Dans une semaine, le Secrétaire-Général des Nations-Unies devra se présenter devant le Conseil de Sécurité de l’Onu. Ban Ki-Moon aura à proposer les options possibles du déploiement d’une trentaine de policiers français au Burundi. C’est la recommandation d’une résolution présentée par la France et votée à l’unanimité par le Conseil de Sécurité de l’Onu, le 1er avril dernier. Au cours de ce vote, les américains s’y étaient opposés avec fermeté, dénonçant l’ambiguïté de cette proposition française quant à l’apaisement de la situation burundaise, taxée notamment d’alarmante par Washington. Finalement donc, par un jeu de solidarité mutuelle au sein du Conseil de Sécurité, la diplomatie française est parvenue à faire passer sa proposition. Depuis lors, cette résolution continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive dans l’opinion burundaise.
La France cherche à saboter une intervention militaire au Burundi
Aujourd’hui, il convient d’analyser tous les contours de cette résolution et les principales préoccupations françaises derrière ce déploiement d’une trentaine de policiers tricolores au Burundi. En effet, depuis le déclenchement de cette crise liée à ce 3e mandat illégal, illégitime et terroriste du despote Pierre Nkurunziza, la France a toujours hésité de clarifier clairement sa position, vis-à-vis de cette question cruciale pour la sécurité et la stabilité de toute la région des Grands-Lacs africains. Comme il l’a toujours fait d’ailleurs, jusqu’à présent, en ce qui concerne le Génocide rwandais de 1994, la pire tragédie humaine de la fin du 20e siècle ! Avec cette résolution, les masques de Paris tombent un à un. Et finalement, tout indique que la France n’est pas du tout neutre dans cette crise aux conséquences cataclysmiques qui frappe le Burundi !
Pour beaucoup d’observateurs avisés des Grands-Lacs africains, alors que la France se targue d’être le défenseur des droits de l’Homme dans la région, elle est plutôt un véritable pompier pyromane ! Dans son for intérieur, le Quai d’Orsay est très consciente qu’une trentaine de policiers français, déployés au Burundi, même sous la casquette des nations-unies, n’auront aucune efficacité pour empêcher la machine sanguinaire du despote Pierre Nkurunziza, bien huilée d’ailleurs depuis une année, à continuer sa sale besogne de broyer la population burundaise, principalement les minorités politico-ethniques ! Avec cette prochaine intervention policière française, ce n’est plus une question de ce 3e mandat illégale, illégitime et terroriste du despote Pierre Nkurunziza. L’équation se complique davantage, surtout que la France cherche visiblement à saboter toute intervention militaire au Burundi, en vue de désarmer ses miliciens interahamwe du Rwanda, tout en protégeant les imbonerakure, ainsi que le despote Pierre Nkurunziza et sa famille.
Des policiers français en tourisme sexuel au Burundi
En effet, dans un passé non lointain, la Belgique avait affiché publiquement son intention d’envoyer ses troupes militaires au Burundi, dans un cadre tracé par l’Union Européenne ou les Nations-Unies. Une idée qui commençait à émerger en Europe, également sur le continent américain. Le Canada par exemple qui a déjà une bonne expérience militaire au Rwanda au début des années 1990 avec la Minuar, disait qu’il pouvait se joindre à toute intervention militaire au Burundi, en vue de mettre fin à ce bain de sang quotidien, entretenu par le despote Pierre Nkurunziza et ses complices, nationaux et internationaux. Si la France a trouvé une stratégie de mettre cette question de déploiement d’une trentaine de ses policiers au Burundi, avec une efficacité nulle, ce n’est pas seulement pour envoyer ses ripoux en tourisme sexuel au Burundi, comme ils en ont l’habitude en Afrique.
C’est pour non seulement saboter pendant un certain temps cette intervention militaire internationale (ONU, UE, UA ou EAC), mais également procéder probablement à la protection rapprochée du despote Pierre Nkurunziza, aujourd’hui en désaccord total avec certains chefs militaires issus de l’ancienne rébellion du Cndd-Fdd. D’après nos informations, ces officiers subalternes, supérieurs et généraux de la FDN auraient des réseaux très tissés au niveau des sous-officiers, des caporaux et des soldats, y compris dans la garde présidentielle ! Rappelez-vous qu’au plus chaud du génocide rwandais de 1994, même après la mort du Général-Major Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994 et la débâcle de son armée quelques semaines plus tard, la France enverra ses troupes sous la fameuse « Opération Turquoise » au Sud du Rwanda, avec deux objectifs principaux.
D’une part, il fallait arrêter la progression du Front Patriotique Rwandais (FPR) sous commandement du Général-Major Paul Kagame, et d’autre part, permettre aux tristement célèbres Forces Armées Rwandaises (FAR) de se réorganiser. Face à la puissance de feu du FPR et à la détermination de ses troupes d’arrêter le génocide, ces forces génocidaires franco-rwandaises ont pris la poudre d’escampette vers l’ex Zaïre du Maréchal Mobutu. Vite, le caractère sournois de la diplomatie française va s’afficher au grand jour. Non seulement Paris va négocier l’installation des FAR, des miliciens « Interahamwe » et « Impuzamugambi » dans le Nord et le Sud Kivu pour préparer leur contre-offensive contre le Rwanda libéré par le FPR sous l’égide du Général-Major Paul Kagame, mais aussi, le Président François Mitterrand, ou plutôt la France, continuera à les armer et à les encadrer militairement, à partir du territoire zaïrois ! Ce qui est une violation totale de la Convention de Genève (Suisse) du 28 juillet 1951, relative aux statuts des réfugiés. Elle stipule notamment que les réfugiés ne doivent pas être installés à moins de 150 kms de leurs pays d’origines. Certains camps étaient à moins de 10 kms du Rwanda !
En réalité, la victoire militaire et politique, totale et définitive du FPR contre toutes ces forces génocidaires franco-rwandaises, le 4 juillet 1994, reste toujours, 22 ans après, un coup de massue contre la France. Cette dernière considère sa défaite au Rwanda comme une humiliation de son drapeau tricolore. Ceci, après tant de moyens investis dans la diplomatie, notamment pour éviter la reconnaissance du génocide rwandais en manipulant pendant longtemps, l’Onu et son Conseil de Sécurité. C’est aussi un affront français, si l’on inventorie tous les efforts entrepris depuis le déclenchement de la guerre au Rwanda, le 1er octobre 1990, pour aider militairement Kigali, en vue de renforcer le pouvoir moribond du Général-Major Juvénal Habyalimana. Sur un autre tableau, la France a toujours soutenu que le Rwanda, un pays francophone, était agressé par l’Ouganda, un pays anglophone ! Une manière d’exploiter politiquement sur le plan international, un conflit qui est à ses racines, un problème rwando-rwandais, sans aucun interférence régional ni linguistique. L’avenir devrait nous éclairer sur le rôle même des Services Secrets français dans le putsch contre le Président Melchior Ndadaye, notamment pour saboter les Accords d’Arusha (Tanzanie) du 4 août 1993, version rwandaise !
Un ambassadeur sous les griffes du 3e mandat
Quoi qu’il en soit, pour l’ambassadeur français au Burundi, il est de notoriété publique qu’il a des accointances particulières et privées, avec certains ténors du Cndd-Fdd, proches du 3e mandat et du despote Pierre Nkurunziza. Selon une source qui a requis l’anonymat et proche de l’ambassade française de Bujumbura, il ne serait plus neutre quant à la question de ce 3e mandat illégal, illégitime et terroriste du despote Pierre Nkurunziza. Les « idiots utiles », les singes et les perroquets de ce despote atypique sont parvenus à le manipuler sur la question de l’inconstitutionnalité et du maintien au pouvoir du despote Pierre Nkurunziza jusqu’en 2020 ! Pour lui, il n’y a plus aucune rébellion sérieuse au Burundi, à en croire notre source. Il dit également que la sécurité serait déjà maitrisée dans la capitale et dans toutes les provinces du pays ! Il ne resterait que certaines escarmouches, ici et là, commises par quelques jeunes drogués, sous la houlette d’une opposition disparate et stérile !
Oubliant ainsi qu’il y a quelques mois, l’ambassadeur allemand au Burundi a failli tomber sous les balles d’un homme en uniforme, sur un barrage policier à l’avenue de la liberté (Route Rumonge), non loin de l’Ecole Internationale de Bujumbura. Oubliant ainsi qu’il y a quelques semaines, le président Jacob Zuma (Afrique du Sud) était obligé d’envoyer des voitures blindées et sa propre sécurité rapprochée à Bujumbura (Burundi), hyperarmée, lors de sa récente visite au Burundi, dans le cadre des consultations menées par l’Union Africaine. Dans cette crise burundaise liée à ce 3e mandat illégal, illégitime et terroriste du despote Pierre Nkurunziza, les affres du complexe de Fachoda, caractérisé par les faiblesses endémiques françaises dans ses confrontations militaro-diplomatiques, vis-à-vis de ses adversaires anglo-saxons, subsistent toujours !
Les « anges gardiens » de la famille présidentielle
Reste à savoir si réellement ces ripoux français vont débarquer au Burundi dans les proches jours, en vue notamment de jouer « les anges gardiens » de la famille présidentielle burundaise ? Comme nous l’avons toujours écrit dans nos derniers articles, l’entêtement des Institutions illégales, illégitimes et terroristes de ce 3e mandat du despote Pierre Nkurunziza, comme d’ailleurs l’hystérie du Cndd-Fdd à pointer du doigt systématiquement le Rwanda, la Belgique, l’Eglise Catholique, … et certaines personnalités mondiales (Louis Michel, Samantha Power, …), laissent deviner l’existence d’une certaine « main invisible » pour doper le despote Pierre Nkurunziza et ses sbires à le faire ! Cette « main invisible » s’est aujourd’hui démasquée et joue ses dernières cartes désespérées pour régler ses comptes avec le Rwanda, via le Burundi. Mais une fois de plus, des mauvaises surprises peuvent l’attendre au tournant.
Surtout que la police française nous alimente par des frasques quotidiennes dans la presse internationale. Notamment en ce qui concerne sa traque erratique contre des jeunes terroristes qui la frappent régulièrement. Et beaucoup plus facilement que tout autre pays occidental ! Ils avaient logiquement d’autres missions à accomplir chez eux, au lieu de venir au Burundi, pour une mission aussi inefficace qu’obscure. Même si tout indique que c’est pour évacuer la famille du despote Pierre Nkurunziza, en cas de besoin. Les militaires français, au même titre que les policiers hexagonaux, n’ont jamais eu bonne presse en Afrique, particulièrement dans notre sous-région des Grands-Lacs. Une région qui ne leur pas favorable. La situation s’est empirée depuis le génocide rwandais de 1994. Peut-on s’attendre à quelque chose de positive, durable et constructive avec leur prochain débarquement au Burundi ? Il nous semble que non. Ils ne sont meilleurs, bons et efficaces que dans les romans policiers ! Wait and see !
« Malheurs à ceux qui baillonnent le peuple. La Patrie ou la Mort, nous vaincrons !
Thierry Ndayishimiye
mes sincères félicitations, cher Thierry Ndayishimiye, pour ce dernier article concernant la complicité indéniable de la France dans les problèmes rwandais et ceux du Burundi; l'obsession de la France est magistrale; Salumoni Moses SENYANZOBE - wirira.gisozi@gmail.com
RépondreSupprimerBonjour
RépondreSupprimerC ' est ce que je dis tous les jours il faut que les voies s ' élèvent ouvertement contre la France et informer sa propre population car dans la population française il y a des hommes et des femmes malheureusement qui ne sont pas au courant des intérêts mesquins de la force du mal qui travaille dans l ' ombre et il faut le dire et ce n ' est pas pour le Burundi uniquement car pleins d ' exemple en Afrique. Ces hommes et ces femmes français je suis sûr qu'ils peuvent faire plier tout au moins provisoirement cette force du mal le temps que le peuple burundais respire.
Donc ici en France le peuple français ne sait rien de ce qui se passe en dehors de sa frontière où elle est enfermé dans la soi-disante démocratie en perte de vitesse . Mais il est sensible à ce genre d ' agissements de cette force du mal. C ' est pour cela qu'elle cache ce qu elle fait.
Donc ça peut commencer par des manifestations un peu partout en Europe, aux États -unis, au Canada etc
Écrire simplement ça ne va rien changer
Merci Thierry pour la pertinence de ton analyse et tout se resume en ceci: "Cette « main invisible » (la France) s’est aujourd’hui démasquée et joue ses dernières cartes désespérées pour régler ses comptes avec le Rwanda, via le Burundi"
RépondreSupprimerCes policiers ne seront pas nécessairement français mais l'idée et le programme sont français. Le Burundi est devenu un champ de bataille entre la France et le Rwanda et la France ne rate jamais l'occasion de se ridiculiser et d'être incohérente avec elle-même. En effet, pays des droits de l'homme, fraternité, égalité et que sais-je encore mais aussi laboratoire de tous les malheurs qui affligent l'Afrique par le piétinement des valeurs prêchées à longueur de journées au pays de cocorico! Je pense que la France n'étonne plus personne, ce qui est pathétique c'est cet alignment inconditionnel de Washington et de Londres sur une piètre résolution. A quelque chose malheur est bon, les Burundais prendront conscience que le monstre surnommé "Communauté Internationale" est un tigre en papier, une association des "Nations Inutiles" comme l'a si bien dit Mamane de RFI et qu'il ne faudra plus compter sur ce monstre. Quant à cette France, les présidents africains, au lieu de se précipiter à quitter la CPI, devraient dire non à cette bande de gaullois colonisateurs même si ces derniers font l'affaire des premiers.
RépondreSupprimerCette trentaines de MACHINS français VIENNENT ÉVACUER NKURUMBI et sa famille! Ntaco, iyo ndege ishobora gusiga Abarundi ariko NTISHOBORA GUSIGA IMANA!!! Ivyo u Bufaransa buriko burategura rero, SI UGUKUNDA NKURUMBI! Ntiyihende, ahubwo izo plans zose zerekana URWANKO BANKA KAGAME! Kandi rero, KWANKWA n'ivyo BIHWEBA, si ukwankwa n'IMANA!
RépondreSupprimerAbo bene Mitterand rero, baje GUHUNGISHA le vampire burundais! AHO AZOJA HOSE, TUZOMUSHIKANA IMBERE YA SENTARE NKORANYA MAKUNGU aheze AKUBITWE INTAHE MU GAHANGA!
Bantu muri mu BUFARANSA, u Bubiligi, Canada, America n'ahandi, ni muhaguruke mugwire ayo ma leta ivyo u Bufaransa buriko burakora ko bugire busubire kugira ivyo bwagize mu Rwanda en 1994!
hewe ico ciyunviro cawe ni ukuri kuri wewe , ugomba gushikira abantu bicisha benewabo kugira bashikire ubutetsi gusa; mbe iyo kagame atica president hari umuntu yari gupfa murwada : ufise ubwenge utanyoye ayo madroques babaha uribaza icoba nkurunziza yishwe
Supprimerba mubona kure mureke kurondera inyungu ku mivyimba yabenewanya mubagira incungu ntimuzokwererwa imana iriho
POLICE INTERNATIONALE AU BURUNDI : UN PLAN BELGO-ITALO-FRANCAIS
RépondreSupprimerContrairement a ce que certains pensent, l'idee de deployer des POLICIERS INTERNATIONAUX n'est pas FRANCO-FRANCAIS uniquement. Le journaliste Burundais Thierry NDAYISHIMIYE avait tente de Deviner le plan quite se cachait derriere ce projet suspect ("proteger le criminel NKURUMBI contre d'eventuels KAMIKAZES", ce qui est fort vraisemblable) mais il avait attribue cette intention malicieuse aux seuls FRANCAIS. L'article suivant, date du 21 MAI 2015 demontre le contraire, une chaine de SOLIDARITE NEGATIVE DANS LE CRIME, une solidarite nefaste qui va de BRUXELLES en Belgique a PARIS en France, en passant par ROME.
(Pour l'article de NDAYISHIMIYE Thierry, voir : http://agencebujanews.blogspot.be/2016/04/le-cynisme-francais-au-chevet-du.html?m=1)
21 MAI 2015.Crise burundaise : Cinq personnalités internationales lancent un cri d'alarme
Cinq personnalités politiques lancent à la communauté internationale un appel à la vigilance et à la mobilisation relatif à la situation burundaise. Il s'agit d'André FLAHAULT, ministre d’Etat, ancien ministre belge de la Défense ; de Cécile KYENGE, ancienne ministre italienne pour l’Intégration ; de Jean-Pascal LABILLE, ancien ministre belge de la Coopération au Développement ; de Louis MICHEL, ministre d’Etat, ancien ministre belge des Affaires étrangères et de Guy VERHOFSTADT, ministre d’Etat, ancien Premier ministre belge.
Voici des extraits de leur Carte blanche parue dansLe Soir.
(...)
"nous allons utiliser tous nos canaux pour que des forces de police internationale forment le plus rapidement possible des patrouilles mixtes avec les forces de l’ordre burundaises"
(...)
"
Nous, signataires de cet appel à agir, nous engageons à utiliser toute notre capacité d’influence pour appuyer ces processus et invitons tout responsable démocratique à en faire autant"
Signe par André Flahaut, ministre d’Etat, ancien ministre belge de la Défense ; de Cécile Kyenge, ancienne ministre italienne pour l’Intégration ; de Jean-Pascal Labille, ancien ministre belge de la Coopération au Développement ; de Louis Michel, ministre d’Etat, ancien ministre belge des Affaires étrangères et de Guy Verhofstadt, ministre d’Etat, ancien Premier ministre belge.
(SOURCE : http://infosgrandslacs.info/productions/crise-burundaise-cinq-personnalites-internationales-lancent-un-cri-dalarme)
Meme l'israel survit au milieu des puissants ennemis!
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