« La liberté d’expression n’existe plus dans notre pays. Plus grave, il y a un média qui diffuse des messages de haine à travers lesquels une communauté est accusée de vouloir renverser le pouvoir, ce qui est très inquiétant ». C’est ce qu’a déclaré aux micros d’Infos Grands Lacs Patrick Nduwimana, le président de l’Association burundaise des radiodiffuseurs (ABR), au lendemain de la table ronde qui s’est tenue à Bruxelles les 23 et 24 mars réunissant les principaux médias privés burundais, le Conseil national de la communication (CNC) et une vingtaine d’opérateurs internationaux d’appui aux médias.
Patrick Nduwimana fait référence à la Radio Télévision Nationale Burundaise, qui est suspectée de diffuser dans ses programmes des contenus « qui alimentent la division ethnique ». Dans les recommandations soumises aux bailleurs de fonds, l’ensemble des participants de la table a demandé à leurs partenaires de d’insister auprès des autorités burundaises « sur l’importance d’amener la RTNB à assurer, en toute intégrité, son véritable rôle de service public ».
Selon l’ex directeur de Radio Bonesha, dont le siège a été détruit en mai 2015 lors de la tentative de putsch avortée, la table ronde « nous a donné l’opportunité d’expliquer aux bailleurs la situation des médias burundais et qu’il n’y a plus de pluralisme au Burundi ».
Actuellement en exil, Patrick Nduwimana fait l’objet d’un mandat d’arrêt international et d’une demande d’extradition de la part des autorités judiciaires burundaises. « De quel crime m’accuse-t-on? », se demande-t-il. « Jusqu’à présent je ne connais même pas les charges des accusations qui sont portées contre ma personne ». Au même titre qu’Innocent Muhozi de Radio-Télé Renaissance, Bob Rugurika, de la Radio publique africaine (RPA), Anne Niyuhire de Radio Isanganiro, les reporters d’Isanganiro, Patrick Mitabaro et Arcade Havyarimana, et celui de la RPA, Gilbert Niyonkuru, Patrick Nduwimana est accusé par la justice burundaise de complicité dans la tentative de coup d’état avorté du 13 mai 2015.
Ndiwumana demande l’annulation de ses mandats d’arrêt et pose les conditions pour un éventuel retour des journalistes burundais exilés au Burundi. « Nous devons avoir la garantie que nous pourrons travailler comme avant et que notre sécurité sera garantie », assure-t-il, « mais cela passe par une solution politique ». Face à l’urgence actuelle, il a appelé de ses vœux un soutien « aux initiatives qui ont été lancées à l’étranger et au pays car elles permettent de contrecarrer les messages de haine diffusés par la RTNB. Il faut par ailleurs assurer la sécurité des journalistes qui travaillent au Burundi et qui exercent leur métier dans des conditions extrêmement difficiles ».
Depuis la destruction des médias burundais l’année dernière, plusieurs initiatives ont été lancées à l’extérieur comme à l’intérieur du pays. C’est le cas de SOS médias Burundi qui regroupe des journalistes et des membres de la société civile, de la Radio Télévision Renaissance qui face à l’impossibilité de transmettre sur FM et ondes courtes diffuse ses émissions sur le web, tout comme Radio RPA à travers Humura Burundi, ou encore Izamba et Imvaho.
A ce jour seuls quatre médias privés sont opérationnels au Burundi : le site d’information en ligne SOS Médias Burundi, le journal Iwacu qui, malgré les difficultés, n’a jamais cessé de diffuser, ainsi que les Radio Isanganiro et Radio Rema FM, détruites en mai 2015 et autorisées à émettre à nouveau il y a quelques semaines. « Pourquoi seulement deux radios ont été rouvertes et non pas toutes les radios qui ont été détruites? Et pourquoi faire signer un acte d’engagement à Radio Isanganiro et Radio Rema FM alors que nous disposons de textes comme la Loi sur la presse et le Code éthique de la déontologie qui régissent le métier? », se demande Patrick Nduwimana, avant de conclure : « en fait vous signez un acte à travers lequel le pouvoir gardera un œil et une oreille sur vous, empêchant ainsi tout traitement libre et indépendant de l’information.»
Patrick Nduwimana fait référence à la Radio Télévision Nationale Burundaise, qui est suspectée de diffuser dans ses programmes des contenus « qui alimentent la division ethnique ». Dans les recommandations soumises aux bailleurs de fonds, l’ensemble des participants de la table a demandé à leurs partenaires de d’insister auprès des autorités burundaises « sur l’importance d’amener la RTNB à assurer, en toute intégrité, son véritable rôle de service public ».
Selon l’ex directeur de Radio Bonesha, dont le siège a été détruit en mai 2015 lors de la tentative de putsch avortée, la table ronde « nous a donné l’opportunité d’expliquer aux bailleurs la situation des médias burundais et qu’il n’y a plus de pluralisme au Burundi ».
Actuellement en exil, Patrick Nduwimana fait l’objet d’un mandat d’arrêt international et d’une demande d’extradition de la part des autorités judiciaires burundaises. « De quel crime m’accuse-t-on? », se demande-t-il. « Jusqu’à présent je ne connais même pas les charges des accusations qui sont portées contre ma personne ». Au même titre qu’Innocent Muhozi de Radio-Télé Renaissance, Bob Rugurika, de la Radio publique africaine (RPA), Anne Niyuhire de Radio Isanganiro, les reporters d’Isanganiro, Patrick Mitabaro et Arcade Havyarimana, et celui de la RPA, Gilbert Niyonkuru, Patrick Nduwimana est accusé par la justice burundaise de complicité dans la tentative de coup d’état avorté du 13 mai 2015.
Ndiwumana demande l’annulation de ses mandats d’arrêt et pose les conditions pour un éventuel retour des journalistes burundais exilés au Burundi. « Nous devons avoir la garantie que nous pourrons travailler comme avant et que notre sécurité sera garantie », assure-t-il, « mais cela passe par une solution politique ». Face à l’urgence actuelle, il a appelé de ses vœux un soutien « aux initiatives qui ont été lancées à l’étranger et au pays car elles permettent de contrecarrer les messages de haine diffusés par la RTNB. Il faut par ailleurs assurer la sécurité des journalistes qui travaillent au Burundi et qui exercent leur métier dans des conditions extrêmement difficiles ».
Depuis la destruction des médias burundais l’année dernière, plusieurs initiatives ont été lancées à l’extérieur comme à l’intérieur du pays. C’est le cas de SOS médias Burundi qui regroupe des journalistes et des membres de la société civile, de la Radio Télévision Renaissance qui face à l’impossibilité de transmettre sur FM et ondes courtes diffuse ses émissions sur le web, tout comme Radio RPA à travers Humura Burundi, ou encore Izamba et Imvaho.
A ce jour seuls quatre médias privés sont opérationnels au Burundi : le site d’information en ligne SOS Médias Burundi, le journal Iwacu qui, malgré les difficultés, n’a jamais cessé de diffuser, ainsi que les Radio Isanganiro et Radio Rema FM, détruites en mai 2015 et autorisées à émettre à nouveau il y a quelques semaines. « Pourquoi seulement deux radios ont été rouvertes et non pas toutes les radios qui ont été détruites? Et pourquoi faire signer un acte d’engagement à Radio Isanganiro et Radio Rema FM alors que nous disposons de textes comme la Loi sur la presse et le Code éthique de la déontologie qui régissent le métier? », se demande Patrick Nduwimana, avant de conclure : « en fait vous signez un acte à travers lequel le pouvoir gardera un œil et une oreille sur vous, empêchant ainsi tout traitement libre et indépendant de l’information.»
Propos recueillis à Bruxelles par Joshua Massarenti pour Infos Grands Lacs,
en collaboration avec VITA/Afronline (Italie).
mar 26 2016, http://infosgrandslacs.info
Mais lui-même ne fait que charger le gouvernement.Il ne dit rien des messages de haine diffusés par les journalistes en exil comme Kiramvu.
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