vendredi 15 juillet 2016

Burundi: les pourparlers d'Arusha se soldent par un échec

En Tanzanie, le second round des pourparlers interburundais s’est achevé ce jeudi 14 juillet matin dans un contexte tendu après l’assassinat la veille à Bujumbura d’une ancienne ministre. Une rencontre davantage marquée par les polémiques et les problèmes d’organisation que par de réelles avancées sur le plan du dialogue.

Les quelques représentants de partis politiques présents dans la salle ce jeudi matin n’ont eu droit qu’à un bref mot de remerciement de la part d’un assistant du facilitateur, Benjamin Mkapa. L'ancien président tanzanien était en effet absent, de même que les représentants du gouvernement burundais et du Cnared, la plateforme qui regroupe presque toute l’opposition en exil.

Pour plusieurs opposants, Arusha II laisse « un goût amer dans la bouche des participants ». Pas d’agenda définitif, pas de nouveau rendez-vous, aucun document officiel… La rencontre avait pourtant suscité beaucoup d’espoir chez les diplomates occidentaux, car la facilitation avait fait le pari d’inviter un panel beaucoup plus large.

Mais cela n’a pas été du goût de tout le monde. La délégation gouvernementale a refusé de pénétrer dans la salle de conférence, provocant l’annulation de la cérémonie d’ouverture. En cause : la présence de membres du Cnared et de certaines figures de la société civile dans la salle. Ces derniers n’ont ensuite pas pu participer aux discussions. La facilitation invoque une erreur dans les invitations. Mais cette explication ne satisfait pas les défenseurs des droits de l’homme qui voient derrière cette polémique la main de Bujumbura et dénoncent le rôle la communauté des Etats d’Afrique de l’Est, l’organisateur de la rencontre.

La mission de la facilitation était périlleuse : réunir un maximum d’acteurs tout en gardant le gouvernement à la table des négociations. C’est sans doute avec un sentiment d’inachevé que le facilitateur s’envole maintenant vers Kigali pour présenter ce résultat aux chefs d’Etat du continent.
 
le 14-07-2016 à 17:38, http://www.rfi.fr/afrique

2 commentaires:

  1. Comment presenter les résultats à un forum alors que les concern^és directs ne sont au courant de rien?L'expérience est le nom que chacun donne à ses échecs.je pense qu'il aurait vu que les ecarts sont enormes sur la problématique burundaise. Nous connaissons tous qu'il y avait plusieurs sous-categories à savoir les militants du "hutu power", les bakevyi à la cour ou les courtiers du pouvoir désireux de se maintenir, les militants du Mwami Nkurunziza, et enfin les défenseurs de la démocratie (vrais ) qui sont d'ailleurs les derniers à considerer sinon à être consultés. En plus pourquoi gonfler les effectifs dans un même groupe comme les militants du pouvoir (CNDD et partis sous ses ailes de l'aigle..., les partis du CNARED alors qu'ils peuvent être représenter par la plateforme..)La question actuelle au Burundi n'est pas celle de 1993 bien que la tendance observée montre que la pendule peut retourner à zero. Nkurunziza d'ailleurs s'en feliciterait car il pense gagner cette bataille. Il oublie qu'une destabilisation ne compte pas tellement ses effectifs mais sa cible.

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  2. Parfois il faut rêver pour continuer la vie!En fait hutu power va toujours ensemble avec tutsi power!Et la guerre continue mon ami!Il ne faut pas mentir au burundais!On a évolué!L'opposition est bel et bien le tutsi power que tu évite a mentionner mais un jour ça se dira!Je suis d'accord avec toi on est pas en 1993!Seulement la situation s'est renversée!Les hutus semblent être la ou étaient les tutsi et les tutsi la ou étaient les hutu!Et si on parle de progrès c'est la simple raison que chaque cote s'est réjoui du soutient de l'autre cote mais toujours hutu power prend la part du lion!

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