, des représentants du gouvernement, du
parti au pouvoir ainsi que des représentants de la société civile venant
du Burundi.
C'est un problème qui doit être résolu par les Burundais eux-mêmes
La coalition d'opposition, baptisée Cnared et représentant la majeure
partie de l'opposition, n'a pas été invitée en tant que telle, selon
ses dirigeants en exil qui n'ont donc pas fait le déplacement à Arusha.
Le Cnared est une plate-forme qui regroupe tous les leaders de
l'opposition à l'exception d'Agathon Rwasa des Forces nationales de
libération (FNL), qui est présent à Arusha.
Selon plusieurs participants, M. Mkapa a expliqué que cette première
série de rencontres, qui va durer cinq jours, devait lui permettre de "comprendre le noeud de la crise" et de mettre sur pied le calendrier des prochains rendez-vous et les points à discuter.
"Nous sommes conscients que c'est un problème qui doit être résolu par les Burundais eux-mêmes", a déclaré M. Mkapa à l'ouverture de la rencontre.
"Mon plan est donc de donner de l'espace à toutes les parties pour qu'elles présentent leur avis sur l'avenir du Burundi", a-t-il ajouté.
Il était impératif d'organiser cette relance
Le médiateur a prévu de rencontrer à huis clos chaque partie, en
commençant samedi par le gouvernement, représenté notamment par le
ministre des Relations extérieures, Alain-Aimé Nyamitwe.
"Je suis vraiment préoccupé par la situation précaire qui a cours
au Burundi, surtout en ce qui concerne les assassinats et les autres
violences. C'est pourquoi j'ai pensé qu'il était impératif d'organiser
cette relance", a encore déclaré l'ancien président tanzanien.
Malgré les pressions et sanctions de la communauté internationale, le
pouvoir burundais refuse de s'asseoir à la même table que la coalition
d'opposition, qu'il accuse d'être liée à une tentative de coup d'Etat en
mai 2015 et aux violences actuelles.
BELGA, http://www.rtbf.be/info/
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