mercredi 22 juin 2016

Un militant du FNL porté disparu suite à une affaire de complicité de crime organisé

Depuis deux jours un militant du FNL a disparu de la circulation. Notre rédaction a mené une enquête dont voici la teneur.

MINANI Emmanuel alias « Kana » chef du parti FNL en province Rumonge. Kana était il y a deçà trois mois  un ami proche d’un certain IRANYIBUTSE Stany et de NDAYIZEYE Jean surnommé « Karenzo » Tous les deux exclus du parti FNL pour fautes graves. Ce groupe a mis en place il y a trois mois un plan pour renverser le président du FNL, BIGIRIMANA Jacques, avec l’aide de certains leaders du CNDD-FFD qui voient en BIGIRIMANA leur ennemi.

Les réunions du trio ci-haut cité se tenaient chez l’honorable NDARUVUKANYE Zénon, ancien gouverneur de Bujumbura Rural, et d’autres se tenaient chez un général FDD connu dans la capitale. Durant ces réunions, il était convenu de chercher les chefs du parti FNL dans les provinces et surtout les membres du bureau politique afin de les embarquer dans leur projet. L’argent distribué et le financement étaient assurés par un certain « Wakenya », homme d’affaires très influant au sein du parti présidentiel. L’objectif de ce renversement était de mettre à la tête du FNL un homme venant soit de Bubanza soit de Cibitoke.

Plus de trois réunions ont eu lieu à l’intérieur du pays pendant que le président du FNL était en mission à l’étranger. Toutes ces réunions ont été enregistrés et la rédaction de BUJUMBURA News en a eu copies et images.

A son retour, le président du FNL a eu vent de ce complot et a convoqué immédiatement une assemblée générale. C’est au cours de cette réunion que la vérité a éclaté au grand jour. C’est MINANI Emmanuel alias « Kana » qui a dévoilé le plan devant l’assemblée avec des détails qui ont surpris plus d’un. Il a donné des noms des personnes et les lieux des rencontres. Pire encore, il a révélé qu’il y avait un plan d’élimination du président du FNL en la personne de BIGIRIMANA Jacques.

Après la réunion, le président du FNL a demandé à MINANI Emmanuel de l’accompagner chez l’un de ces personnes qui organise ce plan afin de vérifier la véracité des accusations. Ils ont pris une troisième personne qui devait leur servir de témoin.

Les deux autres membres du trio c’est-à-dire IRANYIBUTSE Stany et de NDAYIZEYE Jean surnommé « Karenzo » ont été étonné de voir que leur ami a vendu la mèche et que ce dernier n’est plus avec eux dans le complot. C’est alors qu’ils ont décidé de se venger de lui. Dans les jours qui ont suivi Kana a reçu plusieurs menaces de mort. Ces menaces sont également consignées sur une clé USB et sont également disponibles dans les services habilités.

En revenant sur le parcours de ces deux individus on remarque qu’ils ont passé un moment dans les cachots pour d’autres faits criminels. Ils étaient poursuivis pour « détention d’armes illégales et usurpation de fonctions » car ces deux individus se disaient être des « commissaires régionaux du SNR ». Ils furent donc incarcérés sous l’ordre direct de l’ADG du SNR en personne. Ce dernier a eu beaucoup de pression venant de certains membres du parti au pouvoir afin de les libérer. Nous citerons dans notre prochaine livraison les noms de ces personnalités qui ont fait pression sur l’ADG du SNR.

Ces deux malfrats, Stany et Karenzo, utilisaient leurs fausses identités pour raquetter et spolier les biens des citoyens. A titre d’exemple, ils prenaient des armes et les déposaient dans une voiture d’un commerçant ou chez un simple citoyen puis l’accusait d’être complice des rebelles. La victime devait payer un lourd tribut afin de ne pas être acheminé dans les geôles de la documentation. Ils opéraient sur plusieurs places de la capitale surtout « Kwa Siyoni » et à la gare du nord. Nous avons le témoignage de plusieurs victimes à ce sujet.

D’autres faits d’escroqueries sont à charge de ces deux malfrats notamment en rapport avec la vente des maisons et parcelles. Il faut noter qu’ils avaient des complices au sein même de la police nationale.

Un dossier particulier a attiré notre attention c’est celui des parcelles de Maramvya. C’est dans ce dossier où ils ont réussi à impliquer monsieur MINANI Emmanuel afin de se venger de lui. Ces parcelles ont été vendues à des grands bonnets du système CNDD-FDD.

Le duo Stany et Karenzo ont menacé plusieurs personnes dont un certain « Ngenda » et « un autre du nom de « Vyamungu ». Ces deux personnes venaient de récupérer des parcelles via la CNTB. Le duo les a obligés de leur payer arguant que c’est eux, avec les moyens du SNR, qui les ont aidés à récupérer leurs parcelles. Ils les ont menacé et sont même arrivé à les faire signer un contrat de vente en leur faveur. Ces parcelles ont été vendues au fameux général que nous avons décrit un peu plus haut dans notre article. Son nom sera également dévoilé d’ici peu. C’est d’ailleurs ce général FDD qui a organisé cette spoliation avec la complicité de ce duo. Il est aujourd’hui propriétaire à Maramvya d’une parce de deux hectares dont la provenance reste suspecte. Cette propriété a été acheté moins de deux millions de francs burundais. Ça frôle l’intimidation !

C’est monsieur MINANI Emmanuel qui a dénoncé ce trafic en rapportant les faits au bureau politique du FNL. C’est ainsi que le nommé NGENDA a pu saisir le parti FNL afin que ce dernier puisse l’aider à récupérer ses biens. Il a déclaré avoir signé des documents de ventes sous la menace du duo et en présence du fameux général. Ce dossier est actuellement aux mains de la justice car les parcelles spoliées avaient déjà été vendu. La justice vient d’empêcher les nouveaux propriétaires de les exploiter car il y a un contentieux qui doit d’abord être résolu.

Suite à la divulgation de cette affaire, cinq personnes ont été enlevées dont MINANI Emmanuel, le dénonciateur, par des personnes non encore identifiées. Hier, le 20 juin 2016, quatre des cinq personnes ont été libéré sauf MINANI Emmanuel. Le duo Stany et Karenzo est probablement le premier responsable de cet enlèvement. La police devrait se pencher aussi sur la piste des commanditaires de ce plan d'assassinat que nous avons relevé plus haut c'est à dire l’honorable NDARUVUKANYE Zénon et le général FDD en question.

Monsieur MINANI Emmanuel est actuellement introuvable dans les geôles de la documentation et dans tous autres lieux de détentions connus par la population. Tout porte à croire qu’il aurait déjà été éliminé. Nous apprenons que le duo Stany et Karenzo reste sous la protection du général et de certains haut cadres du parti au pouvoir et que la justice a du mal à les arrêter.

La justice devrait se pencher sur les quatre individus relâchés et faire comparaitre le duo pour tirer au claire ce dossier. Il faut aussi noter que le plan initial était d’éliminer le président du FNL qui est aussi un témoin gênant dans cette affaire. Ce dernier a eu la vie sauve car il était en mission de travail à Moscou. A défaut de ne pas avoir eu le président du FNL, ils ont décidé de faire disparaitre monsieur MINANI Emmanuel.

Affaire à suivre …

SHAKISHA Theopiste

3 commentaires:

  1. Il est facile de se faire justice ne éliminant son ennemi, mais la justice ainsi obtenue a odeur de cadavre.

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  2. Cette transparence de Jacques BIGIRIMANA, président du FNL est appréciable. Dans le temps ce parti avait été toujours victime du manque de clarté de ses dirigeants.
    Maintenant les responsables du parti au pouvoir doivent rester vigilants pour éviter que certains cupides dans leurs rangs ne continuent à ternir l'image du parti CNDD FDD et du pays.

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  3. Mr Nkurunziza yategerezwa gushira de l'ordre dans sa maison des généraux vy'ibinyeshamba iyo aba y'abagaba koko. None n'ibisizimwe bakora ivyo bishakiye nk'aba mafioso. Ico gihugu cyaragowe. Ntabogarukira igihugu bagakuramwo na ebyiri.Iryo tunga bazoririra hé? Nkuru ntaco ashoboye.Burundi,Imana yakuduhaye ikudutungire.Abarenganywa Bose bibwire Imana Niyo irenganura kandi igahora ihoze.Uburundi bwaraguye mw'isanganya ariko Imana izobuvyura.

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