LE REGARD SUR LA SITUATION POLITICO-SECURITAIRE
Le pouvoir CNDD-FDD est entièrement responsable du désordre actuel, car le peuple burundais a exprimé son désaccord avec la décision de représenter illégalement Nkurunziza à sa succession. La voie empruntée par le peuple est autorisée par la constitution, mais le gouvernement d’alors a utilisé la force, de façon abusive, pour étouffer la voix du peuple.
Vu l’égoïsme et l’irresponsabilité de Pierre Nkurunziza, aujourd’hui, le Burundi devient instable et son économie est au bord de l’effondrement. La crise actuelle provoquée sciemment par l’oligarchie de Bujumbura a deux niveaux d’impact négatif entre autre la diminution sensible des recettes du pays depuis Avril 2015 et la suspension ou diminution des dons… par les pays donateurs ainsi que bailleurs traditionnels du Burundi. Tout ceci nous montre que l’année 2016, sera la fin d’un État régalien et le pays sera considéré comme un État failli.
La crise actuelle a atteint un niveau de violence élevé jusqu’au point où le régime Nkurunziza ne sait à quel saint se vouer. Les généraux qui le soutiennent ont peur d’être cibles d’attaque imprévisible. Et la disparition de Lt général Adolf Nshimirimana en août 2015 et de Darius en mars de cette année fait peur aux généraux qui font la pluie et le beau temps. En effet, certains proches de l’oligarque Nkurunziza réfléchissent et veulent négocier avec la vraie opposition tandis que d’autres commencent à sympathiser les mouvements armés. La communauté internationale devrait prendre au sérieux la crise burundaise pour que le drame rwandais d’avril 1994 n’arrive pas au Burundi, sinon elle sera responsable devant l’histoire. Tous les ingrédients sont là pour que tout le pays bascule dans la violence. Si la crise actuelle se généralise, il y a risque de déborder les frontières vu le climat de suspicion entre le Burundi et le Rwanda. Surtout avec l’usurpation du pouvoir par le parti CNDD-FDD, qui considère à tort que la menace serait les Tutsi et accuse son voisin le Rwanda d’abriter les putschistes, (parmi lesquels majoritairement sont Hutu).
Le CNDD-FDD minimise la portée du conflit actuel comme il a minimisé les manifestations en disant que c’est moins de un pourcent (-1%) de la population qui manifeste. Mais ce qui est sûr, le pouvoir Nkurunziza ne nie pas que même, les plus protégés peuvent y laisser la peau et que personne n’est à l’abri. Même s’il refuse le dialogue inter-burundais, cette oligarchie ne contrôle pas totalement l’armée nationale. Considérant ce qui se passe dans d’autres provinces, à l’intérieur du pays, démontrent que les jeunes des quatre coins du pays se joignent massivement à la résistance pour faire face aux brigands de Nkurunziza. Cela infirme les accusations gratuites véhiculées par le régime de Bujumbura disant que c’est seulement les jeunes Tutsi habitant les quartiers majoritairement Tutsi qui déstabilisent les institutions.
Refuser de dialoguer avec les vrais opposants a de conséquence néfaste sur l’économie. En refusant le dialogue, les contributeurs du budget national ont suspendu 432 millions d’euros étalés sur cinq ans, cela équivaut à 20% du budget. De plus, une autre décision qui fait mal à ce régime sanguinaire, ce sont les salaires militaires burundais en mission qui ne seront plus transités à travers les comptes étatiques. Ils seront versés directement aux bénéficiaires. Le 20% que le gouvernement déduisait sur le salaire de chacun militaire sans son consentement sera probablement bénéfique pour celui-ci. Est-ce que toutes ces décisions prises à son encontre serait-il des décisions motivées par les Tutsi? C’est à lui à nous répondre.
Aujourd’hui, la clique Nkurunziza se rend compte qu’elle n’a rien apporté au peuple burundais et aux Hutu en particulier et c’est la raison pour laquelle elle essaie de rallier la masse hutue autour d’elle par tromperie. Il ne devrait pas mettre les problèmes actuels au dos des Tutsi, parce que les massacres de Muyinga et de Gatumba visant seulement les Hutu, n’ont pas été commis par les Tutsi. Même chose pour plan safisha. Qu’ils arrêtent de créer un climat de peur et de haine en ethnisant le conflit politique. Nkurunziza est un homme irrationnel et schizophrène qui se croit un envoyé de Dieu tout en niant ses responsabilités politiques. Les Hutu qui pensent comme lui devraient comprendre que depuis la première république, aucun gouvernement qui a fait mal aux Hutu autant plus que son régime sans parler de la dilapidation des deniers publics.
Pour remédier aux divisions ethniques et à l’incompétence devenues un fléau ayant caractérisé tous les régimes successifs qu’a connu notre patrie, les Burundais de la Diaspora appartenant à toutes les classes sociales, ont décidé avec ceux du Burundi de créer un mouvement dénommé : Union des Patriotes pour la Révolution UPR, en sigle. Ce mouvement propose la révolution d’abord comme voie d’atteindre le changement souhaité par les nationalistes tels que le prince Rwagasore jusqu’à au président Ndadaye. La clé de succès de ce projet louable réside d’amblée dans l’union, ce qui permettra d’éviter les pièges tendus par l’ennemi qui veut diviser pour mieux régner. L’UPR arrive dans un moment important et précis de l’histoire, car l’ennemi tue tous sans distinction ethnique en étiquetant faussement aux Tutsi d’être à la solde de l’instabilité. Les exilés politiques sont une preuve parlant, ils appartiennent tous aux groupes sociaux différents. Au point de vue de l’upr 95% d’opposants sont des Hutus, là on parle des acteurs politiques qui dirigent les partis ou mouvements.
Ce que la ploutocratie de Bujumbura devrait savoir ce qu’il y a deux manières pour obtenir le pourvoir et une seule façon de le perdre. On l’obtient premièrement par la voie électorale ou par la tricherie. Dans le dernier cas, on peut le garder lorsque le peuple l’accepte à cause des bonnes actions accomplies par celui-ci, en ce moment il devient légitime. Deuxièmement, si le peuple le conteste et refuse de se soumettre même si celui-ci est établi par la voie électorale, il est considéré illégitime. L’oligarchie de Bujumbura a échoué de légitimer son pouvoir obtenu par tricherie et il affronte, en ce moment, une situation très difficile à métriser. Il refuse de sortir par une voie honorable qu’on lui propose, donc la voie de négociation mais il risque de périr sans possibilité de trouver une autre voie de sortie ni sans secours. Nkurunziza n’a pas compris que ce ne sont pas seulement les Burundais qui refusent et contestent son pouvoir, les bailleurs de fond le sont également.
Au point de vue de l’union des patriotes pour la révolution, ce qui se passe actuellement au pays serait des conséquences conflictuelles intériorisées depuis le régime Micombero qui n’ont pas trouvé de solution. Ces problèmes continueront de surgir aussi longtemps que les Barundi refuseront de s’asseoir ensemble pour les régler une fois pour toute. Les intériorisés ou faire semblant qu’il n’y en a pas de problème, ne règle à rien. L’UPR considère l’impunité comme pierre angulaire dont chacun dirigeant commet des fautes en espérant obtenir l’immunité avec salaire comme ses prédécesseurs. Le système actuel permet aux autorités de commettre le désordre et demeurer en service sans inquiétude d’être arrêtés et jugés. Les Kleptomanes de Bujumbura se disent les autres avant nous on volait, pourquoi pas nous ? Pour eux voler devient acte moral. Si Nkurunziza aurait été l’homme de Dieu comme il le prétend, pourquoi s’associer au mal ? Alors que Dieu veut qu’on s’en éloigne du mieux possible. Pour rompre avec le système d’impunité, l’UPR propose un nouveau système basé sur le respect de la loi, la transparence, l’imputabilité, le mérite.
UPR est un mouvement innovateur qui va se différencier aux autres par ses démarches d’approche notamment sur la question qui déchire le Burundi depuis longtemps, donc la question ethnique. Il croit qu’il contribuera à résoudre la crise actuelle. Il appelle à tous les Burundais à se souder et laisser de côté ce qui les différencie cela est moins important comparativement à la guerre que le gouvernement mène contre eux. Ce gouvernement n’a pas seulement échoué d’apporter la démocratie à son peuple, il a aussi fait reculer le Burundi sur le plan sociale et économique, depuis son arrivée au pouvoir en 2005. Les indices comparatifs des organisations internationaux classent le Burundi le premier pays le plus pauvre de la planète. UPR promet de fournir ultérieurement au peuple burundais, son idéologie, sa grille de lecture du conflit actuel et donnera des solutions possibles et viables.
Tous ensemble, nous vaincrons.
Issa Ndimurwanko
Wandika neza. Komera !
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