Crise au Burundi – Le Conseil de sécurité vote l’envoi d’une police de l’ONU

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté vendredi à l’unanimité une résolution visant à ouvrir la voie à une présence policière onusienne au Burundi, pour tenter d’apaiser les violences dans ce pays. Préparée par la France, cette résolution confie au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon le soin de dresser dans les quinze jours une liste des options envisageables pour ce déploiement policier, en collaboration avec le gouvernement burundais et l’Union africaine.

Cette résolution aidera la communauté internationale « à réagir rapidement pour éviter le pire », a déclaré François Delattre, ambassadeur de France à l’ONU.

Ce vote vendredi était incertain en raison de réticences des Etats-Unis, qui estimaient que le Conseil n’avait pas eu assez de temps pour étudier le texte.

Sa tenue n’a été annoncée qu’environ une heure avant qu’il ne se tienne, signe de difficiles tractations.

Washington s’inquiétait notamment du langage jugé trop imprécis d’une partie de la résolution appelant les Nations unies à aider le Burundi sur les questions de « désarmement ». La version finale de la résolution n’y fait plus référence.

Elle prévoit notamment « le déploiement d’une contribution policière onusienne », sans en préciser l’ampleur.

Selon l’ambassadeur du Burundi auprès de l’ONU Albert Shingiro, entre 20 et 30 policiers pourraient être déployés en tant qu' »experts et observateurs ».

Le Burundi est plongé depuis près d’un an dans une crise politique profonde, née de la volonté du président Pierre Nkurunziza de se maintenir au pouvoir pour un troisième mandat, alors que la Constitution le lui interdisait.

Les violences ont déjà fait plus de 400 morts et poussé plus de 250.000 personnes à quitter le pays.

Belga, 02/04/2016, http://fr.metrotime.be