vendredi 25 mars 2016

La Majorité au sein de l’armée désavoue Nkurunziza (analyse)

Le quartier Général de l’Etat-major des FDN est  l’endroit le plus sécurisé du Burundi. Un mur infranchissable entoure l’enceinte ; à chaque coin du mur, on a érigé des tours de guets sur lesquels des soldats surarmés montent la garde. Une garde avancée se trouve à l’intérieure et des gardes  sont postés à l’extérieur et à l’entrée de l’Etat-major.

Comment un haut officier comme le Lieutenant-Colonel Ikurakure se fait descendre au cœur même de de la FDN, surtout quand il était gardée par une cohorte de tueurs armées jusqu’aux dents?

Une armada de journalistes malignement à la solde du sanguinaire Nkurunziza ou de certaines puissances qui le soutiennent s’empresse d’orienter l’action héroïque du militaire qui a éliminé l’un des officiers les plus cruels que le Burundi ait déjà connu. Certains avancent la thèse de l’antagonisme entre militaires hutu et militaires tutsi que le criminel président du Burundi a fait son cheval de bataille. La réaction a été immédiate avec l’assassinant du major Didier Muhimpundu sous l’ordre du Chef d’État-major, le Général-Major Prime Niyongabo qui l’avait dans l’œil du cyclone depuis des années. Le jeune officier avait opposé une fin de non recevoir aux sollicitations de son patron qui l’entrainait dans une affaire de corruption qui lui aurait coûté cher. Depuis, le Chef d’État-major avait maintes fois essayé de le mettre en prison et même de l’assassiner. Une occasion en or s’est donc présentée et le Général Prime Niyongabo ne l’a pas raté. Aucun officier à l’intérieur de l’état-major n’ignorait ce différent.

D’autres analystes plus véreux essayent de tirer la couverture de leurs côtés et parfois leur « trop de détails montre plus leur tendance que la pertinence de leurs analyses. ». C’est le cas de Gratien Rukindikiza qui sort des grands titres comme : Qui a tué le Lieutenant-Colonel Ikurakure Darius ? Tout le monde s’attendait à la grande révélation. Mais la réponse a été aussi décevante et tendancieuse : « Pour question de sécurité des complices, nous préférons ne pas donner la vraie piste. » Comment, un homme qui se trouve à Paris arrive-t-il à connaitre la vraie piste des acteurs de l’opération qui a couté la vie au Lieutenant-Colonel Darius, alors que l’état-major qui connait chaque individu déployé à cet endroit est incapable de retrouver la trace du militaire qui l’a abattu ? On peut s’attendre demain à un article qui nous parle d’une action isolée du mouvement Red-Tabara dont lui seul encore une fois connaît parfaitement les officiers comme il le dit dans ces précédent articles et interventions radiophoniques comme celle sur Deutsche Welle.

Tous ces analystes et journalistes qui sortent des articles commandités ferment les yeux sciemment devant une réalité qui crèvent les yeux pour des raisons évidentes. Cette réalité est que Pierre Nkurunziza est ses officiers massacreurs sont en perte de vitesse. La tumeur est cœur même de des Forces de Défenses Nationales. La majorité silencieuse de l’armée, hutu et tutsi confondue est contre le pouvoir sanguinaire de Nkurunziza. 

Prenons par exemple l’élimination du Lieutenant Colonel Darius Ikurakure  et supposons qu’il a été tué par un militaire tutsi comme certains veulent le faire croire, pourquoi les soldats hutu de garde à l’état-major (en majorité ou pas) n’ont pas tiré sur le fuyard qui venait de tirer à bout portant sur le colonel Darius ? Le réponse est claire. L’action s’est faite sous leurs yeux et ils ont laissé faire. Les ordres pour ce comportement unanime que des esprits tordus peuvent prendre pour étrange est venu sûrement d’un autre « en haut » contrairement aux ordres de tuer la population. 

Pourtant ce n’est pas difficile à voir. Pourquoi, Pierre Nkurunziza fuit son foyer, son palais et son bureau de la présidence ? Pourquoi est-ce que c’est la police qui s’illustre plus dans les massacres que l’armée de façon que même ses officiers militaires commandent des unités mixtes de policiers et militaires quand ils vont dans leur salle besognes ? D’aucuns peuvent penser avec raison que la majorité silencieuse de l’armée est contre le comportement répréhensibles des officiers qui tuent pour maintenir illégalement Pierre Nkurunziza. Malgré les dangers d’élimination qui pèsent sur eux, il y a des voix qui s’élèvent pour le respect de la constitution, des Accords d’Arusha ou tout simplement pour le respect de la vie. Mais comment les criminels sont durs d’oreille, les actions commencent à parler et ce n’est que le commencement.

BUDISI Denise

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