mercredi 8 juin 2016

Déclaration choc : « Après Dieu, c’est le Président Nkurunziza » !


Emmanuel Niyungeko, Gouverneur de Muramvya
Vingt-huit élèves de quatre écoles secondaires de la Province de Muramvya sont incarcérés à la prison centrale de Muramvya depuis le 4 juin. Ils ont été arrêtés par la police du Service national des Renseignements, accusés d’avoir gribouillé la photo du Président Nkurunziza. Entretemps, les parents sont dans le désespoir après la déclaration choc du Gouverneur de Muramvya qui a déclaré qu’après Dieu, vient le Président Nkurunziza !

La police du Service national des Renseignements accompagnée par les jeunes du parti au pouvoir ‘’ Imbonerakure ‘’ ont débarqué vendredi matin dans différentes écoles fondamentales de la Province de Muramvya, pour chasser et arrêter les élèves soupçonnés d’avoir griffonné sur la photo du Président Pierre Nkurunziza contenus dans certains manuels scolaires.

Au moment de l’arrestation, 28 élèves de différentes écoles secondaires de Muramvya, de Murambo II, les élèves de l’école secondaire de Shombo ont tous été entendus au parquet et par après emprisonnés à la prison centrale de Muramvya. « A Muramvya, il règne un climat malsain entre la police, la population et la justice, parce qu’il y’a des mineurs qui ont été arrêtés et emprisonnés à la prison centrale de Muramvya » rapporte une source.

Et ces tensions risquent de persister après les déclarations choc du Gouverneur de Muramvya ce lundi. Alors qu’Emmanuel Niyungeko avait réuni les parents des élèves ainsi que les éducateurs pour tenter de calmer la situation, il a déclaré qu’après Dieu vient le Président Nkurunziza : « dans notre culture, on dit qu’après Dieu vient le Roi. Aujourdh’hui, notre Roi est le Président. Donc, après Dieu vient le Président de la République. Certaines personnes n’ont pas été assez attentives et auraient dû rappeler les usages et coutumes burundais ».

Le gouverneur de Muramvya poursuit en faisant référence à l’irrespect envers le Président Nkurunziza dont la photo se trouve à côté d’autres « étrangers » : « gribouiller la photo d’un Burundais sur la page où il se trouve avec des étrangers et sans toucher à ces derniers, c’est donner plus de valeur aux étrangers » a déclaré Emmanuel Niyungeko. Ces « étrangers » dont il parle ne sont autre que les anciens monarques Burundais MweziGisabo et Mwambutsa IV Bangiricenge.

Toutefois, le gouverneur de Muramvya reconnaît plus loin dans sa déclaration que le 3ème mandat, bien qu’il ne le nomme pas précisément mais en fait référence sur base des écrits des élèves, n’est pas soutenu dans certains milieux : « nous devons sensibiliser les adultes au changement,car les actes commis par ces enfants reflètent de ce qui se passe dans leurs milieux de vie respectifs » conclut le gouverneur Emmanuel Niyungeko.

Les parents de ces élèves ne décolèrent paset dénoncent l’emprisonnement de mineurs. Ils demandent la libération sans condition de leurs enfants, d’autant plus que la période des tests donnant accès à la 10èmeannée est très proche. « Ces enfants allaient passer les examens du fin du cycle, dès le 8, 9 et 10 juin. On ignore encore s’ils seront libérés et même ceux qui ne sont pas en prison ne sont pas tranquilles. Comment peuvent-ils passer les examens? Nous les parents demandons la libération sans condition et dans l’immédiat de nos enfants, ils doivent quitter la prison pour regagner l’école comme les autres » indique un des parents.

Un pédagogue explique l’acte de ces enfants

Les élèves qui ont griffonné sur la photo du Président Nkurunziza en compagnie d’autres Rois qui ont régné voulaient montrer que le Président Nkurunziza n’avait en rien contribué pour le pays, selon Libérat Ntibashirakandi, spécialiste pédagogue. Ces élèves ne devraient pas être sanctionnés parce que leur réflexion rejoint celle de tous les burundais : « montrer que le Président Nkurunziza avait usurpé le 3ème mandat et demander à la communauté internationale d’intervenir pour le pays » ajoute-t-il.

« Ces enfants écoutent et entendent ce qui se dit et les crimes commis probablement sous leurs yeux. Ils sont affectés moralement et psychologiquement, raison pour laquelle ils commettent de tels actes de falsifier » explique Libérat Ntibashirakandi, spécialiste pédagogue

Ce spécialiste pédagogue explique qu’il aurait fallu « approcher » les enfants pour essayer de les accompagner et de les traiter psychologiquement : « s’ils expriment la douleur ou les traumatismes qu’ils ont, c’était la meilleure solution plutôt que de les arrêter ou tirer à balle réelle sur ces enfants » poursuit Ntibashirakandi.

Libérat Ntibashirakandi, spécialiste pédagogue demande également aux forces de sécuritéde respecter l’espace scolaire et de changer de comportement : « il est inimaginable que l’école qui est le lieu d’apprentissage, qui est le lieu de préparation de l’avenir du Burundi soit un terrain des atrocités qui sont commises auprès des enfants dont les victimes sont des écoliers. C’est vraiment inacceptable, non seulement pour les burundais mais aussi pour la communauté internationale » conclut le pédagogue.

Lors des échauffourées de vendredi dernier, les agents du Service national des Renseignements qui venaient d’arrêter des élèves ont tiré à balles réelles pour repousser leurs camarades qui protestaient contre ces interpellations. Ils ont blessé deux élèves ainsi qu’un motard.

mardi, 07 juin 2016 09:54, http://www.rpa.bi

4 commentaires:

  1. Reka kubeshera BADNEWS! UWO MUTIMA KIVYEYI MUMUBWIRA NGO AVYURE, WARIBIYE MURI TANGANYIKA! Ntawuzoshobora KUWUROBA ngo AWUMUSUBIZE MU KIBANZA! IPHU!!!

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  2. Vous perdez votre temps a demander a la police et aux autorites de revenir a la raison, ells n'en ont pas. Des gens qui tirent sur des enfants non armes!!Tirez vous meme la conclusion. Il faut dire a ce malfrat de gouverneur de se preparer a partir avec son dieu. Lui demander aussi pour quelle raison il qualifie les rois du Burundi d'etrangers. C'est la deraison. Voila les gens qui pretendent gouverner! Levons nous tous pour leur cracher au visage.

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  3. hanyuma azovuga ko ari imana erega ba migurumiko baracariho nuyo gouverneur n umusavyi ategerezwa kuvuga ko ari imana yiwe mugabo iyo mana yiwe niyaheza mandat canke bigashika imana yomwijuru ikabihindura ndakeneye kumenya ivyo azosubira kuvuga
    birababaje kwumva abize bavuga amajambo nkayo kubera inda zabo

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  4. C'est le Burundi d'aujourd'hui qui s'autorise de faire tout! Quel sera notre avenir?

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