Activisme machiavélique à Ottawa ou souci d’occulter les crimes innommables du pouvoir de Nkurunziza.
Ces derniers temps, un activisme éhonté et démesuré s’observe à Ottawa parmi des membres d’un groupe de Burundais à la solde du président illégal et illégitime burundais, Pierre Nkurunziza. Ils font tout pour légitimer toute action du président qui soit de nature à parachever le nettoyage ethnique qu’il opère depuis le 25 avril 2015. Cette date de triste mémoire est connue de tous: c’est la date à laquelle son parti le CNDD-FDD a franchi le Rubicon en permettant à ce président sortant de violer la constitution et l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi qui l’empêchait de rempiler pour le troisième mandat. La suite est connue: des manifestations n’ont pas tardé à s’organiser pour essayer de lui barrer la route et lui ne tardera pas à son tour à les mater dans le sang, allant jusqu’à faire un millier de morts, huit mois plus tard, sans parler des réfugiés qui se chiffrent à plus de 280.000 personnes; des prisonniers politiques dont le nombre avoisine les 6000 personnes, et les nombreux cas de tortures et de viols rapportés par la plupart des organisations des droits humains.
Des manifestants pacifiques sont tombés sous les balles de la police au Burundi, la première victime étant le jeune Jean Népomucène Komezamahoro (qui signifie "consolider la paix"), froidement abattu par la police les bras levés, à genou, tout un symbole.
Une année plus tard, des quartiers entiers sont vides d’hommes et ils crient justice; des milliers de familles n’ont pas fait leur deuil des leurs enlevés par la police ou les services de renseignements et que l’on n’a plus revu depuis; des prisons immondes qui grouillent de cadavres ambulantes; les seuls amis du gouvernement Burundais sont des dictatures sans foi ni loi ni âme. Le pouvoir atypique de Bujumbura n’a plus la loi pour référence. Seule la force compte, sa propre force, un modèle de gouvernance propre aux dictatures les plus abjectes. Un génocide y est en cours et la communauté internationale assiste impuissante à la descente aux enfers d’un peuple qui se consumme à petit feu et dépérit inexorablement.
Malgré un tel bilan macabre et désastreux pour la Nation, des activistes de l’ombre croient le moment venu de fêter la victoire d’un tel régime honni par le monde entier. Et pour rouler la communauté internationale , le régime et ses thuriféraires s’activent pour dénoncer «un génocide des Hutus de 1972»; agissement qui n’est qu’une forme de gymnastique équilibriste pour faire oublier l’horreur que Nkurunziza commet en ce moment au Burundi et que les Nations civilisées qui devisent au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies tardent à nommer, à qualifier et à sanctionner.
Qu’a fait le CNDD-FDD pendant dix ans de pouvoir pour éclairer l’opinion nationale et internationale sur les «génocides au Burundi» alors même que l’Accord d’Arusha en avait prescrit les modalités? Pourquoi a-t-il attendu de signer son propre génocide pour oser remettre cette question sur la table sans mettre le sien au menu?
Les soutiens de Nkurunziza au Canada abusent d’un espace démocratique qui prône, pourtant, la cohabitation pacifique et le respect mutuel pour retourner le couteau dans la plaie béante des victimes du génocide; un génocide que supervise le président burundais depuis son holdup constitutionnel qu’il brandit désormais comme un trophée sans aucune gêne.
Depuis le peuple burundais subit les assauts sanglants de ce régime. La peur est désormais présent dans tous les esprits au point que même les militaires et les policiers n’ayant pas naguère combattu aux côtés de Nkurunziza dans la rébellion sont obligés de se terrer, chacun d’entre eux attendant son tour pour être amené à l’abattoir au nom d’un crime qu’il ne connait ni d’Adam ni d’Ève. L’armée est divisée ce n’est plus un secret. Divisée entre les bons et les mauvais, façon manichéenne. Les bons, ce sont les agents proches de Nkurunziza, les mauvais (toutes ethnies confondues), tous ceux dont on croit qu’ils soutiennent la légalité, la sécurité pour tous, abracadabrant!
Et tout comme au sein de ces corps de défense de sécurité, les diasporas burundaises subissent des assauts de la part du pouvoir de Bujumbura pour se tribaliser et se «somaliser».
A Bujumbura personne n’oserait clamer justice dans la rue sous forme de manifestation. Nul ne s’aviserait à manifester avec des croix portant les noms des milliers de jeunes tombés sous les balles de la dictature du rebelle au pouvoir. Impensable! A contrario, c’est exactement ce que les propagandistes de ce régime qui dénie tous les droits aux citoyens se sont offert en spectacle au Canada, jusqu’à entrer dans une église (le samedi 30 avril à l’Église Unie St Marc d’Ottawa) pour y assumer le mensonge et l’apologie du crime et de la haine, sans aucune retenue. Le jour où quelques téméraires en auraient même l’idée au Burundi, ils seraient massacrés comme des mouches et n’auraient même droit à aucun office religieux pour le repos de leur âme; à aucune sépulture!
Des milliers de tombes communes seraient creusées, à la hâte, pour les y enfuir sans façon, l’expérience burundaise en la matière étant de notoriété mondiale depuis que Nkurunziza est au pouvoir.
Autre point important sur son tableau des records en matière de fabrication de faits comme de machines à tuer! La présence d’éléments des FDLR et des Interahamwe (anciennes forces rwandaises couplées de miliciens) à Bujumbura n’est qu’un secret de Polichinelle, de même que l’arrivée d’autres types de mercenaires venus d’Europe par exemple, dont le travail n’est autre que celui d’encenser Nkurunziza et ses sbires, en essayant de raconter des histoires aux fins de falsifier l’histoire! C’est donc ce que les activistes d’Ottawa (la cellule CNDD-FDD Ottawa-Gatineau) appellent «1er anniversaire de la victoire contre les Sindumuja» et qu’ils s’apprêtent à fêter en date du 14 mai 2016 au parc Leamy de Gatineau, dans un des pays les plus démocratiques du monde, le Canada!
Au-delà d’un simple rassemblement, l’événement comporte deux significations majeures:
- Afficher au grand jour leur sympathie à l’égard d’un des pouvoirs les plus atroces et les plus sanguinaires de la planète et c’est cela qu’on appelle complicité dans le mal. Le jour où le droit sera dit, car nul n’ignore que le crime de génocide, les crimes de guerre et autres crimes inhumains et dégradants sont imprescriptibles, on aimerait les voir assumer cela avec la même détermination.
- Manifester un sadisme sans bornes envers des milliers de victimes du troisième mandat en tournant le couteau dans les plaies des milliers de familles qui ont perdu les leurs mais aussi de tous les Burundais épris de paix et qui n’ont encore aucune réponse de la part de la justice internationale.
L’alliance des Burundais du Canada :
- Réconforte encore une fois les familles burundaises endeuillées et leur adresse ses messages de sympathies
- Dénonce énergiquement cette soi-disante fête des propagandistes du CNDD-FDD qui n’est que gutamba ku muvyimba abarundi babuze ababo.
- Appellent tous les burundais épris de paix de rester unis et soudés pour lutter contre ce cynisme et ce sadisme sans bornes
- Demande à la justice internationale d’accélérer la cadence pour sévir contre les criminels qui endeuillent quotidiennement le pays
- Prie les nations Unies de saisir l’appel de détresse lui lancé par des millions de burundais et dépêcher une mission de protection de la population menacée
En notre qualité de Burundais et non de simples Hutus et Tutsis, nous interpellons nos compatriotes en mal de modèles à voir les choses autrement, pour enfin insuffler au Burundi un esprit nouveau; une nouvelle chance pour quitter à jamais les affres de la haine et de la division ethnique. Comme Martin Luther King le proclamait si fort et si bien en son temps - j’allais oublier que son combat l’a rendu immortel- «Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots». Mohandas Karamchand Gandhi ne croit pas si bien dire quand il soutient qu’: «En opposant la haine à la haine, on ne fait que la répandre, en surface comme en profondeur». Et les propos de Mandela, parrain incontesté de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi, sont d’une beauté et d’une saveur à nulle autre pareille: «En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d'en faire autant».
© Alliance des Burundais du Canada, ABC, 5 mai 2016
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Il faut reconnaître la diversité d'opinions, car il n'existe nulle part au monde une opinion qui recquiert la totalité d'adhérents. Pour le cas du Burundi, les choses sont Claires: si le conflit est politique, il y en a qui sont à droite et d'autres qui sont à gauche; ceux qui sont pour Peter et d'autres qui sont contre Peter, et Dieu seul sait qui sont les plus nombreux! Au moins dans l'armée nous sommes tous témoins que ceux qui l'ont défendu sont nombreux que sont qui l'ont combattu, selon le résultat du coup d'Etat du 13 mai 2015. Malheureusement certains politiciens non informés osent dire que tout le monde est contre! Quelle analyse? Quelle lecture des faits. Quel sondage?
RépondreSupprimerLe Canada a refuse que les amanyanga ngo n'amatora se deroulent sur son territoire.
RépondreSupprimerLe Canada ne reconait pas la legitimite de Nkurunziza. Basha bokora iki ?
Mes commentaires sur un article publié sur Bujumbura news par les idéologues de l’ethnisme au Burundi, membres de l’Alliance des Burundais au Canada.
RépondreSupprimerJe demande aux membres de l'alliance d'arrêter de diviser des Barundi. Prime à bord j'aime votre conclusion prônant la paix. Mais je comprends mal le développement de votre texte plein de mensonges et surtout de salissages. Même si je comprends votre inquiétude de n’avoir pas réussi à vous débarrasser de Nkurunziza et certains officiers hutu de l’ancienne rébellion, Je diverge avec vous, avec tant d'autres burundais, hutu comme tutsi, sur votre vision. En particulier sur le statut de notre président, sur la définition de cet attroupement de ces jeunes compatriotes manipulés par la force du mal. Fort heureusement que ces manifestations, phase no 1 du coup d'État contre les institutions démocratiquement élues ait échoué. On serait maintenant dans l’enfer, pire que celui vécu lors de l’assassinat de ce Ndadaye, premier président assassiné et démocratiquement élu.
Par ailleurs, je déplore comme vous la mort de nos jeunes manipulés et tués et de nos policiers hutu ou tutsi tombés sous des grenades et des barres de nos jeunes devenus des assaillants contre nos institutions. Comme vous, je ne cesse de penser aussi à ce jeune innocent, Jean Nipomucène tué inutilement pour une cause qui n’était pas la sienne, selon moi. Qu’il se repose en paix.
Quant à vous, chers compatriotes de l’ABC, notre histoire est violente en particulier depuis l’arrivée de Michel Micombero. Mais aussi dans le temps. Pensons à ces fosses communes de Kirundo où on entassait (Kurunda) les morts. Bâtissons, dès maintenant, un Burundi de paix pour nos enfants. SVP déposez vos haches de guerre, chers amis et chers compatriotes, pour la paix. Vous avez évolué dans un Burundi sans paix où le pain national était partagé entre vos parents tutsis. Mais les orphelins de 1972, en défaut de disparaître, ont grandi et veulent partager sans exclure.
ABC est un regroupement essentiellement des burundais de l'ethnie Tutsi proche des anciens régimes hima tutsi. Les hutus morts en 1972, leurs enfants limités à l’accès aux universités, seul les proches des régimes Hima bénéficiaient des bourses d’études à l’étranger avec l’espoir de retourner gouverner. Mais les choses ont changé depuis 1993 et leurs espoirs de remplacer leurs papas sont tombés. Contre eux, le Burundi est aux hutu et aux tutsi. Ils sont aigris contre ce pouvoir équilibriste entre les hutu et les tutsi selon les accords d’Arusha.
Ils auraient bien aimé Nkurunziza quitté le pouvoir et remplacé par un autre Hutu sans poids et sans influence. Un hutu de service quoi! le genre Niyombare. La campagne de publicité négative aidant, le nouveau président aurait livré les poids lourds des civils et militaires du FDD-CNDD en les accusant de vrais ou de supposés crimes. Le feu aurait ainsi pris et brulé la case de hutus pendant que les pyromanes observent de loin. Le FDD-CNDD affaibli et sans officiers forts issus de la rébellion, un coup d’État proche des Buyoyistes, applaudi par les membres de la mouvance ABC, aurait suivi. Buyoya, soutenu par les occidentaux et le Rwanda, serait revenu au pouvoir. Les membres de l’ABC auraient quitté ce mal d’occidental pour aller gouverner sans partage sur le Burundi comme leurs pères. D’où leur frustration contre le pouvoir FDD-CNDD abstenu à contre le plan de Buyoya,
Il y a une année que le pouvoir de Nkurunziza combat ce plan machiavélique et sophistiqué par ces réseaux de lobbying des blancs et soutenu par les membres d’Alliance des Burundais au Canada, une alliance de tutsi hima. Que la majorité de burundais soutiennent Nkurunziza, c’est un signe de temps qu’un bon politicien devrait comprendre : not again, plus d’ethnisme dans notre pays. Mandat ou pas, nous voulons la paix et du pain.
Je demande aux membres de l'ABC de déposer l'arme de mensonge et de salissage . De se mettre avec les autres pour constater que le pire n'est pas arrivé au Burundi.
Monsieur, Je ne sais pas qui vous êtes et je dois avouer que je ne connais pas l'ABC non plus. Je suis une simple Burundaise qui lit les nouvelles du pays sans jamais faire de commentaires. Je suis tellement choquée par vos propos hypocrites que je n'arrive pas a m'en empêcher: avant de regarder la paille qui est dans l'œil de l'autre, commencez plutôt par regarder la poutre qui est dans le votre. Vous accusez les uns d'être divisionnistes tandis que tout votre texte est rempli de divisions. D’un coté, vous demandez aux Burundais de s’unir afin de bâtir leur pays (ce qui m’avait d’ailleurs amené à lire votre commentaire) et de l’autre, vous ne faites que dénigrer une partie de ces mêmes burundais à qui vous demandez de s’unir…
SupprimerSi l’ABC n’est qu’un groupe ‘’ de Tutsi proche des anciens régimes hima tutsi qui n’entretient que l’espoir de remplacer un jour leurs papas’’, je me permets de vous demander, monsieur : Quel espoir entretenez-vous pour votre pays ?
Vous accusez le texte ci-haut d’être un texte plein de ‘’salissages’’ et vous faites exactement de même dans le votre. Si vous êtes aussi mature, pourquoi n’avoir pas montré un meilleur exemple?
Je ne pense pas qu’il y ait un seul Burundais qui n’ait pas perdu quelqu’un dans ces foutues guerres qui accablent notre si cher Burundi mais, tant qu’il y aura des haines comme celles qui s’illustrent dans votre commentaire Mr Hakizimana, l’espoir que certains d’entre nous gardent pour un Burundi meilleur, si ce n’est pour nous mais au moins pour les générations futures, s’effondre ! Je trouve tout ca très dommage et décevant !!C’est mon humble avis !
Ntawuhisha umwotsi inzu ziriko zirasha. Le génocide tant prémédité va enfin être mis en exécution.
RépondreSupprimervous publiez des articles mensongers, mais vous nous empêcher de faire nos commentaires, messieurs les gestionnaires de ce site d'opposition.
RépondreSupprimerVous nous exigez de penser comme vous. A quoi ça sert de vous lire?
Turacahanzwe
RépondreSupprimerAbarundi bagwaye ingwara idakira.
Mwese mwarahunze muja canada niburayi, mwahunze ingwano zubwoko
ariko igitangaje, mwashitse mubuhungiro mubandanirizayo ingwano ybuhutu nubututsi
Nimutume mugaruka mwese mugwaire i Burundi bihere. Murimaramaza mwabo bazungu. Bobo baziko murabirabure ntakindi bazi
ICO NIFUZA NI KIMWE: nuko umunsi umwe Imana yoshira ahabona ukuri kuvyabaye n'ibiriko biraba mu BURUNDI. Hama ikerekana le pourcentage y ikinyoma muvyo Léopold HAKIZIMANA ahejeje kuvuga no muvyo ABC yavuze; ikerekana na le pourcentage y'ukuri muvyo Léopold yavuze no muvya ABC. Comme ça abuzukuru bacu bakazovyisunga mukwubaka igihugu c'amata n'ubuki aribwo BURUNDI bwacu. MURAKOZE. MANA KIZA UBURUNDI N'ABARUNDI.
RépondreSupprimerLeopold Hakizimana! Urakicako wewe wuzuye icaha nka Nkurumbi. Naho muriko mumara urwaruka rw'abatutsi ngo muhora ba so, ntimuzobazura. IL Y a une différence entre les Hutu et les tutsi quand il font la guerre: Les Hutu tuent tout cequi bouge, violent et volent mais les Tutsi ne tuent que les ennemis. C'est pourquoi les orphélins et les veuves exiistent chez les hutu alors que chez les tutsi tout est brûlé et les recapés traumatisés.
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