jeudi 31 mars 2016

L’actuelle crise est conséquente d’un douloureux passé ″non éclairé″, estime la CVR

L’actuelle crise burundaise est conséquente d’un douloureux passé non éclairé, a estimé mardi à Bujumbura, Mgr Jean-Louis Nahimana (photo), président de la Commission vérité réconciliation(CVR), au cours d’un entretien avec l’ABP.″Année après année, épreuve après épreuve, les souvenirs de ce passé non éclairé et les impunités qu’il couvre, ont affecté de manière sournoise, les perceptions, les attitudes et les comportements des millions de Burundais, acteurs politiques et citoyens ordinaires confondus″, a-t-il précisé.
 
Le prélat burundais, qui s’exprimait en marge d’une journée de réflexion organisée par la CVR sur la place et le rôle des victimes des diverses crises cycliques violentes (1965, 1972, 1988 et 1993) dans le processus de Justice de transition(JT) au Burundi, a fait remarquer que ce passé ″mal éclairé″, a largement contribué à l’instrumentalisation des jeunes, en tant que victimes, mais aussi comme acteurs à cause de leur fragilité sur la connaissance de la vérité sur les crises du passé.
 
Pour Mgr Nahimana, la nécessité de faire éclater rapidement la vérité sur les diverses tragédies sanglantes burundaises, milite pour un soutien immédiat aux travaux de la CVR, afin de contribuer au recouvrement d’une paix pérenne et à rompre avec les cycles de violences.Pour lui, la réussite de la mission assignée à la CVR oblige celle-ci à approcher les différents protagonistes politiques sur l’actuelle crise, afin d’aider au déblocage de l’actuelle impasse dans laquelle se trouve le dialogue politique inter-burundais.Mgr Nahimana a demandé à ces protagonistes de revenir à la raison, de penser beaucoup plus à l’intérêt supérieur de la nation et d’éviter de s’enfermer dans leurs intérêts sectaires.
 
″Je peux me tromper certes, mais c’est mon constat ; j’ai l’impression que nous sommes au Burundi, dans une course pour les postes, si bien qu’on pense moins aux conditions du petit citoyen burundais. Avec une crise qui perdure, ce sont les petites gens qui en payent les pots cassés″, a-t-il souligné, en affirmant que la CVR est disposée à apporter sa pierre angulaire à l’édifice pour que les protagonistes de la crise burundaise s’engagent résolument pour de véritables pourparlers de paix.
 
Pour le président de la CVR, la réussite du dialogue inter-burundais sera conditionnée par la définition d’un agenda ″sérieux″ engagé à discuter sur les conditions minimales qu’il faut, pour que le Burundi ne continue pas à rééditer tous les cinq ou dix ans, les mêmes crises.
 
ABP, 30.03.2016

5 commentaires:

  1. Monseigneur, avec le respect que je vous dois, je voudrais vous dire que la vie est une suite de causes et de conséquences. Dans tout ce que vous avez dit, la cause de la crise actuelle qui a ignoré complètement l’Accord d’Arusha et la constitution de 2005 qui en découle n’apparait nulle part. Cette cause est le 3éme mandat de tous les malheurs (conséquences) du Président NKURUNZIZA. La réussite du dialogue inter-burundais ne sera pas conditionnée uniquement par la définition d’un agenda sérieux seulement mais et surtout par la définition de la cause actuelle ci-dessus citée sinon ça sera une perte de temps et de moyens financiers.

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  3. Excellence Monseigneur,Président de la CVR, Remarquez que la CVR a été mise en place dans un contexte de turbulence politique, d'insécurité généralisée et de massacres politiques. Si la CVR doit apporter des résultats escomptés dans l'Accord d'Arusha, ce n'est pas dans le contexte actuel où ni la sécurité, ni la justice ni le droit d'expression ne fonctionnent. Vous auriez bien voulu démissionner pour ne pas servir le seul cas du parti au pouvoir qui se presse de fausser l'histoire burundaise et de se moquer de son peuple. La CVR ne peut accomplir sa mission dans un contexte où les Burundais craignent pour leur vie et les victimes du pouvoir CNDD-FDD enterrés sans dignité. Pourquoi ne pas préférer de suivre la Sainte ligne de l'Eglise Catholique qui défend les opprimés et le peuple meurtri? Je sais que vous regretterez un jour d'avoir couvert un régime que votre noble conscience n'aurait pas dû admettre! Nous vous reconnaissons votre honeteté qui risque d'etre ternie si vous ne restez pas prudent! Nous vous exhortons, Monseigneur!

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  4. Mutoto wa Mama Glorioza, SOME OF US UNDERSTAND WHERE YOU ARE COMING FROM BY MAKING SUCH A STATEMENT!!! CEPENDANT, la crise actuelle a été bel et bien causée par "LA VIOLATION DES ACCORDS D'ARUSHA"!!! Nayo ivy'iyo PASSÉ NON ÉCLAIRÉ bijemwo bishobora guca BIDINDIZA tout processus de résolution de la crise actuelle...

    IKIBUZA AFRICA GUTERA IMBERE, c'est qu'on a toujours tendance à RESTER FIGÉ DANS LE PASSÉ! OH MAN!!! THE PAST IS PASSED! TOMORROW WILL BE A BRIGHTER DAY! WHY CAN'T WE JUST MOVE ON IN SEARCH OF A BETTER TOMORROW!!! Et si le passé n'a pas été si brillant que ça, ON RISQUE DE TOMBER DANS LA DÉPRESSION!!! Abo bariko batikiza inganda, babitumwa no gusubiza ivyiyumviro vyabo DANS LE PASSÉ! Ce qui se passe aujourd'hui mu mu ncamake, biterwa n'uko ABA NA BARIYA baguma barangwa n'agatima ko KWIHORA!!! Malheureusement, BARIKO BAHONYA une jeunesse qui n'était pas encore conçue muri iyo passé numva igarutse!!!

    Il faut que LES CYCLES DE VIOLENCE en Afrique en général et dans les pays des Grands Lacs EN PARTICULIER, CESSENT! Nayo ubundi turiko turaga abana bacu IMIRUHO, URWANKO, INZIGO... eka ibintu vyose bitazotuma babaho neza nk'uko tuvyifuza! THEREFORE, LET'S MOVE ON AND GIVE PEACE A CHANCE!!!

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