dimanche 21 août 2016

Burundi: l'armée fait le point sur les désertions de militaires

Au Burundi, après les informations diffusées cette semaine par RFI concernant les défections de jeunes officiers en mission à l'étranger, l'armée a décidé de faire le point. Selon les informations recueillis par RFI, ils sont au moins 14, dont des policiers et des officiers supérieurs à avoir choisi de ne pas rentrer chez eux au terme de leur mission à l'étranger. Leur raison : la crainte de la répression qui s'abat au Burundi sur les militaires suspectés d'être proches de l'opposition. Vendredi 19 août, lors d'une conférence de presse le porte-parole de l'armée burundais a parlé de « machination politique ». Selon lui, ce sont les informations qui circulent sur les réseaux sociaux qui sont la cause de désertions des militaires burundais.

« Un militaire est apolitique » a tenu à rappeler le porte-parole de l'armée Gaspard Baratuza pendant ce point presse. Tout en reconnaissant qu'une liste présentant le nom de militaires à arrêter circule bel et bien sur internet, il a enjoint ces hommes, « à ne pas se laisser emporter par des messages sur les réseaux sociaux et par les propos divisionniste de certains politiciens. »

Gaspard Baratuza a ensuite effectué un recensement des cas de défections. Ils sont 11 selon le porte-parole de l'armée à avoir choisi de refuser l'ordre de retour à la fin de leur mission à l’étranger. Parmi eux, 5 soldats qui ont déserté l'Iscam, l'école des officiers burundais au mois d'août. Jusqu'ici RFI a pu identifier 14 cas de de défections, dont deux policiers.

Pendant ce point presse, le porte-parole a aussi reconnu que deux sous lieutenants de l'Institut supérieur des cadres militaires ont été appréhendés par le SNR, le Service des renseignements burundais, à leur retour dans le pays. Le colonel Baratuza reste flou sur le motif de ces arrestations. « Celui qui a été arrêté, c'est qu'il est accusé de quelque chose. Laissons le corps travailler » a-t-il conclu.

Et samedi une nouvelle arrestation d'un officier militaire a eu lieu à Gitiga. Il s'agit du major Clément Hamenyimana, appréhendé à son domicile dans la matinée. Il a été retenu au commissariat de police de Gitega avant d'être relâché dans l'après-midi. L'API, la police présidentielle, lui reprochait d'avoir été violent avec de collègues de l'API. Une accusation rejetée par le militaire.
 
le 21-08-2016 à 04:15, http://www.rfi.fr/afrique

1 commentaire:

  1. Je voudrais faire une petite réaction sur cet article tout en remerciant le porte-parole de l'armée burundaise certains éclaircissements qu'il a fournis!
    Je comprends que certains officiers de l'ISCAM aient déserté pour cause d'inquiétude relative à leur sécurité et cela, après diffusion des messages sur les réseaux sociaux!!Je ne comprends cependant pas comment les gens peuvent se fier sur ce qui se raconte sur les réseaux sociaux, ces derniers constituent une autre guerre à ne pas négliger!!! Je pense que, ils étaient trempé dans des histoires louches et qu'ils ont préferé prendre le large pour ne pas être attrapés ou appréhendés!! Cela doit être une réalité et l'histoire le prouvera!!
    Je voudrais adresser au Major Clément HAMENYIMANA, mes souhaits de prompts rétablissements, l'on a appris qu'il auraient subi des coups de la part de ces policiers! Les simples agents de la police, ont-ils vraiment le droit d'arrêter un Major!!!! Que dit la loi? a-T-il été attrapé en fragrant délit? S'il avait été violent avec un policier, on a jugé bon d'aller se venger le lendemain?!! Il y a non seulement violation de loi, de procédure mais aussi, ce qui est grave, avec préméditation!!!! De tels comportement sont à décourager et l'on devrait punir de façon exemplaire ces policiers qui ont commis de tels incidents, ils ne sont pas du tout dignes de faire partie de la police présidentielle!!!!

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