Le Cnared, une plateforme qui regroupe la quasi-totalité de l'opposition burundaise, s'est dite "très satisfaite"
samedi de ses rencontres à Bruxelles avec le facilitateur dans le
conflit qui déchire le Burundi, l'ancien président tanzanien Benjamin
Mkapa. "C'est même une victoire pour le Cnared car cela équivaut à
une reconnaissance du Cnared qui avait été écarté du dialogue d'Arusha", s'est réjouit le responsable de la communication de ce regroupement, Jérémie Minani.
Cette organisation, mécontente que ses membres aient été invités à
titre individuel et non collectif, avait appelé ces derniers à boycotter
la rencontre de quatre jours consacrée à la relance du dialogue
interburundais à Arusha (nord de la Tanzanie), du 21 au 24 mai.
A l'issue de ces discussions, M. Mkapa avait annoncé son intention de
rencontrer rapidement les absents à cette réunion. Le gouvernement
burundais refuse de discuter avec le Cnared, qu'il accuse d'être
derrière les violences au Burundi.
Invité en tant qu'entité pour la suite du dialogue
Des sources diplomatiques belges avaient confirmé ces rencontres, qui
ont débuté vendredi et devaient s'achever samedi en fin de journée. A
Bruxelles, M. Mpaka a notamment rencontré les anciens présidents
burundais Sylvestre Ntibantunganya et Domitien Ndayizeye, membres du
Cnared. Il a également été reçu vendredi par le ministre belge des
Affaires étrangères Didier Reynders, qui s'est également entretenu avec
le Cnared.
"Nous avons demandé que le Cnared soit invité en tant qu'entité pour la suite du dialogue", a poursuivi M. Minani. Sur le fond, ce regroupement a réitéré sa position pour une sortie de crise: "l'organisation
d'élections crédibles dans le cadre d'une transition démocratique, mais
sans (le président burundais, Pierre) Nkurunziza, qui est à la cause
première de la crise", a martelé M. Minani.
Le Burundi a plongé dans une grave crise émaillée de violences
lorsque le président Pierre Nkurunziza a annoncé sa candidature en avril
2015 pour un troisième mandat, avant d'être réélu en juillet.
Belga, 11.06.2016 à 15h40,http://www.rtbf.be/info
En annonçant son programme du dialogue le CNARED se prend de haut. Ce manque de modestie risque d'exacerber ses interlocuteurs. Que gagnerait par ex le médiateur à écarter le SG de l'EAC juste parce que le CNARED et le RWANDA l'exigent?
RépondreSupprimerQue gagnerait il encore à inviter le "grand" interlocuteur CNARED si le gvt et d’autres acteurs au conflit boycotteraient la suite?
En d'autres termes , que vaut le CNARED pour être si arrogant?